Après Spartan : Total Warrior, l’équipe de PCistes de The Creative Assembly fait son retour sur consoles avec Viking : Battle for Asgard ; ou le destin d’un gros bébé bodybuildé qui tranche et découpe avant de parler.
Rivalité féminine
Alors que le royaume d’Asgard tombe peu à peu sous l’influence ténébreuse des légions de Hel (la déesse des enfers), une autre divinité prépare sa contre-attaque en sauvant la vie d’un jeune guerrier impétueux du nom de Skarin. Mortellement blessé, le viking aux bras plus gros que l’égo de Pascal Obispo voit ses blessures soignées par la déesse de l’amour et de la fertilité : Freya. Seulement, toute déesse de l’amour qu’elle soit, Freya n’a aucunement l’intention de badiner avec le beau et valeureux viking, mais bien d’en faire son champion avant de l’envoyer trancher, hacher et découper des hordes d’ennemis et ainsi reprendre le royaume d’Asgard sous sa coupe.
Bien entendu, je vous le donne en mille, qui c’est-y qu’on va incarner dans le jeu ? Hein ? Hein ? Hein ? Allez, je coupe court à ce suspense insoutenable qui doit vous tirailler les entrailles : C’est le gros Skarin tout juste remis de son agonie ! Sitôt les commandes en main, on s’aperçoit que tout gros lourdaud qu’il soit, Skarin possède un soupçon d’agilité fort bienvenue. Bien entendu, on est loin des pirouettes cacahuètes d’un Ryu Hayabusa, mais tout de même, notre héros est capable d’embrocher ses ennemis à tour de bras dans des enchainements de toute beauté (j’aimerais bien vous y voir vous, avec une épée et une hache de 20 kilos dans chaque main), tout en exécutant quelques esquives dignes des plus grands bretteurs. On s’amuse également de le voir s’accroupir et marcher prudemment pour mieux surprendre ses ennemis.Faut dire qu’avec sa carrure de vache normande, il a bien du mal à être crédible dans les phases d’infiltration. Pourtant ça marche ! A croire que les légions de l’enfer ont de graves problèmes auditifs pour ne pas entendre le pas pachydermique de notre héros.
Finish Him!
Question maniabilité donc, aucun problème. Notre jeune guerrier est capable de frappes courtes et rapides ou longues et dévastatrices d’une simple pression des touches A ou X ; voire même d’enchainer les deux. Petit à petit, on peut même acquérir de nouveaux combos qui offrent au joueur ravi de cette effusion d’hémoglobine et de cet étêtage massif, de nouvelles raisons de s’extasier. Très vite également, Skarin va pouvoir s’offrir des runes magiques lui conférant des pouvoirs élémentaires : La Glace, le Feu et l’Electricité. Grâce à ces runes, il va pouvoir ainsi transformer ses ennemis en statue de glace, avant de les réduire en miette d’un simple coup d’épée, ou leur griller les fesses afin d’en faire des kebabs.
Outre ces possibilités, il ne reste guère que le saut et les coups d’épaule pour repousser l’adversaire et on aura fait le tour du gameplay… ou presque. Oui, presque car il reste un point dont je n’ai pas parlé : Le QTE ! En effet, lors des affrontements contre les champions, une fois que vous aurez placé quelques coups, vous pourrez alors saisir l’opportunité d’achever votre adversaire par une petite mise en scène ultra violente et particulièrement joussive dictée par un Quick Time Event (appuyer sur le bon bouton au bon moment). Ce principe instauré par Shenmue et, ici, très largement inspiré de God of War, offre de la variété dans ce qu’on pourrait appeler un finish him et au final, le bilan concernant la maniabilité est presque parfait. Presque seulement, car malheureusement Viking pêche par moment par un manque de souplesse dans les sauts ou l’escalade (il est d’ailleurs amusant de voir un bestiau comme Skarin s’agripper à de simples branches de lierre pour escalader une paroi), tout comme on pestera assez régulièrement contre des soucis de caméra. Mais bon, cela reste de l’ordre du « détail », ennuyeux certes mais détail tout de même.
Fiche technique
Techniquement, Viking est plutôt honnête. Ce serait mentir d’affirmer qu’il s’agit du plus beau jeu de la console, mais les environnements sont agréables (bien que peu diversifiés), la modélisation des personnages est impeccable, les viscères qui jaillisse des troncs sectionnés de vos ennemis sont parfaitement détaillées et les différents effets dus aux pouvoirs des runes ajoutent encore un peu au charme des batailles. De plus, il ne faut pas oublier qu’aux cotés de ses agréables graphismes, le titre de The Creative Assembly nous offre une large profondeur de champs et des batailles épiques mettant en scènes de centaines de soldats. Tout cela étant souvent très fluide, avec quelques menus ralentissements qui peuvent s’opérer durant les grandes batailles finales. Rien de bien méchant en tout cas.
Fait appréciable, on notera que les ennemis sont relativement variés : On croisera ainsi la route de nombreux grunts de base, mais aussi des adversaires armés de boucliers, des archers, des ennemis équipés d’une corne de brume pour alerter leurs potes, des assassins vifs et agiles qui vous sautent à la gueule, des Trolls gigantesques, des chamans capables d’invoquer des créatures et un joli panel de Champions. Rien à dire non plus du coté des animations qui sont parfaitement détaillées, à une ou deux exceptions près peut-être.
Étêtage routinier
L’Intelligence artificielle est plutôt réussie pour un titre où le crime de masse est un leitmotiv, avec des adversaires plus ou moins coriaces et très agressifs. Non, le seul véritable reproche que l’on pourrait adresser à Viking coté technique, c’est sur la bande son, pourtant très agréable (que ça soit voix, musiques ou bruitages), mais paradoxalement très mal mise en valeur. On notera par ailleurs de curieuses errances, tant dans l’utilisation de la musique que de voix, lors des cutscenes utilisant le moteur du jeu (la syncho labiale est une calamité).
En fait, les principaux reproches que l’on peut faire à Viking sont peu nombreux mais malheureusement font justement toute la différence entre le hit incontournable et le jeu sympathique. A commencer par le déroulement de l’aventure qui, malgré un monde ouvert et un choix dans l’ordre des missions à effectuer, n’offre que peu de variété. Au final on se retrouve tout le temps en train d’arpenter les plaines d’Asgard à la recherche d’un camp ennemi, pour exterminer ses occupants et libérer des alliés qui se joindront à vos troupes pour la grande bataille finale, moyennant un petit service qui se résume presque toujours par l’extermination d’une escouade ennemie.
Bataille rangée
Justement, ces grandes batailles font aussi partie du lot de déceptions, car si elles tiennent toutes leurs promesses lorsqu’il s’agit de la quantité d’ennemis à découper, on ne pourra que regretter qu’elles ne soient pas plus tactiques. On aurait aimé pouvoir donner des ordres, même simples, à ses troupes, pour pouvoir flanquer vos adversaires ou mettre en œuvre toutes autres sortes de stratégies militaires. Au lieu de cela, on se retrouve plongé au cœur d’un conflit massif dans lequel on devra se frayer un chemin jusqu’aux chamans adverses pour les éliminer avant de se confronter au champion de la garnison.
Pour résumer, Viking : Battle for Asgard n’est pas ce joyau qu’on pouvait espérer de lui. Mais s’il a des défauts, il possède également beaucoup de qualités qui en font un jeu très agréable à jouer, pas prise de tête et terriblement jouissif, de par sa violence exacerbée. En tout cas c’est une excellente base pour développer une licence, avec un second épisode qu’on espère plus aboutti. Et puis, rien que de pouvoir débloquer un succès vous récompensant de votre 100ème victime après seulement une heure de jeu, ça vaut tous les défauts du monde ça, non ?
Avec Viking, Creative Assembly nous offre un bon gros défouloir où les têtes roulent et le sang coule à flot. Pas prise de tête et visuellement agréable, il lui manque cependant de la profondeur pour devenir incontournable. Une bonne base pour une licence en tout cas…
1 Commentaire
Viking, le test qui tranche
J’viens de finir le jeu après que cet abruti de Fylo m’ai filé sa version pour remplir mes longues journées sans rien à jouer, lui qui m’en vantait les mérites, j’savais qu’il avait des goûts de merde mais bon je m’attendais pas à ça :D… Parce que putain, ça faisait bien bien longtemps que j’avais pas jouer à un truc aussi frustrant ! Ce putain de jeu est PENIBLE de A à Z, une belle grosse daube. Y a de l’idée je dis pas mais tout est foutrement mal fagoté, tout est chiant, peu profond, répétitif à mort, frustrant, longuet… Pourtant y a un concept de monde ouvert où tu te dis que pour un beat’em all ça va varier enfin le truc mais non, ils ont réussi à faire encore pire qu’un beat’ em all classique. Tu te balades dans le rien pour faire tout le temps la même chose avec 4 coups et demi pourris dans ton panel de mouvements. Un cauchemar, j’ai pas du tout aimé. Et je l’ai fini en plus, par honneur (en me disant en plus que peut-être la fin est sympa mais en fait… nan c’est aussi PENIBLE (j’insiste sur les majuscules) que le reste). RHAAAA mais quelle merde ! J’suis content de l’avoir torché tiens, que j’en entende plus parler de ma vie.