The Rogue Prince of Persia, la pépite du royaume

0

Développé par le studio français derrière Dead Cells, Evil Empire, et édité par Ubisoft, The Rogue Prince of Persia est sorti à la surprise générale sur console le 25 août dernier. Autant vous dire que j’étais occupé depuis une semaine.

Ça fait bien longtemps que je ne regarde plus les gamescon ou n’importe quelle autre conférence. Et à chaque fois, j’ai bien raison selon moi. Mais quand Ubisoft me tend un piège et sort un jeu que j’attends depuis deux ans sans prévenir, là, je me dis que j’ai failli passer à côté.

Le prince de Perse

Décidément Ubisoft a le don pour essorer ses licences. Et si Assassin’s Creed en est à sa 28e itération avec son voyage au Japon (qui est très bon ceci-dit), Prince of Persia n’est pas en reste. Mais la franchise peine à revenir en triple A et après un petit écart du côté du metroidvania avec The lost crown (réussi lui aussi), Ubisoft a fait confiance à l’équipe du cultissime (oui c’est un de mes jeux préférés alors j’exagère) Dead Cells pour se tourner vers le monde des rogues. Et forcément, quand on confie les clés de la licence aux meilleurs on obtient une petite merveille.

Bien choisir son chemin est important

Le roi des Rogues

Le roi, le roi, j’exagère un peu mais put*** quelle claque. C’est simple, depuis cette arrivée surprise du jeu sur le Gamepass et le PS +, je ne pense qu’à une seule chose, jouer à The Rogue. Je retrouve toutes les sensations que j’ai connu sur Dead Cells. La fluidité des mouvements, la rapidité des déplacements, l’efficacité des combats, tout y est. Cette sensation magique de réussir certaines combinaisons de touches qu’on n’est même pas sûr d’avoir compris, mais qu’on exécute à la perfection. Bref que du kif.

Dès le lancement, on peut apprécier la patte graphique du jeu. Fini le pixel art, on est sur du style dessin assez simple mais parfaitement animé. On note d’ailleurs que le jeu, sorti dans un premier temps sur PC en accès anticipé, a changé de style après un accueil plus mitigé sur son apparence d’origine. Ensuite, des petites cinématiques nous introduisent une histoire qui sera peut-être le point faible du jeu. Il faut bien avouer qu’en se lançant sur un PoP, Evil Empire aurait pu proposer une histoire un peu plus longue et travaillée que celle qui nous attend. De quoi nourrir les fans de la série. Car là, on a plus le droit à une histoire prétexte pour l’univers du rogue. En tout cas, passé ces cinématiques, on se retrouve lancé et tout de suite, on est surpris par la maniabilité du Prince. Entre la vitesse du jeu, les sauts, les acrobaties comme marcher sur les murs où les grimper, on se rend vite compte qu’on bénéficie d’un contrôle parfait de notre héros.

Je suis sûr qu’il n’y’a rien d’inquiétant derrière la porte

Et plus on avance, plus on retrouve nos sensations (je compare toujours à Dead Cells). Alors, vous pouvez faire la critique qu’il n’y a pas grand chose de neuf dans ce Prince of Persia, Mais en attendant c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures (ou la meilleure soupe c’est comme vous voulez). On reprend donc et, très vite, puisque comme dans tous les rogues, la mise en place se débloque au fur et à mesure des runs, on choisit notre chemin, on choisit notre arme, on choisit notre objet et on parcourt les biomes à la recherche des meilleurs bonus afin d’avoir le meilleur set possible.

Bien sûr on meurt et on recommence, c’est tout le principe, mais la prise en main est super agréable et honnêtement, le jeu est relativement facile, trop à mon goût, sûrement pour rester assez grand public vu la licence. Evil Empire a trouvé une petite astuce de carte mentale, qui permet de se souvenir des éléments appris durant nos runs. En gros, ça nous remet l’histoire dans l’ordre et nous indique toujours quel est le prochain objectif. Ce dernier pouvant se trouver dans une pièce déjà traversée, il faudra donc attendre la prochaine run pour y passer. Et ainsi de suite jusqu’à là à fin de l’histoire qui devrait arriver en moins de 20h.

Une durée de vie pas si extensible

Bon je ne vais pas condamner d’entrée les développeurs. Le jeu vient de passer en 1.0 et connaissant le studio, on peut s’attendre à un très bon suivi et donc pas mal d’ajouts. Mais en attendant, la durée de vie du titre est un peu limitée. Comme je le disais au dessus, le jeu est un peu facile. Alors je parle un peu aux amateurs du genre mais avec des fontaines de soins disponibles dans tous les biomes, des potions qui s’accumulent assez vite et des sceaux qui servent de vies supplémentaires, il devient presque difficile de ne pas finir ses runs en allant au bout.

Ce set de malade : Résine critique + résine avec le dash + poisons + dégâts élémentaires +augmentation des critiques de 100% et les critiques génèrent du poison. Difficile de faire plus complémentaire.

Niveau armes, le Prince aura une bonne vingtaine de choix. Certaines rapides, d’autres puissantes, d’autres plus techniques jouant sur les dégâts critiques et enfin certaines avec des dégâts élémentaires. Et même quelques-unes plus loufoques. Dans tous les cas on en trouve pour tous les goûts. Notre arme sera accompagnée d’un objet qui peut être un arc, par exemple, permettant des dégâts à distance et que l’on peut utiliser en fonction de notre énergie. Dernière que l’on débloque en faisant des combos, soit au combat soit en déplacements. Bien sûr pleins d’autres objets sont proposés pour varier les styles.

Enfin le dernier point, et non des moindres, sera la collection de médaillons que l’on va se constituer. Pour faire simple ce sont des pouvoirs que l’on accumule. 10% de dégâts d’arme supplémentaires par-ci, de la résine qui ralentit par là, l’accumulation d’énergie améliorée ou encore 5% de chance de déclencher des critiques sur un ennemi étourdi. Vous voyez l’idée et le but sera d’en trouver le plus possible et de choisir les meilleurs sets pour qu’ils soient complémentaires. Et une fois de plus, c’est une réussite totale. Quel plaisir de réaliser une run avec une arme élémentaire, des dégâts améliorés, des critiques sur les ennemis dans la résine et de la résine automatique quand on dash. Si, en plus, vous rajoutez quelques explosions sur le Prince quand l’énergie est pleine vous êtes bon pour tout ruiner sur votre passage.

Une fois le jeu plié, vous aurez le plaisir de trouver un esprit qui vous proposera de nouvelles mécaniques. Cette fois on lorgne du côté d’Hades et de ces modificateurs. Ainsi, contre quelques récompenses supplémentaires on peut lancer sa run avec des ennemis plus puissants, des fontaines de soins en moins, des dégâts accrus pour le Prince, des armes qui se cassent et plein d’autres joyeusetés qui viendront vous compliquer la tâche.

Le problème est que, pour le moment, l’utilité est assez limitée. À part débloquer quelques tenues supplémentaires, le challenge n’est là que pour le plaisir. Une fois de plus j’espère qu’Evil Empire nous réserve un suivi pour prolonger l’expérience.

On peut jouer avec plein de modificateurs pour se compliquer un peu la tâche

En conclusion

En attendant l’arrivée console de Windblown (des autres développeurs de Dead Cells, Motion Twin) The Rogue Prince of Persia se fait une place dorée dans le panthéon des meilleurs rogues. Sûrement le meilleur de l’année. Evil Empire fait honneur à Dead Cells en proposant aux joueurs les mêmes sensations. Une petite merveille que l’on aimerait plus longue et plus dure dans un late game plus travaillé pour les fans. En gros, c’est tellement bon qu’on aimerait que ce soit sans fin.

Décidément Ubisoft est bien inspiré sur cette licence.

 

Découvert sur ma xbox en voyant l’un des milliers de bandeaux de pub de l’interface pour le gamepass auquel j’ai préféré dire « je m’en vais comme un prince » pour tester le jeu sur ma PS5 avec mon abonnement PS+

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *