C’est vrai Call of Juarez : Bound in Blood est sorti il y a 3 mois, ça fait aussi 3 mois qu’il est sur notre bureau mais comprenez moi j’étais parti en vacances et puis d’abord c’est de la faute à Fylo il l’a fait en entier (ce qui est exceptionnel pour lui) et il a même pas voulu écrire à son sujet parce que c’est qu’une grosse feignasse pendant que moi je nageais avec les méduses. Alors hein.
Le bon, la belle, les brutes et le truand
Call of Juarez : Bound in Blood raconte une histoire qui précède celle du premier Call of Juarez. On y vit l’histoire des frères William, Thomas et Ray McCall tout d’abord en pleine période de Guerre (de Sécession). Le premier est un jeune cureton qui interrompt ses études en théologie pour revenir au chevet de sa mère malade, les deux autres deux bourrins engagés par les sudistes qui, alors qu’ils apprennent que l’ennemi a entrepris la ferme maternelle, désertent. Autant vous balancer direct les liens scénaristiques avec l’autre CoJ : Thomas est le futur père de Billy (jeune métisse américano mexicain que l’on incarne dans le 1) et Ray est le futur curé psychopathe traquant Billy.
Bound in Blood tourne vite en road trip hors-la-loi où les développeurs en profitent pour encore une fois nous faire vivre au milieu de jolis décors quelques codes typiques du Far West (indiens, escorte de chariot, ville fantôme, rapides à descendre en canoë etc) tout en prenant soin de ne pas resservir les mêmes que la première fois. Le tout sur une toile de fond sentimentale, avec un triangle (voir un carré) amoureux, dont on connaît le dénouement si l’on repense, et ça devient vite un réflexe pour chaque aspect du jeu, au premier CoJ… En effet on peut faire le lien entre les deux jeux sur énormément de points de vue, pour le meilleur comme pour le pire…
En commençant par le meilleur, l’ambiance, l’univers est toujours aussi agréable. Pour moi en tout cas le trip Far West fait de l’effet non seulement parce qu’il est (de moins en moins ceci dit) rare dans un jeu vidéo mais aussi parce qu’incarner un cow-boy (enfin deux) est à peu près aussi cool qu’incarner un pirate (si si) et que dans les Call of Juarez c’est exploité de belle manière, avec un minimum de références, on trippe, on est embarqué, jusque dans les doublages toujours aussi chouettes avec langage cru et persiflage à tout bout de champ.
Pas encore Call of Duty : Far West
La recette du double gameplay est conservée mais il faut avouer que les deux façons de jouer se ressemblent beaucoup plus qu’avant puisque Thomas comme Ray (les deux personnages jouables vous l’aurez deviné, qui font l’aventure cote à cote) sont deux bourrins, l’un est meilleur à distance et l’autre au corps à corps parait-il mais je cherche encore la différence. Enfin bon ça reste assez fun de pouvoir choisir son personnage ne serait-ce que d’un point de vue purement affectif.
A part ça les petits défauts sont toujours présents (bugs de son, clipping, déplacement à cheval approximatif, animations faciales horribles genre ventriloque pourri) et il y a plein d’incohérence à la con du genre reprise de vie pour glands, bastos dans le buffet encaissées et distribuées à foison alors que dans les duels une seule balle suffit (duels modifiés mais pas encore assez instinctifs), des chevaux qui défoncent des murs de maisons (en bois mais quand même) avec leur tête, impossibilité de mettre des coups de crosse… Des trucs à la con mais qui me font tiquer, ceci dit on voit les pieds de notre personnage, wouhou !
En fait d’une manière générale j’ai la sensation que Bound in Blood avait des ambitions, mais pas assez de moyens (ou de savoir faire). Comme son prédécesseur encore une fois ! On alterne les courses poursuites, les duels, les escortes, les attaques, les phases de rail shooting scriptées etc, un Call of Duty : Far West n’aurait pas de meilleures ambitions (même moins puisque les CoJ sont semi ouverts)… mais un bien meilleur rendu, un savoir faire supérieur. Attention j’ai passé de bons moments, cools, sympa, mais jamais plus, jamais je ne serais resté pantois devant les scènes qui se déroulaient sous mes yeux et si CoJ avait gagné ma sympathie grâce à son univers, pour cette préquelle ce n’est ni plus, ni moins. Et même avec un mode multijoueurs en ligne très correct (à souligner).
Sans jamais dépasser son prédécesseur, Bound in Blood ne fait pas moins bien non plus. Alors encore une fois j’ai passé un bon moment, encore une fois ça aurait pu être vachement mieux maîtrisé, encore une fois c’est surtout l’univers si atypique du Far West qui fait la différence.
1 Commentaire
Call of Juarez : Bound in Blood, les feux de l’amour
A noter que j’ai mis 6h33 (stats du jeu le prouvant, j’ai pas chronométré hein) à finir le jeu en mode normal, ce qui est ignoblement peu même si ça devient une habitude.