Jedi Survivor, il a survécu mais il a surtout muri.

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Vous reprendrez bien un peu de Cal Kestis ?

Il y a  longtemps, dans une galaxie fort fort lointaine, les éditeurs de jeux nous proposaient plein de sorties intéressantes. Aujourd’hui ils se font aussi rares que les jedis sous l’ordre 66. Alors on n’allait pas passer à côté de Jedi Survivor.

Les mini séquences d’arrivée en vaisseau sont toujours classes

Un scénario passe partout

Les évènements ont lieu 5 ans après Jedi : Fallen Order, Cal Kestis, le héros, a semble t-il dit au revoir à ses amis du premier opus et cela ne lui réussi pas trop puisque l’on commence l’aventure menottes aux poignets sur Coruscant

Je ne vais certainement pas vous faire toute l’histoire mais on sera amené à combattre l’empire une bonne partie du temps (mais pas que) et au final on n’est pas trop sûr de savoir pourquoi. Disons le, si elle se laisse suivre sans nous perdre, l’histoire reste moyennement passionnante. Cal est là pour rétablir l’ordre alors qu’on sait d’avance que ça ne sera pas le cas (oui l’aventure étant entre l’épisode 3 et 4 en films, ça laisse assez peu de doutes sur les exploits de Cal). Du coup c’est pas toujours passionnant de le suivre. Heureusement, elle offre quand même des passages sympas et même surprenants. Mais comme dans le 1, ça finit un peu en tout ça pour ça.

On aura l’occasion de voyager sur 5 planètes différentes, ce qui doit être l’équivalent du premier opus. Si Coruscant est top pour l’intro du jeu, les autres ne sont pas autant inspirées. Personnellement j’ai bien aimé Jehda, la planète désertique. Certaines scènes proposées par le scénario sont une franche réussite visuelle. Et l’esprit Star Wars est assez présent. En tout cas la variété sera moindre que dans le premier où l’on passait de planètes rocheuses à la glace en passant par les forêts des wookies.

La vraie bonne surprise du jeu c’est Cal. Si le duo avec BD-1 fonctionne toujours aussi bien, le héros de Respawn prend une importance bien plus présente que dans le 1. Dès l’intro, on le sent vachement moins effacé que ce Jedi un peu quelconque de Fallen Order.

Ça c’est un Jedi qui s’assume !

Ajoutez la montée en puissance de Cal qui fait vraiment plaisir et on peut dire que le personnage est plutôt réussi. On aura une petite dizaine d’arbres de compétences et il vous faudra faire des choix. Par exemple il y a cinq postures et je vous conseille de vous concentrer sur votre principale puis une secondaire mais n’investissez pas de points sur les autres car vous ne finirez pas avec tous les arbres complétés, loin de là. L’autre élément à privilégier c’est évidemment la force. Si au début du jeu on peut regretter que l’on revienne en arrière par rapport à Fallen Order, ce qui n’a pas beaucoup de sens, la sensation disparaitra avec le temps et les nouveaux pouvoirs acquis par Cal, qui finit par être un vrai Jedi. Quoi de plus jouissif que d’envoyer 10 ennemis en lévitation avant de les propulser dans le vide avec la force. Dans tous les cas on peut réinitialiser son arbre si vous gâchez des points à droite à gauche.

Un gameplay jouissif…

De manière générale, le gameplay de Survivor est bon. Très proche de l’expérience de Fallen Order, la formule n’est pas modifiée en profondeur. Encore une fois c’est bien mais pas top pour autant. Tout du long de l’aventure, on ne peut s’empêcher de comparer ce jeu à tout un tas de références de par ce qu’il propose.

On retrouve une bonne partie de l’équipe du précédent

Vous aurez des phases d’action aventure à la Uncharted ou autre et ce n’est pas l’escalade qui vous fera me contredire. Des phases de parcours, on se croirait par moment dans un Mirror’s Edge, tellement on saute partout en utilisant la force pour passer de plateforme en plateforme avec les cordes et autres wallride. Les temples Jedi font eux plus penser aux tombeaux de Tomb Raider ou à Breath of the Wild (pour faire plaisir à Fylo j’aurai pu citer Marble Madness). Et enfin les combats sont eux basés sur le principe d’un From Software avec une base de parade et attaque (mais heureusement sans le côté lent et pataud, ça c’est pour Smy). Niveau référence on pourrait même citer les failles de Force qui sont le même principe que les failles de God of War avec des challenges et des récompenses à la clé. Bref, le jeu pioche un peu partout pour un mélange plutôt réussi à défaut d’être original.

L’ensemble fonctionne assez bien. C’est surtout la redondance des phases de plateforme qui fini par lasser un peu. Mais l’environnement à la Star Wars dans des grandes étendues assez impressionnantes fait un peu passer la pilule. Comme l’ascension du dernier temple.

Pour les combats, le résultat est plus que correct. La plupart du temps ça fonctionne parfaitement et les multiples affrontements avec la faune ou les soldats de l’empire sont assez jouissif, surtout grâce à l’utilisation de la force. En effet, Cal peut varier entre 5 postures (deux actives que vous pouvez changer aux checkpoints), allant du sabre simple au double en passant par l’épée lourde avec garde comme Kylo Ren dans la dernière trilogie. Si elles fonctionnent plutôt bien selon les ennemis et si on prend beaucoup de plaisir à les découvrir, l’utilisation de la force reste plus jouissive, surtout dès qu’on commence à être dépasser en nombre.

Très bon moment que cette course poursuite en speeder

Toute la partie au sabre est largement chorégraphiée et on note l’attention portée aux animations, comme par exemple sur le sabre double où l’on retrouve les mouvement de Dark Maul. Une fois les gardes de vos adversaires brisées, on aura aussi le plaisir d’avoir des « finish him » bien travaillés qui font toujours plaisir pour sentir la puissance du Jedi.

Enfin la construction des niveaux a un peu changé, en bien. Déjà les points de méditation peuvent servir de voyage rapide. Et soit ma mémoire me fait défaut, soit c’était un des trucs manquant et relou de fallen order. C’est peut-être un détail pour vous mais ça change tout. D’autant que Jedi Survivor reste un métroidvania dans sa construction, on va devoir passer et repasser dans les mêmes zones une fois certaines capacités débloquées (enfin surtout pour les collectibles et les coffres). Au moins cette fois on ne sera pas obligé de se retaper l’intégralité des niveaux linéaires.

Même la construction des niveaux change. Si on débloque toujours plein de raccourcis pour casser ce côté linéaire et permettre au joueur de revenir plus vite un peu partout sur le niveau, on croise surtout des espaces « open-world ». Si ce n’est pas ce que j’ai préféré, ça donne de la profondeur au jeu et colle à l’esprit Star Wars avec de larges zones à explorer. Koboh en est le parfait exemple et on note que les quelques missions annexes présentes sont surtout utilisées pour vous emmener dans des endroits d’intérêts avec souvent une récompense à la clé du type stim supplémentaire ou niveau de force ou de vie accru. Des montures sont d’ailleurs disponibles dans le jeu, surtout pour ces zones là.

J’ai adoré ce passage

Enfin, et toujours dans cet esprit qui colle à la saga, on pourra profiter de la Cantina sur Koboh, qui est un peu une planète base. On pourra la faire évoluer, y faire venir de nouvelles personnes, la restaurer au fur et à mesure de l’aventure. Un ajout toujours sympathique même si assez dispensable. Au moins ça joue sur l’ambiance et dans tous les cas ça n’enlève rien à l’aventure et rien ne vous oblige à planter les graines dans le jardin ou à déverrouiller les nouvelles pistes sonores si vous n’en avez pas envie.

…Quand il ne sombre pas du côté obscure.

Les critiques ne vont pas trop s’accumuler mais peuvent effectivement vous rendre fou de rage au point de sombrer du côté obscure.

Tout d’abord, les parades et esquives ne sont pas toujours précises. Pour preuve, les combats contre deux boss qui sont à la limite de l’insupportable dont le combat final. Vous me direz que ce n’est pas une preuve et que ça dépend du niveau de difficulté. Et c’est vrai. Mais on a la sensation par moment de perdre le fil et de rater d’un coup tout un tas de parade sans raison alors qu’on garde la touche enfoncée.

L’autre point noir en combat ce sont les soins, qui sont longs à déclencher.  Du coup on appuie comme un bourrin et finalement on se soigne souvent deux fois sans le vouloir quand BD-1 daigne enfin faire son boulot.

Enfin, un des plus gros défauts reste selon moi reste la caméra du jeu. Si elle est assez classique, on va rencontrer pas mal de soucis avec, que ce soit sur des phases de plateforme (c’est assez rare ok) ou lors de combats (c’est beaucoup moins rare). Un conseil pour rester en vie, évitez de vous retrouver coincé contre un mur.

En conclusion

Jedi survivor est une version améliorée de Jedi Fallen Order. Tout y est repris ou presque et tout y est peaufiné ou presque. On pourra regretter une histoire assez peu prenante malgré de bons moments. Pour le reste pas grand chose à redire. Le gameplay est bon, l’univers colle mieux que jamais à la saga et la chose essentiel pour un jeu de cette licence, on prend son pied à jouer les Jedis.

 

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