Cyberpunk 2077 – Phantom Liberty, le jeu que tout le monde attendait est enfin arrivé

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Vous avez demandé le jeu de l’année, il est là… trois ans après sa sortie.

Pour ma part je ne vais pas faire durer le suspens, Phantom Liberty est top et quand je dis top, je veux dire que si c’était pas un DLC ça serait le GOTY de cette année à mes yeux. D’ailleurs…même en étant qu’un DLC c’est le GOTY de cette année à mes yeux. Et j’ai vérifié tous les jeux auquel j’ai joué avant de dire ça !

Cyberpunk 2.0

Voici probablement comment aurait dû sortir Cyberpunk 2077. Deux ans et demi après sa sortie officielle. C’est long mais c’est le temps qu’il aura fallu à CD Projekt RED pour peaufiner son bébé. Contrairement à Fylo je n’ai pas connu le jeu lors de sa sortie catastrophique. J’ai attendu je pense 18 mois avant d’aller trainer mon chrome dans Night City. Et déjà à l’époque c’était franchement une bonne expérience. Alors j’étais moins dithyrambique que lui ou Tso, je me faisant l’avocat du diable face à eux. Mais malgré mes discours où je ne voyais pas ce que CP avait de plus que beaucoup d’autres jeux, l’aventure était déjà vraiment cool.

Pour preuve, j’avais quand même fait le jeu presque trois fois de suite. Disons deux et demi, puisque j’avais fait 2 personnages et j’avais doublé une de mes sauvegardes pour orienter un choix différemment.

Revenons-en à nos moutons, la version 2.0. Aujourd’hui, le jeu semble abouti, presque exempt de tout bug (il en reste mais comme dans tous les jeux, rien de flagrants ou de répétitif), avec une ville qui est quand-même extraordinaire, au sens premier du terme, on en a rarement vu des comme ça dans les autres jeux en open world. Ça fourmille, ça vie, c’est varié, on en prend plein les yeux et sur plusieurs niveaux, la construction de Night City est quand même hyper bien fichue. Et avec le temps, tout semble maintenant fonctionner comme ça aurait dû être le cas. D’ailleurs je me fais souvent la réflexion que le jeu est super bien foutu dans ses détails. Un truc tout con mais le GPS par exemple n’est jamais perdu malgré la complexité de la carte et le développement vertical. Il prend en compte les ascenseurs, les escaliers et vous emmène précisément là où vous voulez.

Ok… On peut dire que j’ai raté mon infiltration

Nouveau système de niveaux de recherche pour la police, nouveaux combats en véhicules (même si tout ce qui a trait aux véhicules reste de loin le point faible du jeu), nouvelle I.A. pour les ennemis (et ça change vraiment), nouveaux arcs de compétences (moins denses mais plus spécifiques), nouveau matériel cybernétique et nouvelle façon de s’en servir, nouvelles armes et améliorations et enfin tout un tas d’améliorations pour le monde alentour (vendeurs, fixers, interface…) C’est presque un jeu tout neuf que l’on nous propose.

D’ailleurs, les développeurs ont eu l’idée (mauvaise d’après moi) de conseiller de refaire une partie de zéro tant le jeu a changé. Alors oui, il a changé, mais l’on peut tout à fait reprendre son ancienne partie afin de profiter de tous les changements proposés. Déjà, quand on revient sur un « vieux » jeu, il faut toujours du temps pour s’adapter, reprendre les commandes et retrouver ses marques. Comptez une bonne heure sur Cyberpunk, car en plus de cette sensation habituelle, il vous faudra reconfigurer toutes vos compétences. Non seulement les points de capacités mais aussi, probablement, les points d’attributs. Car certains pouvoirs vont avoir changé d’arbre et pour peaufiner votre build, il vous faudra remettre des points dans des catégories que vous aviez peut-être délaissé.

Première vue de Dogtown

En tout cas, une fois qu’on s’en donne la peine, nouvelle partie ou pas, on apprivoise ces nouveaux arbres et là, le plaisir n’en est que plus grand. Des nouvelles capacités de netrunner ou de shinobi vont plus loin et les personnages semblent plus aboutis, plus complets. Avec l’I.A. des ennemis qui a vraiment été améliorée, on se tape des bons trips en mettant des piratages en file d’attente, en jouant avec l’overclocking (utiliser de la santé pour améliorer ses capacités cybernétiques) ou en cumulant tout un tas d’effets de son chrome et des capacités spéciales pour avoir un gros bras qui ressemble à une machine à tuer profitant en plus de nouveaux coups de grâce.

Mon dernier perso par exemple est assez batard mais fonctionne très bien pour autant. Dans ma tête un Techi qui jouait armes intelligentes en construisant son propre maths c’était assez logique. Mais en fait, le technicien joue plutôt armes techniques et grenades. Alors j’ai fait un mix avec Shinobi pour l’utilisation des mitraillettes et avec l’intelligence pour la cybernétique et les armes intelligentes. Au final, s’il m’a coûté cher à développer et qu’il s’est donc accompli sur le tard, le plaisir est complètement au rendez-vous et surtout l’expérience est complètement différente de ma netrunneuse ou de mon gros bras.

Sorti dans cet état, Cyberpunk 2077 aurait probablement reçu l’accueil que tout le monde attendait pour les créateurs de la saga The Witcher.

Phantom Liberty

Parlons maintenant de Phantom Liberty, le meilleur DLC de l’histoire depuis Blood and Wine. Je vais commencer par quelques critiques car ça me frustre d’écrire un article si positif. C’est que j’aime bien râler moi quand même.

Je vais commencer par la zone de jeu du DLC, un tout nouveau quartier, Dogtown, qui est planqué en plein milieu de la ville, au niveau du stade. Je n’ai d’ailleurs pas pu vérifier ce qu’était ce quartier dans la version antérieure du jeu. Une zone existante mais fermée ? Une zone fraichement ajoutée avec un petit tour de passe-passe pour re-dessinner la ville autour ? Je ne sais pas exactement. En tout cas, Dogtown est donc en plein milieu de la map, un petit quartier à côté de Pacifica mais à l’ambiance toute autre. On est ici plus dans un squat, un quartier abandonné à l’allure de guerre civile, occupé par la milice et avec beaucoup de camés vivant n’importe où. Au final, la nouvelle zone manque un peu de caractère, parait un peu fade et n’est pas très imposante. Finalement, ça n’apporte que peu de choses et le fait que V puisse y entrer et sortir aussi facilement va très légèrement contre le scénario qui la présente un peu comme une enclave impitoyable.

On notera au passage la présence d’une autre zone, qui sert surtout à la fin de l’extension.

Sinon pour les points négatifs, mon perso utilise les armes intelligentes et certaines avec des effets comme l’électricité ou des explosions toxiques. Il s’avère qu’elles font ramer le jeu (sur PS5) avec des chutes très importantes d’images par seconde.

La conduite des véhicules est toujours loin d’être au top.

Même si la conduite est moyenne ça n’empêche pas de se faire des balades sympas et de profiter des jeux de lumières

Et pour finir, j’ai eu quelques crash du jeu (plus ou moins tous dans la même scène, il devait y avoir qq chose qui ne lui plaisait pas).

Voilà tout le mal que je pense de cette extension (et du jeu en son état actuel même, car ce n’est pas spécifique à l’extension).

Aller, on repasse en mode gentil. Pour le test, j’ai fait deux fois le dlc. Une première avec un perso existant et une seconde avec un nouveau personnage en refaisant le jeu avec son extension. Si je l’ai refait avec plaisir, je trouve tout de même que l’histoire de Phantom Liberty est au dessus de la trame principale classique. Moins de temps morts, une intro canon, des choix prenants aux conséquences importantes, des personnages au top et deux fins… pfiou (c’est la première fois que vous voyez cet adjectif pour qualifier une fin n’est-ce-pas ?)

Pour revenir sur la dernière mission, qui est totalement différente selon les choix que vous aurez à faire précédemment, je me dois d’insister un peu sur le niveau de la mission. Non pas sa difficulté, ça on s’en fout et ça dépend de vos réglages. Mais sur la qualité de celle-ci. On se retrouve happé par l’histoire comme dans une série en plein binge watching. Impossible de s’arrêter (sauf pour Fylo qui est capable d’accepter une partie de Hunt avec Nach en pleine fin de Phantom Liberty). On notera au passage la performance d’Idris Elba qui est canon. Non seulement son rôle est sympa mais lui est parfait dans l’interprétation et ça renfonce encore l’implication que vous pouvez avoir et donc le plaisir que l’on prend à suivre ce dénouement. Il en va de même pour Keanu Reeves d’ailleurs, qui est toujours là et peut-être de manière plus fine que dans le jeu de base, même si son image s’améliorait déjà avec le temps dans la trame principale. On peut également mentionner So-My qui va vous poser de sacrés dilemmes au moment des choix. Bref le casting et excellent, la réalisation et les performances parfaites. Ah et l’ambiance sonore et musicale est également excellente. Un sans faute.

Quelle claque avec les acteurs du contenu additionnel

Comment avoir accès au contenu additionnel 
Si vous avez déjà fait le jeu, le contenu sera tout de suite disponible et vous serez vite contacté pour lancer la première mission. Dans ce cas, rien de plus simple, il suffit de jouer la nouvelle trame comme n’importe quelle mission.
Si vous recommencez le jeu, vous aurez deux possibilités. La première, recommencer depuis le début et créer un nouveau personnage. Dans ce cas, le contenu sera disponible avoir avoir rempli certaines missions. L’intro, le casse, la partie de Judy intégrée à la trame principale ainsi que celle de Panam. De toute façon vous aurez dans votre journal de mission une quête correspondant au DLC vous indiquant votre progression dans les missions nécessaires afin de pouvoir lancer la nouvelle trame. La seconde option en commencer une nouvelle partie est de démarrer directement au moment du nouveau contenu. Dans ce cas, le jeu vous créé un personnage avec le niveau suffisant et les premières missions de Cyberpunk 2077 déjà effectuées. Le contenu sera alors directement disponible et vous pourrez reprendre votre build en re-affectant les points, comme sur une ancienne sauvegarde.

L’avis de Fylo

Compte tenu de la difficulté à prendre en main les bagnoles, j’ai investi mes deniers dans une moto dernier cri au look très Akiraesque

A l’origine, je fais partie des rares joueurs à avoir kiffé Cyberpunk 2077 dans sa version vanilla, même si je lui reconnaissais aisément des défauts et qu’il n’aurait jamais dû voir le jour sur la précédente génération. Après deux runs et demi sur le jeu originel, je l’ai relancé en début d’année pour constater les efforts faits par les développeurs pour améliorer l’expérience. C’était déjà pas mal à l’époque, mais avec cette version 2.0, il faut reconnaitre qu’ils ont fait fort. Le jeu a une toute autre gueule et le plaisir de jeu en est décuplé  ; sans parler du kif de déambuler dans une Night City plus vraie que nature. Dommage que la conduite des voitures ne soit toujours pas au niveau (effet savonnette), même si les motos sont heureusement, et curieusement, bien plus maniables. Le nouvel arbre de compétences quant à lui, semble mieux maîtrisé et plus en phase avec ce que souhaite offrir CDProjekt. Toutefois, après tant d’heures à mon actif sur la précédente mouture, j’avoue que j’ai eu un peu de mal à m’y faire et à m’y retrouver dans la méthodologie pour construire son build. Et si le résultat de cette mise à jour est à souligner, reste à découvrir ce que donne cette extension. Et quand on a joué à The Witcher 3, on sait que le studio n’est pas du genre à pondre une simple poignée de missions supplémentaires pour justifier les 30 balles dépensés.

La mode vestimentaire de Night City en 2077, c’est quelque chose. Et dire qu’une cinquantaine d’années en arrière, on se moquait des survêtements avec une jambe retroussée…

N’y allons pas par quatre chemins : Phantom Liberty est absolument génial et se hisse sans grande difficulté, sur le podium des meilleures extensions scénaristiques du jeu vidéo. Non pas pour sa nouvelle zone de jeu, plutôt sympa au demeurant, avec son côté ex-zone de guerre aussi destroy que paumée, mais plutôt pour son scénario passionnant, ses quêtes principales fantastiques (et quelques quêtes annexes plutôt réussies) et le jeu de ses acteurs, Idris Elba (Reed) et Minji Chang (SoMi) en tête. La galerie de personnages qu’on croisera tout au long de cette pas si courte aventure est exemplaire, avec un soin particulier apporté à chacun d’entre eux et une mixité ethnique rarement atteinte dans un jeu vidéo, alors qu’elle apparaît pourtant si naturelle. Ça offre une certaine véracité au récit, un scénario pour lequel on ressent d’ailleurs une véritable montée en puissance, au travers des différentes missions qui le jalonnent, pour finir en apothéose sur la mission finale (LES missions finales même, puisque Toma et moi n’avons pas joué les mêmes compte tenu de nos choix respectifs). Mon seul regret, c’est qu’il s’agit a priori de la dernière mise à jour majeure du jeu, il n’y aura plus de gros patch correctif ou d’extension scénaristique ; les développeurs se concentrant désormais sur la nouvelle itération de The Witcher et Cyberpunk 2. V va me manquer…

En Conclusion

Que l’on soit un homme de goût, comme moi, ou un sombre inculte de la manette, comme Fylo, tout le monde sera d’accord pour dire que l’on tient avec ce Phantom Liberty le meilleur DLC depuis bien longtemps et sans doute l’un des meilleurs tout court. Ce nouveau chapitre dans Night City est absolument génial. Histoire prenante, personnages exemplaires, fin en apothéose avec des choix forts qui ont une vraie incidence sur l’aventure proposée, tout y est. Ajoutez à cela la mise à jour 2.0 sortie avec le dlc et vous obtenez Cyberpunk 2077 comme on aurait tous aimé l’avoir à sa sortie. Et là, l’histoire aurait été différente et ce jeu trônerait parmi les plus grands succès critique du jeux-vidéo.

 

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