Sorti le 21 janvier 2021, comme un cadeau d’anniversaire, Ender Lilies est aujourd’hui dispo sur le PS+, comme une seconde chance d’avoir mon cadeau.
J’aime toujours découvrir les jeux du mois, surtout quand l’actualité est d’une tristesse digne de cette génération de console et que l’on a que ça à faire de toute façon. Alors quand je tombe sur un métroid dont je n’avais jamais entendu parler forcément je m’y intéresse. Et son univers un peu Soul-like me donne même encore plus envie de tenter l’aventure.
Dark Metroid
Dans Ender Lilies, on incarne une jeune fille amnésique qui vit dans le royaume de Terrloin, qui est ravagé par une pluie de corruption. Étant prêtresse blanche, elle va s’efforcer de purifier tout ça. On se lance donc à l’assaut des premiers niveaux, épaulée par un esprit de chevalier noir qui sera notre épée. Et il est d’ailleurs assez efficace, avec son combo simple, servant d’attaque rapide. Le jeu est basé sur ce principe que ce n’est pas vous qui combattez mais les esprits qui vous accompagnent. Il y aura le chevalier noir mais aussi tous les futurs esprits que vous aurez purifié. Ils vous apporteront chacun une nouvelle attaque, complétant ainsi votre panoplie avec des attaques à distance, des attaques lourdes, des attaques par derrière et autres.
La suite est super classique, on traverse les salles, on essaie de se repérer sur la map quand on croise des passages que l’on ne peut pas encore utiliser, on devine que l’on aura un second saut, un dash, un crochet, de quoi s’agripper aux murs, bref tout ce que l’on connait déjà. Et en effet, tout ça arrivera bien au fur et à mesure que l’on bat les boss du jeu. On ne peut pas reprocher quoi que ce soit à Ender Lilies là-dessus tant c’est l’essence même d’un Métroid mais quand même, en 2024 et après avoir joué à Prince of Persia, il est assez relou de passer devant un chemin que l’on ne peut marquer sur sa carte. Ici, même pas de picto comme dans Blasphemous 2 et encore moins de capture d’écran qui s’insère comme dans le jeu d’Ubisoft qui aura tellement changer le genre pour ça. On note tout de même que lorsqu’on a tout récupéré dans une case de la map, celle-ci change de couleur dessus, ce qui nous permet de ne pas y revenir pour rien.
Pour le reste, des reliques à récupérer pour augmenter sa vie, ses soins ou modifier légèrement sa façon de jouer. On possède un collier sur lequel il faudra ajouter des emplacements et chaque relique utilisée dessus aura son modificateur. Encore une fois rien d’exceptionnel mais du très efficace.
Les niveaux parcourus sont variés et très beaux. C’est surtout par son ambiance que Ender Lilies fait la différence. Dans un style assez dark, on tentera de faire retrouver la mémoire à notre héroïne pour découvrir l’histoire du royaume. Les tableaux sont accompagnés d’une musique très réussie qui nous permettra de supporter les nombreux aller-retours que l’on va devoir s’infliger. Mais aussi les nombreuses réapparitions suite à nos morts. Car ce métroid est assez dur et si les 2/3 sont assez justes, la suite se complique un peu, une fois la fin A obtenue. Une fin qui arrive clairement trop tôt et qui nous laisse deviner aisément que notre aventure n’est pas terminée. Sauf qu’à partir de là, elle se corse encore plus et certains passages sont assez fatiguant. Mais en prenant le temps d’étudier les parcours et les patterns des ennemis, surtout les boss, on finit par avancer malgré tout et découvrir une aventure plaisante jusqu’au bout.
Ce côté Soul se retranscrit dans sa difficulté ainsi que dans son lore moyennement compréhensible dans l’univers de la Dark Fantasy. La corruption, la chute du royaume, tout est assez vague mais l’ambiance est bonne alors que demander de plus. Vu le style du jeu on est plus proche d’un Salt & Sanctuary mais bref aujourd’hui on compare tout à Soul et les jeux de mots sont plus simples pour les titres d’articles alors ça me va.
Cette difficulté nous force même à revoir notre stratégie durant les combats de boss. Au bout de 10 échecs, vous allez vous forcer à essayer d’autres combinaisons de pouvoirs que les 2 esprits que vous utilisés depuis le début du jeu. Et c’est plaisant de devoir trouver la bonne stratégie à adopter pour venir à bout des combats. D’ailleurs niveau gameplay on peut avoir deux sets de 3 pouvoirs sur nous, alternant facilement d’une touche entre les deux. Si l’on a forcément tendance à jouer nos préférés, certains, à distance ou de zone s’avèrent extrêmement utiles contre certains adversaires.
En conclusion
Un peu moins riche que Blasphemous 2, moins révolutionnaire qu’un Prince de Perse et quand même loin des maitres du genre (Ori, Sundered), le titre de Live Wire et Adglobe propose une aventure sans faute mais également un peu trop sans éclat. Au final une aventure solide pour les amateurs mais qui n’atteindra pas les références du genre.
Test réalisé sur ma PS4 PS5 grâce à mon abo PS+ Extra, qui me permet de jouer à trois petites pépites tous les mois à défaut de profiter de nouveautés next-gen