Ratchet & Clank Rift Apart apparaît comme une démonstration technique de la console qui en fait la première exclue tant attendue par les joueurs. Une réussite technique mais qui s’avère aussi une réussite ludique.
Une vraie claque Next-Gen
Bon on va commencer par là parce que tout le monde attendait Rift Apart pour ça. Oui ce nouveau Ratchet est bien la claque attendue. Les exclusivités Next-gen se font rares sur PlayStation (est-ce que je dois faire la blague pour la SeriesX ?) et les premières images ou vidéos de gameplay de Ratchet en mettaient plein la vue. Le jeu confirme tout ça.
Dès la scène d’intro, passé les 10 minutes de parade, les choses vont s’envenimer rapidement et l’action explosive liée à ce chamboulement d’univers est tout simplement… Wahou. C’est bien simple dès l’écran titre du jeu j’étais déjà séduit.
Et c’est comme ça durant toute l’aventure. Si les niveaux sont tout de même séparés les uns des autres et que vous aurez des chargements d’un monde à l’autre, c’est tout l’inverse durant le niveau. Aucun chargement ne viendra perturber votre aventure. On passe d’un espace à l’autre et même d’une dimension à l’autre instantanément. Le tout donne un rythme assez effréné à votre aventure et on ne s’en plaint pas.
Le jeu d’Insomniac Games offre également une qualité graphique impressionnante. Tout est réussi et d’une qualité peut-être jamais vue jusque là. On commence par le pelage de Ratchet ou Rivet dont les poils sont bluffants. La profondeur de champ est tout aussi incroyable avec des niveaux de détails sur tous les plans. Le nombre de ces derniers est d’ailleurs super élevé à l’image. Que ce soient les personnages qui habitent les villes (ou autres environnements) ou les véhicules volants ou autres, ça fourmille de partout. Le meilleur exemple est la première ville où l’on passe son temps à arrêter de jouer pour regarder les décors.
Au final la qualité de l’animation est telle que l’on a tout simplement l’impression de jouer un Pixar.
Une aventure plaisante
Alors, Ratchet & Clank c’est pas forcement ma came. J’avais fait le dernier que j’avais trouvé sympa sans plus, quand il a été offert sur PS4. Mais j’avoue que Rift Apart vient se caler bien au dessus à mes yeux.
Tout du long de l’aventure on rencontre des personnages hauts en couleurs, comme le fameux Pierre le pirate et son accent français (on salue d’ailleurs la qualité de la VO). Les phases de gameplay sont variées et l’histoire se laisse suivre avec plaisir.
Les phases de gameplay justement, alternent entre Ratchet et Rivet parfois aidés de gastéropodes ou de dragons. Ce dernier est d’ailleurs l’élément le moins bien géré du jeu avec une maniabilité très approximative qui dénote avec le reste.
Autre petit point négatif les deux héros possèdent exactement le même gameplay. Aucune différence ou complémentarité n’a été apportée par le studio qui a fait de Rivet et Ratchet des copies conformes. Ça colle avec l’histoire ceci-dit mais ça n’en reste pas moins dommage pour le joueur.
Niveau histoire l’aventure interdimensionnelle nous est racontée avec humour et bonne humeur, les sentiments des personnages ressemblent de plus en plus à un film d’animation et comme indiqué au niveau de la technique irréprochable du jeu, le tout ressemble de plus en plus à un Pixar dont vous êtes le(s) héros. On notera également un côté Star wars agréable avec l’arrivée en vaisseau sur chaque planète ainsi que la diversité de ces dernières et de leurs habitants.
En conclusion
J’ai été vraiment surpris par Rift Apart. Et en bien. Si je n’en attendait pas plus qu’un jeu venant occuper une période vidéo-ludique un peu calme, le titre de Sony m’a littéralement conquis. Si le genre ne vous rebute pas, ou que vous êtes simplement moins bornés que Tsokoa, vous pouvez y aller les yeux fermés. Ratchet est un véritable film d’animation jouable avec une technique à vous couper le souffle et une histoire rythmée et sympa. La PS5 s’offre une deuxième exclue très réussie juste après l’excellent Returnal, ce qui ne laisse présager que du bon. Du très bon même (et Smy rajoutera Demon’s Souls, mais je ne l’ai pas fait).
L’avis de Smy
Un peu comme Toma, je n’étais initialement pas particulièrement attiré par ce jeu, même si je suis normalement assez fan des plates-formes et des TPS. Mais plus les teasers se montraient, plus je le regardais avec intérêt, jusqu’au long State of Play d’avril dernier, les graphismes avaient l’air assez fous.
J’ai craqué peu de temps après sa sortie, et malgré mon enthousiasme, je suis totalement passé à côté du premier monde qui sert de tuto. Le gameplay m’a paru inutilement complexe et les commandes de la Dualsense mal conçue. En jouant en VOSTF, les sous-titres et les éléments de tutos se télescopaient souvent, et plus gênant encore, les messages d’aides disparaissaient à la première pression sur la manette, avant même d’avoir effectué la nouvelle action à connaitre. Comme j’étais visiblement le seul à exprimer ces critiques, j’ai finalement recommencé une partie et cette fois tout est devenu plus clair.
Ce jeu est d’une beauté incroyable, et d’une fluidité ébouriffante, au sens propre (les poils de Ratchet et Rivet) et figuré (les extraordinaires changements de dimensions qui donnent à chaque fois une claque visuelle). L’action est permanente, tendue, jouissive. Je suis loin de l’avoir terminé, mais j’en suis déjà fan. Et Rivet est tellement craquante, si seulement j’étais un Lombax…
Combien de dessins animés en images de synthèses vont paraitre ternes après ce Ratchet et Clank, qui place très très haut la barre des jeux typés cartoon.