Shadowrun Dragonfall, Deutsche Qualität ?

0

En cette période de vache maigre, on ressort les vieux classiques qu’on n’avait pas eu le temps de faire à l’époque…

Cyberpunk avec des orcs, un mélange des genres qui fonctionne plutôt bien

Après Jedi Fallen Order, je continue de faire les fonds de tiroir de ma ludothèque pour ressortir Shadowrun Dragonfall. Pour la petite histoire, j’avais déjà fait Shadowrun Returns il y a quelques années et à peine lancé Shadowrun Hong-Kong par la suite, avant de finalement jeter mon dévolu aujourd’hui, sur le troisième volet de cette trilogie (c’est plus un dlc stand alone qu’un volet d’ailleurs). Tiens, et puisqu’on est là à tailler le bout de gras autour de cette célèbre licence JDR qu’est Shadowrun, je fais partie des rares qui avaient adoré le titre éponyme sur Xbox 360, un FPS multijoueur compétitif que je rêverais voir revenir sous un jour nouveau (si Phil Spencer m’écoute… enfin me lis). Mais bref, fini de digresser et passons à ce qui nous intéresse ici : Shadowrun Dragonfall, bien ou bien ?

La ville sert essentiellement de hub pour les boutiques et pour quelques missions secondaires

Cet épisode nous envoie donc à Berlin, retrouver une vieille connaissance : Monica, un decker bien connu du milieu germanique, qui n’a pas son pareil pour hacker les services de sécurité des plus puissantes corporations. Pour fêter vos retrouvailles, Monica vous propose de vous mettre en jambes avec un casse dans un manoir berlinois. Service de sécurité minimum, vous n’avez qu’à entrer, voler l’intel réclamé par votre fixer et ressortir illico ; la mission est tellement simple que ça en devient presque insultant. Vous vous en doutez, la mission ne va pas tout à fait se passer comme prévu, et la suite des événements va vous enraciner en Allemagne pendant quelques heures (une bonne douzaine, je dirais) pour mettre fin à un projet top secret particulièrement dangereux (et au passage prendre votre revanche).

L’inventaire n’est pas ce qu’on a vu de plus pratique et ergonomique

Le jeu se présente comme une sorte de Fallout, ou d’X-Com pour les plus jeunes d’entre vous qui n’auriez pas la réf : un jeu d’action tactique au tour par tour, en vue isométrique. En dehors des combats, on se balade en ville pour glaner de nouvelles missions ou passer dans les différentes boutiques d’armes, de techno, d’implants cyber ou de magie. Oui magie, car contrairement à Cyberpunk, l’univers de Shadowrun mêle cet univers futuriste d’anticipation avec armes à feu et implants cybernétiques tels qu’on les connait dans l’œuvre de Pondsmith, en y ajoutant la magie, les elfes et les orcs de la fantasy de Tolkien. Et tout ça fonctionne plutôt bien ici, même si le jeu ne s’attarde pas trop sur la description de cet univers si particulier.

En plus des armes à feu et autres épées et katanas, vous disposez de pouvoir magiques pour occire vos ennemis
La feuille de personnage est très complète et vous demandera de faire des choix d’orientation pour votre héros

Les déplacements libres sont assez pénibles à la manette, à cause d’une gestion des collisions catastrophique. Heureusement, cela ne représente pas la majorité du temps, puisque le gros de votre partie vous le passerez en combat, au tour par tour. Là, c’est du classique : 2 Points d’Actions à répartir entre mouvements et actions (1 mouvement + 1 action, 2 mouvements ou 2 actions), des déplacements vers des couverts partiels ou total et des compétences à utiliser pour dessouder les adversaires ; compétences que vous débloquerez au fur et à mesure de votre progression, dans un arbre dédié (simplifié pour les coéquipiers, détaillé pour le joueur). C’est simple et efficace, même si on regrettera l’hallucinante stupidité de l’I.A. qui fait courir les ennemis dans tous les sens et sans motif valable, comme des poulets sans tête.

Les combats au tour par tour restent dans la plus pure tradition du genre, mais sont ternis par une I.A. aux fraises

Ajoutez à cela une technique très largement dépassée, une histoire et des dialogues intéressants mais nombreux et en anglais (faut aimer lire et avoir de très bonnes notions de la langue), un manque de profondeur du lore qui fait qu’on a du mal à s’immerger dans l’univers si on ne le connaît pas un minimum, et un manque également de richesse et de diversité dans les équipements proposés (armes, armures, implants). Bref, quand on apprécie la licence et le genre comme c’est mon cas, on passe un bon moment. Mais en soi, difficile de conseiller aux joueurs de se plonger dans l’expérience, tant celle-ci est datée et bancale. Par contre, si ça vous tente, je ne saurai que vous conseiller la version PC plutôt que celle sur Xbox. La souris est mieux gérée que la manette et il existe de nombreux mods pour le jeu (essentiellement des scénarios).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *