Neva, le cri de la forêt

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Dans le second jeu du studio espagnol Nomada, la jeune Gris laisse sa place à Alba et sa louve Neva.

Après les «Tests express de Toma021» et les «Tutos de Fylo», voici les «Micro-tests de Smy». Tous petits avec des animaux tous mignons et des monstres un peu pénibles.

J’avais beaucoup aimé la beauté et la poésie de Gris, son coté onirique, ses plateformes fluides, et je ne pouvais donc passer à côté de Neva du même studio. Dès les premiers pas, on retrouve leur patte esthétique. La direction artistique est toujours aussi belle, et fait penser cette fois à Disney époque Bambi ou Miyazaki (Hayao, pas Hidetaka, sinon on va encore dire que je suis obsédé par Elden Ring).

Vous incarnez Alba, accompagnée de sa louve Neva, pour purifier un monde corrompu par des forces obscures. Le jeu se découpe en quatre saisons d’une grande douceur graphique. Mais là où Gris était très contemplatif, on sent cette fois une volonté d’apporter de la difficulté et un gameplay de combat assez surprenant. Si certains, y compris au sein de la rédac’, reprochaient à Gris un gameplay bien trop simple et limité, je n’étais pas de cet avis. À l’inverse, je trouve que Neva tente une approche un peu trop Die and Retry et d’une difficulté qui n’est pas en accord avec l’ambiance visuelle et sonore. On parle de dissonance ludonarrative dans les jeux, quand il y a un conflit entre les récits de l’histoire et du gameplay, je pourrais imaginer ici le terme de dissonance ludoesthétique. Autre petit reproche, il y a parfois un problème de lisibilité des niveaux sur Switch Lite, mais c’est sans doute lié à la taille de l’écran et de son contraste.

A l’inverse des combats, les plateformes sont très agréables et souvent imaginatives. Dans un des niveaux, la gravité inversée de Gris laisse par exemple sa place à un jeu de miroir très ludique. On retrouve le plaisir du cheminement dans ce monde merveilleux, de son histoire et de ses émotions. De la même durée que son prédécesseur, le jeu se termine en cinq petites heures. Neva a reçu de nombreux prix, dont le Game Awards 2024 du meilleur jeu à message positif ou encore un Pégase 2025.

Test réalisé sur Switch avec un code envoyé par l’éditeur.

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