Vous n’ignorez pas notre tendance à proposer des exercices de style humoristiques deux fois sur trois pour nos critiques, mais mon avis étant tellement différent de la presse sur ce jeu que je vais rester dans le classique et tout vous expliquer…
Attention Isaac, un necromorph va surgir de nulle part sans que tu t’y atten… ah si, tu t’y attendais. Moi aussi.Dead Space 2 utilise exactement les mêmes mécaniques et subterfuges que son prédécesseur pour tenter de nous effrayer. Par extension on n’est jamais surpris puisqu’on s’attend à tout ce qui arrive, d’autant que le premier au bout de deux heures de jeu se répétait déjà en ce sens (attaques dans le dos, faux cadavres au loin qui bondissent lorsqu’on approche, ennemis qui surgissent d’une bouche d’aération ou de vitres qu’ils cassent, sans oublier le classique et efficace « j’avance seul dans la pénombre en entendant des bruits bizarres proches »). Avec ça, difficile de le qualifier d’effrayant, mais tout comme le premier Dead Space il excelle dans le sentiment d’oppression et de stress. Deux sensations que certains confondront facilement avec de la peur, mais ce n’en est pas. Le titre joue sur la multiplication d’ennemis plus rapides que notre héros solitaire et qui demandent chacun un gameplay différent pour en venir à bout, ainsi que sur la pénurie de munitions (qui augmentent ou diminuent selon le niveau de difficulté choisi). L’élément manquant à Dead Space 1&2 pour faire la différence niveau foutage de chocottes et en appliquant les mêmes principes, c’est l’angoisse. Condemned (le premier, je vous linke pas mon test parce que quand je le relis aujourd’hui je le trouve nul et avec des fautes) m’a angoissé en plus de m’oppresser et de me stresser. Tout est là-dedans.
L’accumulation d’ennemis qui te foncent dessus et des munitions qui parfois manquent légèrement = stress et oppression. Comme dans tous FPS hardcore par exemple, rien d’effrayant.Dead Space 2 n’apporte strictement rien de nouveau au survival-horror, certes il est meilleur que le premier pour ses ajouts et sa maîtrise accrue, mais pas de révolution ou de sensation démente qui plaçait par exemple dans un autre genre Uncharted 2 (dont le jeu de Visceral Games s’inspire indéniablement pour quelques tentatives de mise en scène) à un niveau tel qu’il en était inédit et ultra jouissif, sans pourtant rien inventer non plus. Tout comme Resident Evil 4 qui dynamisait énormément la fameuse licence en lui donnant un côté action-stress bien moins molle du genou, ce deuxième Espace Mort (en français c’est con comme titre, n’empêche) est désormais, « simplement », plus burné, mais avec les mêmes qualités et les mêmes défauts qu’avant (le bonheur de la découverte en moins).
AU fait, j’ai piqué quasi toutes les images à celles maison de jeuxvideo.com, histoire qu’ils servent à quelque chose d’intéressant pour une fois.Mais il s’agit véritablement d’un train fantôme. Et le principe de peur du train fantôme est aussi durable qu’une boîte pleine de cigarettes russes à la portée de mes mains (5 minutes chrono)… Plus précisément, on transpire un peu en imaginant ce qui va arriver, on sursaute au coup du diable qui sort de sa boîte pour la première fois, on se sent oppressé par l’ambiance, et c’est terminé. Imaginez ce principe en boucle sur 8 ou 9 heures, sachant que vous le connaissez déjà depuis le tout premier Resident Evil (ou Alone in the Dark) qui date(nt) de mathusalem et que plus récemment, le premier DS (pour Dead Space, pas pour Nintendo) l’utilisait déjà… Et oui, un train fantôme ne fait peur qu’une fois, on en a vu un on les a tous vus…
Ma scène préférée du jeu.La galette (ou les deux galettes si vous jouez sur 360, d’ailleurs je suis surpris que ça tienne en deux DVD, c’est plutôt beau mais ça ne parait pas si ahurissant que ça) bénéficie cependant d’une ambiance sonore magistrale, l’une des meilleures de cette génération (dans la lignée du premier DS) qui contribue énormément à l’atmosphère stressante. Et tenez-vous bien, maintenant, Isaac parle ! Waw. Et on voit régulièrement son visage ! Waw. Fini l’état d’esprit années 90, quelle révolution n’est-ce pas ?
Ca c’est l’école, c’est ce qui fera dire à toute la presse que le level design est varié… Une succession de couloirs et de pièces à la déco parfois différente ça reste pourtant des couloirs et des pièces…Monsieur ne se balade plus à travers un vaisseau glauque (et gorasse) échoué aux couloirs étriqués et principalement métalliques, maintenant il se balade à travers une station lunaire glauque (et gorasse) abandonnée aux couloirs plus larges (on peut parler de pièces parfois) et aux décors « variés » (si on peut appeler un jeu avec à 85% des couloirs et des pièces avec un « papier peint » différent des décors « variés »). Mais ça reste un climat étouffant, disons claustrophobique, basé sur l’ouverture successive de salles fermées et de monstres qui nous tombent sur la gueule en masse dedans, du début à la fin. Avec cependant, toujours, des passages spatiaux bien sympa et plus impressionnant qu’avant pour trancher un peu la monotonie. On va dire que ça passe, mais s’il y a un Dead Space 3 il va être difficile de reprendre le même schéma sans me faire rentrer dans un ennui profond.
Heureusement, c’est toujours aussi gore. Et Isaac peut se faire déchiqueter de plein de façons différentes (au moins, euh, 5).Et puis s’ils veulent atteindre un jour le panthéon il faudra embaucher un scénariste. Le postulat de base qui place Isaac à moitié fou (malheureusement ce n’est qu’une formule) dans une station lunaire dans laquelle un taré veut reconstruire le monolithe maléfique du premier jeu à travers les souvenirs de ceux qui l’ont vus, c’est pas si mal. Mais après, ça devient complètement con et le seul but d’Isaac est de rejoindre un point précis en ouvrant 200 000 portes et sans fil scénaristique palpitant. Il obéit toujours aux ordres (déguisés ou non) de quelqu’un qui l’envoie ça et là, pour ainsi dire il n’y a pas d’histoire. Ou alors un début et une fin avec rien au milieu si ce n’est des portes à ouvrir… Avec une ambiance aussi travaillée, c’est du gâchis… Quant à la fin, elle est vraiment nulle à chier (sans parler que sur les 3 derniers épisodes c’est complètement bourrin et chiant).
Etre un ingénieur implique le fait de mettre des bitonio dans des trous et d’avoir 50 armes…Isaac est toujours un ingénieur. A l’annonce du premier jeu de Visceral on se disait que l’idée était excellente et que c’était quand même vachement plus intéressant que de se taper un énième soldat du futur hyper balèze. On se disait que ça allait bien rendre avec ce côté survival où le personnage se sentirait impuissant (et nous avec). Reste qu’Isaac est armé jusqu’aux dents (avec certes plus ou moins de munitions mais armé jusqu’aux dents quand même) et que s’il était charcutier, général de l’armée, berger ou facteur, on n’y verrait aucune différence à partir du moment où on a des armes plein les fouilles. « Ingénieur » c’est pour la formule, pour le pitch sur les sites de jeux vidéo, pour faire beau quoi. [Ce n’est pas un mini jeu pour court-circuiter l’ouverture d’une porte fermée (ahem), ou une pile géante à foutre dans une batterie qui va me faire dire que sa profession d’ingénieur est justifiée (n’importe quel débile de toutes professions pourrait le faire)…] Et c’est bien dommage, il aurait été vraiment prenant d’être réellement impuissant face aux ennemis, de ne pas avoir d’armes, de devoir se cacher. Et ça je doute qu’on réussisse à le voir un jour dans un jeu d’envergure, l’industrie étant ce qu’elle est, il n’y a que l’action qui ne représente aucun risque financier…
Ca a l’air sympa, Saturne.On va dire que je m’acharne mais faire une suite à nouveau dans un endroit étriqué où les portes se succèdent qui plus est lorsque les personnages gravitent autour de Saturne et l’immensité de l’espace, c’est débile. Dans le premier ok, mais là… Pourquoi ne pas avoir mis Isaac sur une planète extra-terrestre ? Dépaysement garanti. Et puis qu’Issac ai des hallucinations (à la F.E.A.R. mais en vachement moins flippant qu’Alma) ok, mais qu’elles servent à quelque chose ça aurait été beaucoup plus judicieux… Que le personnage bascule dans la folie avec une vraie répercussion sur le gameplay, ça aurait été autrement plus palpitant à suivre et inventif…
La femme morte d’Isaac le hante, mais ça sert à rien, même pas à faire flipper…Bon ne vous y trompez pas, j’ai tout de même apprécié Dead Space 2 (si, je vous jure), il est loin d’être inoubliable mais loin d’être mauvais. Mais je ne suis pas loin de juger cette suite inutile je dois avouer… C’est trop similaire au premier, pas assez ambitieux ou ingénieux, il y a juste une maîtrise supérieure mais pas transcendantale… Et lorsque je lis chez pas mal de nos « confrères » qu’avec ce titre le survival s’est trouvé son nouveau patron, j’ai envie de leur coller des baffes et de les soupçonner : ou d’avoir encaissé un chèque, ou de ne pas avoir joué aux jeux vidéo depuis 10 ans… Non Dead Space 2 n’est pas indispensable, non il n’est pas inoubliable, il y a très très peu de moments mémorables (j’en compte un, une histoire d’oeil), non il n’est pas effrayant, non il n’est pas original, non il n’est pas inventif. Avec recul, je me dis que c’est déjà un exploit qu’avec tout ça il réussisse à être plaisant à jouer.
Bizarre parfois comme la presse peut s’emballer pour des jeux de façon incompréhensible, comme elle peut saquer des jeux pourtant fantastiques. Dead Space 2 fait parti de la première catégorie, un jeu plaisant (et c’est déjà bien) mais loin d’être incroyable ou surprenant (ni même effrayant pour les vieux briscards). Un jeu sympa mais une suite sans intérêt.
10 Commentaires
Fylodindona écrit :
Dead Space 2, la contre critique Après y avoir joué une heure, je n’y suis plus jamais retourné… Non pas que le jeu soit foncièrement mauvais, mais je ne trouve pas la motivation pour me remettre dedans. Faut dire que le principe couloir, porte, necromorphes, couloir, porte, necromorphes, ad libitum, ça n’encourage pas à vouloir continuer. Encore des thunes dépensées pour rien…
LOGAN GRIMNARa écrit :
Dead Space 2, la contre critique J’adore votre intransigeance les gars. Super Test.
K.mia écrit :
Dead Space 2, la contre critique Ce que je trouve assez aberrant justement c’est que je ne me sens pas intransigeant, j’ai pas trouvé le jeu extraordinaire et j’arrive juste pas à comprendre comment on peut le trouver aussi génial que j’ai pu le lire ailleurs. Y a un décalage énorme que je trouve sincèrement suspicieux.
Kadaj68a écrit :
Dead Space 2, la contre critique Je m’attendais a de la nouveauté par rapport au premier opus…ben que dalle, et j’avoue que ca dégoute assez !
Nachcara écrit :
Dead Space 2, la contre critique Dans l’ensemble il est quand même vachement sympa. Mais c’est clair qu’il n’y a pas grand chose de neuf par rapport au 1er.
Morninglma écrit :
Dead Space 2, la contre critique je trouve que c’est un copié collé du premier, dommage le premier était à la fois excellent et original, il manque l’originalité de la nouveauté à celui la
Fylodindona écrit :
Dead Space 2, la contre critique Hier j’ai voulu me faire une petite partie pendant que ma vaisselle séchait… j’ai du jouer un quart d’heure, avant d’éteindre la console parce que je me faisais royalement chier. Décidément, je n’arrive vraiment pas à comprendre ce qui plait tant avec cette licence. Bref, si quelqu’un est intéressé, je lui revend le jeu 50 euros (très peu servi du coup :D).
K.mia écrit :
Dead Space 2, la contre critique Le premier n’était pas très original non plus, pas mal d’éléments du scénar’ font penser à Alien, et niveau gameplay c’était un mix de plein plein de jeux. Sinon oui y avait un certain plaisir de la découverte quand même qui manque inévitablement à ce deuxième épisode. Je suis tout de même content que vous soyez quelques-uns à penser la même chose que moi de ce titre. A lire presque tout le reste de la toile c’est un pur chef d’oeuvre… C’est pas que je ne sois pas habitué à être en décalage mais bon, je trouvais quand même ça gros.
Frensoaa écrit :
Dead Space 2, la contre critique J’adore l’absence d’expression du visage d’Isaac sur le dernier screen, quand il se fait agresser par le fantôme de sa femme. Il a l’air de penser « raaah, elle fait chier lààà, elle tient pas en place, je vais encore devoir passer un quart d’heure à la calmer, moi qui voulais juste aller me prendre une bière au frigo »
WilliamFostera écrit :
Dead Space 2, la contre critique Ca reste un très bon jeu je trouve malgré les critiques justifiées que tu lui adresses: il est plutôt beau, et je dis ça en -presque- 2018, nerveux (ou stratégique, c’est selon, vu la physique d’isaac), exigeant dans les combats et pas dénué de rythme (on ne passe pas son temps à dézinguer du nécro), et l’ambiance est qd même au rendez-vous. Après oui c’est répétitif, ça ne renouvelle rien…m’est avis qu’il faut commencer par le 2, et faire le 1 si on est curieux. Arrivé tardivement sur console, c’est ce que j’ai fait, aujourd’hui je peux rejouer au 2, mais le 1 me tente bcp moins. C’est pas un jeu auquel on peut rejouer souvent de toute façon.
10 Commentaires
Dead Space 2, la contre critique
Après y avoir joué une heure, je n’y suis plus jamais retourné… Non pas que le jeu soit foncièrement mauvais, mais je ne trouve pas la motivation pour me remettre dedans. Faut dire que le principe couloir, porte, necromorphes, couloir, porte, necromorphes, ad libitum, ça n’encourage pas à vouloir continuer. Encore des thunes dépensées pour rien…
Dead Space 2, la contre critique
J’adore votre intransigeance les gars. Super Test.
Dead Space 2, la contre critique
Ce que je trouve assez aberrant justement c’est que je ne me sens pas intransigeant, j’ai pas trouvé le jeu extraordinaire et j’arrive juste pas à comprendre comment on peut le trouver aussi génial que j’ai pu le lire ailleurs. Y a un décalage énorme que je trouve sincèrement suspicieux.
Dead Space 2, la contre critique
Je m’attendais a de la nouveauté par rapport au premier opus…ben que dalle, et j’avoue que ca dégoute assez !
Dead Space 2, la contre critique
Dans l’ensemble il est quand même vachement sympa. Mais c’est clair qu’il n’y a pas grand chose de neuf par rapport au 1er.
Dead Space 2, la contre critique
je trouve que c’est un copié collé du premier, dommage le premier était à la fois excellent et original, il manque l’originalité de la nouveauté à celui la
Dead Space 2, la contre critique
Hier j’ai voulu me faire une petite partie pendant que ma vaisselle séchait… j’ai du jouer un quart d’heure, avant d’éteindre la console parce que je me faisais royalement chier. Décidément, je n’arrive vraiment pas à comprendre ce qui plait tant avec cette licence. Bref, si quelqu’un est intéressé, je lui revend le jeu 50 euros (très peu servi du coup :D).
Dead Space 2, la contre critique
Le premier n’était pas très original non plus, pas mal d’éléments du scénar’ font penser à Alien, et niveau gameplay c’était un mix de plein plein de jeux. Sinon oui y avait un certain plaisir de la découverte quand même qui manque inévitablement à ce deuxième épisode. Je suis tout de même content que vous soyez quelques-uns à penser la même chose que moi de ce titre. A lire presque tout le reste de la toile c’est un pur chef d’oeuvre… C’est pas que je ne sois pas habitué à être en décalage mais bon, je trouvais quand même ça gros.
Dead Space 2, la contre critique
J’adore l’absence d’expression du visage d’Isaac sur le dernier screen, quand il se fait agresser par le fantôme de sa femme. Il a l’air de penser « raaah, elle fait chier lààà, elle tient pas en place, je vais encore devoir passer un quart d’heure à la calmer, moi qui voulais juste aller me prendre une bière au frigo »
Dead Space 2, la contre critique
Ca reste un très bon jeu je trouve malgré les critiques justifiées que tu lui adresses: il est plutôt beau, et je dis ça en -presque- 2018, nerveux (ou stratégique, c’est selon, vu la physique d’isaac), exigeant dans les combats et pas dénué de rythme (on ne passe pas son temps à dézinguer du nécro), et l’ambiance est qd même au rendez-vous. Après oui c’est répétitif, ça ne renouvelle rien…m’est avis qu’il faut commencer par le 2, et faire le 1 si on est curieux. Arrivé tardivement sur console, c’est ce que j’ai fait, aujourd’hui je peux rejouer au 2, mais le 1 me tente bcp moins. C’est pas un jeu auquel on peut rejouer souvent de toute façon.