Les projets originaux ont parfois bien du mal à faire parler d’eux, quand c’est un studio indépendant qui s’en occupe encore plus, quand c’est un studio indépendant chilien n’en parlons pas. Zeno Clash rassemble tout ça à la fois…
La genèse
Au Chili le jeu vidéo est loin d’être porteur, il existait principalement Wanako Games (Assault Heroes sur le Live Arcade notamment) qui s’est fait racheter par Vivendi à l’époque, en 2007. Ainsi les chiliens voulant faire parti du métier de façon professionnelle n’avait d’autres solutions que de se faire embaucher par Wanako. Certains membres d’ACE Team étaient donc là-bas avant de se lancer dans l’indépendance et de fonder leur propre studio, non sans s’être essayés aux mods avant, sur Doom 2 ou encore Quake 3. Zeno Clash sortira donc naturellement sur PC, plus facile d’accès en tant que développeurs.
Zeno Clash est le successeur d’un projet avorté nommé Zenozoik, il en reprend quelques idées de bases et sera lui bel et bien commercialisé mondialement, en tout cas sur Steam (pour une éventuelle version boîte la recherche d’éditeurs suit son cours…). Valve, ayant également licencié la ACE Team pour l’utilisation du Source Engine, n’a cette fois aucune influence sur le développement du jeu (pas comme pour Portal ou Left IV Dead par exemple où ils ont carrément embauchés les studios). Toujours pour mettre les meilleures chances de leur côté, les chiliens ont optés pour la construction d’un jeu épisodique, moins cher dans tous les sens du terme et peut-être une bonne solution pour se faire connaître et obtenir de meilleurs moyens pour les épisodes suivants le premier (prévu pour début 2009 et proposant une durée de vie de 4 à 5 heures)…
Le jeu
Zeno Clash est un FPS, mais pas un FPS au sens classique du terme. Niveau gameplay il mélange les phases de shoot et les phases au corps à corps à mains nues, une sorte de mix entre un shooter et un jeu de baston. Niveau visuel les développeurs certifient n’avoir pris aucune drogue, pourtant on se croirait en plein trip hallucinogène avec plein de couleurs flashy, un univers difforme et des personnages dignes d’un Guillermo Del Toro en rut. Une vraie patte artistique se dégage du titre, ça nous frappe dès le premier coup d’œil sur les images et les vidéos et on se dit que c’est aussi une très bonne façon d’esquiver la course au réalisme où ils auraient eu de grandes chances de se casser les dents. Pas mal de dialogues sont prévus mais le jeu ne propose pas un côté aventure poussée ni un monde ouvert pour autant, les arènes proposées sont accentuées sur le gameplay et l’histoire, comme un jeu d’action plus qu’un jeu d’action/aventure.
L’histoire, justement, nous place dans la peau de Ghat, fils d’une étrange créature hermaphrodite appelée « Father-Mother » dont les enfants forment le plus puissant clan de la ville d’Halstedom. Aidé par son amie Deadra, Ghat va tenter sur une journée de s’échapper de sa famille toute chelou à travers les terres de Zenozoik… A noter que contrairement à la mode actuelle, aucun choix moral bien/mal ne sera proposé, ACE Team s’amusant de ce fait en mettant en avant le fait que l’on pourra ici choisir entre la vengeance ou la rébellion… On en apprendra également plus sur le passé de Ghat en jouant différents passages de sa vie passée. Bref, des graphismes de barge, un bestiaire étrange, une histoire bizarre, un gameplay pas hyper classique, un format court assumé… ça a l’air super cool moi je dis !
Les vidéos
Un trailer et une vidéo de gameplay ça fait pas de mal, on peut constater que « Father-Mother » a une voix qui colle à son physique…