Dave the diver, plongée addictive

0

Près d’un an après tout le monde, il est temps de plonger dans l’addiction d’un Dave the diver.

Un jeu bien plus riche que je ne l’imaginais

Et oui je suis plein de préjugés alors quand j’ai entendu, comme tout le monde, que Dave the diver faisait le buzz j’ai pensé à un jeu creux et marrant cinq minutes. Car oui, du haut de ma supériorité, je suis le seul maitre du bon goût et les buzz ne sont jamais qu’un effet de mode qui ne reflètent pas la qualité d’un jeu (comme Fylo peut s’interroger sur le sujet dans son article sur les influenceurs). Dans notre société de consommation, il faut toujours qu’un nouveau jeu occupe les influenceurs et autres streamers avant le prochain et ainsi de suite.

C’est donc avec son arrivée dans le PS+ que je me lance à mon tour dans cette plongée. On y incarne Dave, un bonhomme rondouillard fort sympathique qui a comme un petit soucis pour dire non. On arrive accompagné de Cobra, un stéréotype du connard venu explorer un mystérieux trou bleu pour en tirer un maximum de richesses dans son plus strict intérêt personnel en négligeant tout le reste.

À commencer par son amitié avec Dave, qu’il a clairement fait venir pour l’exploiter. C’est ainsi qu’on se retrouve à pêcher. Le trou bleu étant « mystérieux », il regorge d’espèces de poissons différentes. Et à chaque plongée son agencement sera différent. Cobra nous demande donc de pêcher pour 200€ de poissons afin de réparer le bar à sushi qu’il tient à proximité pour profiter de cette aubaine.

La pêche n’est finalement que la partie visible de l’iceberg (quoi que c’est de la plongée)

Le soir venu, après la pêche, on est bon pour faire le service au restaurant afin d’encaisser l’argent de notre labeur. Et vu que tout ça fonctionne plutôt bien autant continuer une fois le restaurant rénové.

On se retrouve embarqué dans cette logique, pêche la journée et service le soir. Le principe est des plus répétitif mais les développeurs ont eu l’intelligence d’apporter sans cesse de la nouveauté. Presque trop. Au début de l’aventure, obsessionnel que je suis, j’aurais aimé avoir plus de temps pour explorer les fonds marins, trouver tous les poissons et pêcher toujours plus. Mais les rencontres s’enchainent et il y a toujours quelque chose à faire.

On se retrouve aspiré dans une succession de demandes plus décalées les unes que les autres et, vu que l’on ne sait pas dire non, les objectifs se succèdent et l’on ne s’arrête jamais.

Très vite, en plus de la pêche, on se retrouve à sauver des dauphins, prendre des photos sous marines pour une revue, collecter des échantillons de végétation, collectionner les cartes des espèces aquatiques, partir à la découverte d’un peuple légendaire, célébrer au restaurant la fête du thon ou de la crevette dans des soirées spéciales, aider Bancho notre chef à en affronter d’autres dans une émission de TV et ainsi de suite.

À tel point que les journées deviennent courtes pour tout faire. D’autant que l’on débloque les plongées nocturnes qui ajoutent une troisième plongée dans la journée et qui écourtent le service au restaurant. De nouveaux personnages vont ensuite nous aider pour ouvrir une ferme piscicole nous permettant d’élever nos poissons pour les envoyer directement au restaurant, une ferme agricole pour produire un meilleur riz et des légumes, un poulailler pour avoir des oeufs…

Tout ça sans oublier d’explorer toujours plus de zones marines grâce aux améliorations de notre combinaison et à l’évolution de l’histoire.

Non ! Le jeu ne va jamais trop loin 🙂

Riche et pourtant

Le jeu est donc incroyable au niveau surprises ou renouvellement. Il y a toujours quelque chose de nouveau, un objectif en remplace un autre et les rencontres se multiplient.

Mais il en faudra pas moins pour vous tenir sur votre manette. Car on peut se l’avouer assez vite, Dave the Diver a un gameplay limité. C’est d’ailleurs une des recettes du succès. Toujours très simple dans sa prise en main, mains ça reste très limité.

Une ferme, un poulailler, un élevage piscicole, une ferme sous marine d’algues et même un gestion d’équipe d’hippocampes façon courses de PMU, on trouve de tout dans Dave The Diver

Et ces limites sont clairement synonymes de répétitivité. La pêche est redondante assez vite, les services du soir j’en parle même pas, les trois options de recrutement au restaurant n’en font pas un jeu de gestion, la ferme c’est bête comme choux, l’élevage de poissons n’est qu’une tâche en plus à effectuer systématiquement, les collectionites ne fonctionnent que sur les gens comme moi, bref, en dehors de l’histoire (qui se résume tout de même à une succession de quêtes relativement inintéressante) rien n’est bien intéressant.

Pas la peine d’en faire des tartines au risque de devenir redondant moi-même. Dave est super limité et répétitif tout du long de l’aventure. On peut féliciter les développeurs de ne pas s’être contentés du duo pêche/service mais aucun ajout ne vient vraiment enrichir le jeu tant tout est basé sur des mécaniques simplistes.

En pêchant, on se jamais sur quoi on va tomber

S’il a su me rendre addict pendant plus de 40h (oui oui quand même) c’est que le jeu offre plein de petites surprises. En premier lieu, tout ce que j’ai cité plus haut sur l’accumulation de rencontres et donc de nouveautés. Aussi passionnantes soit-elles.

Même quand on pense avoir tout vu, le jeu nous surprend avec un mini truc à la con.

La découverte de l’histoire aussi. Encore une fois pas tant pour les quêtes, que pour connaitre la finalité d’un jeu qui, pour moi, n’avait aucun propos.

On arrive peut-être au plus important. L’humour. Car du début à la fin, Dave the Diver est marqué d’un humour léger que j’apprécie particulièrement. C’est quand même plus simple de nous envoyer pêcher un poisson à la con un soir de tempête avec un perso stupide qui collectionne des cartes et qui nous utilise pour les obtenir qu’en nous faisant simplement une liste à compléter.

L’humour est autant valable pour les personnages que l’on croise (de mémoire ils sont tous plus ou moins ridicules et caricaturaux) que pour les objectifs à compléter. Il permet aussi de justifier un côté toujours plus qui n’aurait aucun sens si le jeu se prenait au sérieux.

Et avec ce côté toujours plus, on arrive aux combats de boss. Qui sont, eux aussi, un plus du jeu. Venant casser un peu la routine. Il faudra survivre à leurs attaques, trouver leur faille et parfois s’être bien préparé avant (encu…. de grand requin blanc).

Enfin mon dernier coup de coeur était pour le DLC (gratuit) « Dredge ». Un sans faute. Certes le jeu s’y prêtait. Mais ils ont quand même pris la peine de reproduire les navigations en bateau pour trouver les coins de plongée. Et ressortir avec les abominations fait plaisir quand on a aimé le jeu. En plus ça permet de s’enrichir assez largement alors on ne va pas bouder son plaisir.

En conclusion

On ne va pas se mentir, Dave the Diver n’est pas un super jeu. Il ne mérite pas la hype qu’il y a eu dessus. Et pourtant… N’étant pas forcément client des dernières sorties je me suis laissé tenter par une plongée (prolongée) dans son univers. S’il reste un jeu ultra répétitif basé sur des mécaniques simples voir simplistes, la variété apportée par ses développeurs ainsi que son humour permanent a su me tenir en haleine pour aller jusqu’au bout de l’aventure. Pour le reste il faut vraiment avoir un côté collectionneur compulsif pour s’acharner sur le jeu.

Test réalisé en apnée grâce à mon abo PS+ Extra, sur ma PS5.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *