Depuis Far Cry 3, si vous êtes un minimum fidèle à Polygamer et intéressé par la série vous avez pu remarquer qu’on s’était rendu compte du copié-collé effectué chaque année paire sur cette belle licence. Après le skin île verdoyante, le skin Népalais et le skin préhistoire, voici le skin Montana. Et vous savez quoi ? il est même accompagné de pas mal de changements ce coup-ci.
La licence Far Cry
Far Cry est une super licence. Ici, personne ne dit le contraire. Avec le deuxième épisode, Ubisoft tenait une formule qui marchait bien mais qui était loin d’être parfaite. Du coup en l’améliorant et en donnant à Far Cry 3 un des meilleurs personnages du jeux-vidéo, la série est devenue top. Du coup, vu qu’on ne change pas une formule qui marche, nous avons eu le droit à Far Cry 4, Far Cry Primal et maintenant Far Cry 5 sur le même modèle.
Si cette histoire de skins appliqués par Ubisoft est une critique facile (étant donné que le jeu est bien fichu, pourquoi vouloir tout changer ?) elle n’en est pas moins vraie. Et même Ubi nous le prouve avec les futurs DLC de Far Cry 5. Ainsi ce qui aurait vite pu devenir Far Cry 6, 7 et 8 ne seront que les trois prochains DLC et du coup ils s’annoncent foutrement plus intéressants. Je vous conseille d’ailleurs de jeter un œil à la vidéo d’annonce ci-dessous. Sachant que pour ma part, je ferai un test express de chacun des DLC.
vous pouvez retrouver les test des DLC ici :
Ce cinquième opus se passe donc dans le Montana, alors qu’une secte a progressivement pris le contrôle de la région, vous débarquez comme nouvel adjoint de police pile le jour où un US marshal se décide enfin à faire quelque-chose. Pas de chance, tout agent fédéral qu’il est, l’arrestation ne se passe pas très bien (les gars d’ubi ont même profité de cette scène d’intro pour nous refaire le coup de la fin alternative au bout de 10min de jeu, si vous refusez de passer les menottes à Joseph) et c’est donc sur cet échec que va commencer votre aventure.
Vous aurez le choix de créer votre personnage. La personnification est assez limitée mais c’est déjà ça. Ensuite après une ou deux missions scriptées, vous deviendrez libre d’aller où bon vous semble sur l’ensemble de la carte. Votre aventure évoluera alors à votre rythme (ou presque), au gré de vos rencontres. Si le jeu n’a pas fondamentalement changé, certaines mécaniques sont plus immersives et l’aventure n’en est que plus fluide. Pour le reste on retrouvera tout ce qu’on attend d’un Far Cry et la licence reste très largement fidèle à elle-même.
Le pouvoir d’une secte
Les sectes sont bien connues pour appliquer un pouvoir quasi sans limite sur l’esprit des gens. Je ne sais pas si je suis une victime du projet Eden’s Gate mais je suis en tout cas tombé sous le charme de la région.
À ma plus grande surprise, ce sont bien les changements apportés à ce nouvel opus qui m’ont le plus perturbé au commencement. Comme quoi à force de nous servir le même jeu tout le temps bah on s’y habitue. Finalement si la nouvelle formule est très proche, les petites touches apportées sont beaucoup plus subtiles qu’avant. Il n’y a donc plus d’escalade de tours radio à gogo pour découvrir la région. Passer devant un panneau routier « attention passage de cerfs » vous marquera la présence de cerfs sur la carte. Trouver une note peut vous indiquer la présence d’une mission annexe, discuter avec quelqu’un et hop vous êtes maintenant au courant d’un voisin qui aurait quelque chose à vous faire faire. Le principe est tout con mais super bien amené. La logique du jeu perd – très légèrement – en fluidité (j’ai par exemple fini le jeu et je suis toujours à la recherche d’une ou deux missions secondaires restantes) mais le réalisme y gagne et surtout la répétitivité disparaît complètement.
Au niveau des objectifs, le Montana nous offre largement de quoi faire. Je vous conseillerai de privilégier les missions de trésors pour commencer. Il s’agit bien souvent de caches à découvrir dans lesquelles vous trouverez munitions, argents et surtout points de talent. Ces missions vous permettent d’avancer dans l’amélioration de votre personnage. Sachant que l’autre moyen le plus efficace d’obtenir ces points est de compléter tout une liste de défis. L’avantage de ce système de progression est qu’il fera plaisir à tout le monde. J’ai pour ma part kiffé remplir une partie de ces objectifs (principalement sur la chasse et la pêche… ah… la pêche) et regretté d’être obligé de jouer du lance roquette ou de la mitrailleuse pour obtenir certains points. Mais au moins il y en a pour tous les goûts. Les autres missions sont dans la droite lignée « Far Cryaine ». Des animaux sauvages, des avant-postes, des personnages loufoques, de l’arc et des explosifs. Un mélange haut en couleur et toujours plaisant. Pour compléter ce magnifique open world aussi riche qu’imprévisible, Ubisoft nous ressort le mode Far Cry Arcade qui vous proposera des missions solo ou coop à la pelle. Entre celles imaginées par le studio mais aussi toutes celles de la communauté, le contenu devient quasi infini.
Il aura donc fallu 6 Far Cry (oui je compte Primal) pour peaufiner la série mais le résultat de cet épisode dans le Montana est franchement une réussite. Libéré de certaines contraintes la progression se fait bien plus naturellement. On se ballade, on découvre et on aide les locaux à reprendre leur belle province.
Polygamer qui vante Far Cry, elle est où l’arnaque ?
Il n’y a pas d’arnaque mais si sur le papier tout se rapproche de la perfection, on trouvera toujours de quoi râler. Par exemple, quand Far Cry arrête de copier Assassins Creed, Ubisoft se sent obligé d’introduire certains éléments de Ghost Recoon Wildlands dans son jeu. Ainsi dès le début du jeu et l’explication sur le système de la secte, on sent comme une petite influence venue tout droit des cartels de Bolivie. Le scénario on s’en cogne, ça ok c’est presque mieux comme ça, mais par contre le principe de réseau à démanteler… déjà vu.
Ainsi nous avons dans notre joli Montana trois régions bien distinctes. La première est contrôlée par le grand frère de notre saint père local alias Jacob le chasseur. Sûrement le plus violent des trois. Il est le recruteur et le protecteur de la secte. La seconde est sous le contrôle de John, le petit frère nommé responsable logistique de la secte. Enfin, parce que chez les croyants y’a toujours trop d’enfants, la petite soeur Faith n’est autre que la junkie de la famille et profite de ses connaissances pour amadouer des nouveaux followers comme on dirait aujourd’hui.
Et tout comme dans Wildlands, des missions secondaires (voir des objectifs hors mission) n’arrêtent pas de tourner sur la carte. Du type un camion de ravitaillement qui passe par là, un otage à libérer ou un VIP de la secte à tuer. Et quand vous réalisez ces actions, la jauge de résistance augmente. Sauf qu’à force d’augmenter, on déclenche les missions « de boss » sans le vouloir, sans avoir fait aucune mission dans la région, juste en se baladant. Du coup il est possible de se retrouver en mission face à un membre de la famille de Joseph sans même avoir commencé l’histoire. Un peu étrange comme système. En fait le seul hic vient du fait que les missions se lancent automatiquement. Par exemple seul John déroge à la règle puisqu’il vous attendra quelque part. Et dans son cas il suffit de ne pas se rendre au rendez-vous pour garder la maitrise de votre avancée dans le jeu. Pour les autres protagonistes de la secte, les missions sont imposées et c’est bien dommage. Surtout que disons le franchement, ces missions « de boss » sont les plus nazes du jeu, déclenchement obligatoire, mission scriptée, objectif bourrin, difficulté inintéressante… vous l’aurez compris ce n’est pas en faisant tomber les chefs de la secte que vous prendrez du plaisir. Pour le coup Ubi aurait peut-être dû garder le système de forteresse et cacher chaque boss dans l’une d’elle pour augmenter la difficulté et laisser la liberté et le contrôle au joueur.
Pour le reste, pas grand chose à reprocher, je peux citer en vrac : La version One qui souffre d’un affichage très limite. Il arrive que les avions apparaissent sous vos yeux, certains ennemis ou animaux aussi. Certains bugs « de collision » assez étonnants… Pauvre Cheeseburger (cf vidéo). L’IA très variable. Boomer qui attaque parfois des alliés ; des ennemis qui ne réagissent pas ou au contraire qui réagissent alors qu’on est à 150 mètres. Enfin, des compétences « manquantes » par rapport aux opus précédents (exécution avec la prise du corps instantanée, bien pratique pour la jouer plus infiltration). Rien de grave en soit
En Conclusion
Far Cry 5 s’avère excellent. Il gomme (un peu) le côté copié collé des derniers épisodes et apporte un (petit) vent de fraîcheur. Finalement les missions des boss de la secte, à la Ghost Recoon et son cartel, sont le principal point négatif. Elles viennent casser le rythme de votre aventure alors que la progression qui est très naturelle est un vrai plaisir. On aurait préféré garder un contrôle complet de notre balade dans la Montana. Car dans Far Cry la liberté d’action prime souvent sur l’aventure scénarisée.
1 Commentaire
Far Cry 5, Un nouvel Eden sauvage
Mouais… je l’ai en main et c’est un jeu Ubisoft comme il en pleut depuis des années… et qui plus est, n’assume pas le ton qu’il avait mis en avant dans ses vidéos teaser. Un jeu moyen/passable comme il en font depuis toujours.