Une bande de pirates des temps modernes, fout le dawa en Indonésie….
Welcome to the Jungle

Rock était un de ces jeunes cadres dynamiques dévoué à la société qui l’employait et à ses patrons, comme seuls les japonais savent en former. Envoyé en mission de routine en Indonésie, il se retrouve soudainement plongé au cœur des affaires louches dans lesquelles trempe son entreprise. Embarqué dans un trafic qui le dépasse et totalement abandonné par ceux en qui il croyait, il va alors rejoindre la petite bande de pirates qui a attaqué son navire. En faisant ainsi table rase de son passé, il va petit à petit se redécouvrir lui-même et se faire un nom à Roanapura, une ville aux relents de Tortuga des temps modernes, où se croisent C.I.A., triades chinoises, déserteurs de l’armée russe, mafia sicilienne et autres organisations humanitaires du même genre.

Roanapura, c’est un peu le genre de bled où les gens sont plus armés encore qu’au fin fond de l’Amérique profonde, et où l’espérance de vie est plus courte qu’au Moyen Age. C’est une ville érigée sur un baril de poudre, à l’équilibre précaire.
Loin des luttes de pouvoir des grandes organisations criminelles, la Lagoon Company offre ses services au plus offrant, pour effectuer les missions à hauts risques que commandent leurs clients.
Il faut dire qu’entre Dutch, un chef charismatique et respecté de tous, et Revy, une jeune fille écorchée vive aussi sexy qu’impitoyable et fine gâchette, la Lagoon Company a des arguments à faire valoir pour s’imposer dans cette zone de non-droits.
Love Story

Clairement, le haut du pavé de ce casting détonant est tenu par le duo Rock/Revy.
Ce sont les deux personnages principaux et on sent entre eux une idylle naissante, qui reste latente sans jamais tomber dans la mièvrerie. Ici, ce n’est pas « Je l’aime mais je ne le sais pas encore », ou « je n’ose pas lui dire ». C’est plus profond que ça, plus torturé même.
Car leur relation est clairement entravée par la violence exacerbée de Revy et la noirceur de son âme, qui semble irrécupérable.
Plus qu’une amourette ou un idéal masculin, Rock est un peu comme un phare pour Revy. Une lumière dans un monde obscure qui lui permet de rester à flots. Ils sont un peu comme le Ying et le Yang et à ce titre, sont condamnés à se compléter sans jamais s’entremêler.

Car Rock a beau s’adapter très rapidement à sa nouvelle vie et au monde mafieux qui l’entoure, il ne sombre pas dans la violence et ne porte même pas d’arme (il doit être le seul de tout l’animé d’ailleurs). Il reste le gardien d’une certaine moralité, une sorte de garde-fou pour la Lagoon Company.
Son évolution au fil des épisodes est l’un des gros atouts de la série, car elle ne suit pas le parcours balisé par les animés du même genre qui l’ont précédé.
C’est d’autant plus étonnant que son chara-design, lui, est d’une banalité à faire peur. A côté des nombreux autres personnages de la série, Rock fait clairement tâche. Et curieusement, c’est ce qui fait de lui l’un des protagonistes les plus charismatiques.
Brochette de psychopathes

Autour de ce duo détonant, gravite toute une batterie de personnalités hautes en couleur, qui font à mon sens tout le sel de Black Lagoon et lui confère cette aura que d’autres non pas.
Il y a la Lagoon Company bien entendu, un quatuor assez improbable aux personnalités distinctes mais complémentaires : Rock et Revy, mais aussi Dutch, un chef sage, calculateur et charismatique, qui semble avoir tout vu, tout vécu, servi qui plus est par un physique qui en impose. Et enfin Benny, geek flegmatique qui gère l’informatique et les communications et semble complètement détaché du reste de la troupe. Et puis il y a les autres.

A commencer par Balalaïka, une belle blonde défigurée par une vilaine brûlure au visage, ancien officier de l’armée russe qui dirige d’une main de fer l’Hotel Moscou, une escouade de soldats déserteurs impitoyables qui tiennent Roanapura par les couilles.
L’autre figure incontournable de la ville, c’est Cheng, le patron de la branche thaïlandaise des triades chinoises, qui parait imperturbable en toutes situations et respire la classe par tous ses pores.

S’en suivent d’autres figures, plus secondaires, comme Eda, de l’Eglise de la violence, rivale de Revy et accessoirement une nonne qui donne dans le trafic d’armes, Shenhua, une jeune thaïlandaise belle et élancée qui manie les armes blanches avec brio, Sawyer une jeune émo timide qui parle par le biais d’un throat communicator et découpe les gens à la tronçonneuse, Hansel et Gretel les deux jumeaux incestueux, sadiques et barbares et bien sûr Roberta, la maid au passé troublé qui se mue en une sorte de Terminator invincible.
Tous ces personnages donnent à Black Lagoon des allures de cocktail exotique particulièrement explosif, même si c’est parfois au détriment de la crédibilité.
Dépaysement garanti

Explosif oui, c’est le premier adjectif qui me vient à l’esprit lorsque je pense à Black Lagoon. Car la série ne fait vraiment pas dans la dentelle.
L’action est omniprésente et souvent démesurée, parfois même abusée (notamment dans les récents OAV Roberta’s Blood Trail). Mais c’est aussi comme ça qu’on l’aime.
Mais plus que pour son action, c’est pour son ambiance assez unique que je craque (Et peut-être aussi pour le petit short moulant de Revy, je dois l’avouer). Et pour une fois qu’une série japonaise ne se passe pas à Tokyo, ni même au Japon d’ailleurs, ça nous change et ça offre des paysages et une ambiance assez singulière. Moi qui aime les univers de pirates, ici je suis servi.

Alors certes, on est loin de la bonne vieille piraterie d’antan, avec perroquets, jambes de bois et combat au sabre. Dans Black Lagoon, les balles pleuvent, les hélicoptères de combat fendent le ciel et les complots politico-criminels rythment les journées. De plus, les chinois, russes et japonais remplacent les français, portugais et hollandais des Caraïbes, mais l’ambiance générale reste assez similaire. Une ambiance empreinte d’exotisme, de grands espaces et de liberté qui se marie à la violence, la prostitution et la corruption.


On retrouve également dans cet univers, des réminiscences de films de gangsters ou d’espionnage, et de multiples clins d’œil aux bonnes vieilles guerre froide et guerre du Vietnam ; sans doute à cause des similitudes paysagères liées à cette région du globe.
Le tout est d’ailleurs parfaitement retranscrit visuellement, et l’animé dans sa globalité est particulièrement soigné: Pas un plan qui se répète, une animation qui tient la route, des seiyus qui vont comme un gant aux personnages et une BO qui tabasse, notamment les opening et ending (pour une fois, on ne se tape pas un vieux karaoké moisi en plus). Black Lagoon est une grosse production et ça se voit. Un animé comme on aimerait en voir plus souvent…
9 Commentaires
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
T’en avais pas déjà parlé ou d’un truc qui ressemble ou c’est juste moi qui hallucine ?
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
C’est juste toi qui hallucine… Ou alors j’en ai parlé en mail ou en commentaires (voire sur le forum à l’époque). Mais je n’ai jamais fait d’article dessus.
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
comment en i va
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
En i ? c’est vrai qu’on à pas eu de nouvelles depuis un moment ?
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
La dernière fois que je l’ai vu, il était circonflexe…
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
J’en ai marre
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
Ouais moi aussi, vivement que la journée se termine !
Black Lagoon, haut les flingues à Roanapura
Heureusement qu’il y a Polygamer pour vous aider à patienter jusqu’au week-end…
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