Pour ma première critique littéraire, j’ai décidé de revenir sur l’un des romans qui a le plus marqué ma jeunesse.
Je n’aime pas les romans d’épouvante !
Il faut dire que j’ai beaucoup de mal avec ce genre et que je vomis Stephen King, par exemple, que je considère comme le Marc Levy de l’horreur.
Pourtant, dès les premières pages, L’heure du loup m’a littéralement happé et digéré, avant de me recracher, groggy, au bout des 600 pages qui composent ce pavé… un véritable marathon pour l’adolescent que j’étais alors.
Très longtemps, ce roman m’a marqué et j’y repensais régulièrement, en parlait autour de moi. Jusqu’au jour où je me suis dit qu’il serait peut-être temps de le relire, pour voir si l’adulte que je suis devenu, nourris au Kafka, Roth, Conroy et autres Carrère, est toujours convaincu qu’il s’agit d’un des meilleurs ouvrages du genre. Et une fois encore, je l’ai englouti avec la même ferveur.
My name is Gallatin, Michael Gallatin
Sa force, ce roman la doit beaucoup à son personnage justement. Véritable James Bond des années 40, y compris dans son rapport avec les femmes, Michael Gallatin déborde de classe, et d’un charisme qu’on ressent au-delà des mots de l’auteur. Même transformé en loup, il broie les os et déchire les chairs de ses adversaires avec panache.
Surtout, si en tant que roman d’aventure et d’espionnage aux relents horrifiques, le récit pourrait très bien se suffire à lui-même, l’auteur va tout de même plus loin, en alternant régulièrement entre le présent de cet espion en pleine seconde guerre mondiale, et son passé de jeune aristocrate russe en pleine guerre civile, mordu par un loup et contraint de rejoindre la meute.
Après, il est clair qu’il ne faut pas s’attendre non plus à de la grande littérature. Cela reste un roman fantastique, qui plus est d’un auteur reconnu mais relativement populaire.
Ça se lit facilement malgré les 600 pages, c’est rempli de dialogues et vous ne risquez pas de tomber sur des phrases de deux pages, blindé ras la gueule de virgules, points virgules et autres parenthèses, comme peut-en être friand Philip Roth par exemple.
Bref, il est préférable de savoir où l’on met les pieds, mais une fois dedans, ça se déguste comme un bon film d’aventures… même si emporter du pop-corn dans le métro, ce n’est pas franchement pratique.
4 Commentaires
L’heure du loup : A dévorer saignant
J’ai pas lu le bouquin, mais en effet de ce que j’en comprends je pense pas qu’on puisse dire qu’il s’agisse vraiment d’un livre d’horreur/épouvante vu que l’histoire est vécue du coté du loup alors que dans le genre la charge est plutot inversée en mettant le lecteur du coté de la proie et non du prédateur pour que justement il ressente cette sensantion d’épouvante.
Du coup là je vois plus ça comme un livre fantastique plus général que cantonné au sous-genre de l’horreur même si il doit en utiliser certains codes.
L’heure du loup : A dévorer saignant
sinon comme bon roman d’épouvante je vous conseille vivement opération fantômette
L’heure du loup : A dévorer saignant
tain un site qui parle de Mc Cammon! trop cool! j’espere que t’as lu son meilleur : Le mystere du Lac !
L’heure du loup : A dévorer saignant
Non. Du coup, tu m’intéresse… je materai ça la prochaine fois que je passerai à la Fnac.