Jedi Fallen Order, le roux du destin

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A l’heure où Jedi Survivor s’apprête à sortir, nous nous sommes dit qu’il serait peut-être temps de vous parler de Fallen Order, son prédécesseur…

L’esthétique du sabre laser de Cal est entièrement paramétrable

Un peu plus de trois ans après sa sortie, j’ai enfin terminé l’aventure Jedi Fallen Order pour laquelle je m’étais arrêté, à l’époque, aux deux-tiers. Alors, pourquoi avoir soudainement décidé de reprendre la partie là où je l’avais laissé ? Peut-être est-ce mon côté groupie influençable qui parle, suite aux différents trailers de Jedi Survivor diffusés dernièrement. Peut-être est-ce à cause de la période de vache maigre (pour ne pas dire anorexique), cette grande traversée du désert que le jeu vidéo traverse depuis la crise COVID, qui fait que je racle les fonds de tiroirs pour trouver de quoi sustenter ma soif vidéoludique. Sans doute un peu des deux, j’imagine… Toujours est-il qu’après avoir abandonné le jeu, je le retrouve là où je l’avais laissé, attendant sagement que je reprenne la manette en mains pour éliminer la neuvième soeur (d’ailleurs, sachez que ce n’est pas simple de reprendre un jeu abandonné depuis deux ans, sur un combat de boss).

On croise parfois la route de chasseurs de prime bien décidés à nous livrer à l’Empire

Bon, je ne vais pas vous faire le couplet sur les mécaniques de gameplay lorgnant sur l’Action-RPG d’un côté et sur le Métroîdvania de l’autre, depuis le temps vous devez probablement savoir de quoi il en retourne. Je m’arrêterai juste sur le fait que le jeu est trop timide et n’assume pas totalement ses choix. Dès lors, la partie RPG de l’Action-RPG est très (trop) basique. Et la mécanique de reviens-y du Métroïdvania est également très limitée, quand elle n’est pas carrément facultative.  C’est un peu dommage, même si ça peut se comprendre pour un 1er jet : On veut plaire au plus grand nombre en sortant un truc générique au possible, quitte à perdre la branche la plus hardcore du public.

Le jeu propose 5 planètes à explorer dans les moindres recoins, sur lesquelles on reviendra plusieurs fois

Au-delà de cette timidité, ce qui m’a le plus dérangé dans ce jeu, c’est sa mécanique de checkpoint (mal) emprunté aux Souls et cette propension à nous assommer avec le chemin du retour, lorsque la mission est accomplie. Alors certes, c’est très réaliste pour le coup de devoir retourner au vaisseau pour quitter la planète, et bien souvent des raccourcis sont proposés pour que ce trajet soit plus rapide et moins fastidieux que l’aller, mais je ne comprends pas bien l’intérêt d’un tel procédé. Et pour les complétistes qui voudraient revenir chercher tous les bonus en fin de partie, c’est une véritable torture. On est dans un jeu Star Wars… osef du côté réaliste ! Foutez nous des points de TP !!! D’autant plus que la map est assez mal foutue et n’offre pas un pathfinding très clair.

Au fur et à mesure de la progression, on débloque de puissants coups spéciaux, comme le double sabre laser

A côté de cela, reste un jeu plutôt joli malgré le changement de génération (oui, il paraît qu’on a changé de génération…), une mise en scène efficace comme Respawn sait le faire, un scénario plaisant à suivre (même si sa conclusion, c’est un peu « tout ça pour ça ? », sans vouloir trop spoiler) et ce plaisir, assez jouissif il faut le reconnaître, de dessouder du Stormtrooper à grands coups de sabre laser. S’ajoute à ça une montée en puissance de Cal, tout au long de l’aventure, qui est assez palpable et particulièrement grisante. Certes, il est encore loin du niveau d’un maître Jedi quand le générique de fin se déroule, mais c’est clairement plus le même qu’au début de l’histoire. Bref, sans être un grand jeu, Jedi Fallen Order se positionne comme un bon premier épisode et figure parmi les bonnes adaptations de la licence Star Wars. Je serai par contre sans doute moins tolérant pour la suite, que j’espère bien plus aboutie.

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