En marge des grands salons internationaux, les français ont droit à leur « petit » salon consumer au parc des expositions de la porte de Versailles, concurrent et ainé du Festival du Jeu Vidéo. J’y étais, voilà ce que j’en retiens.
La Décoration
S’étalant sur le seul mais néanmoins grand Hall 6 du parc des Expos, le Micromania Games Show pouvait compter sur la présence des plus grands éditeurs (Microsoft, Sony, Nintendo, Activision, EA, Ubisoft, THQ…) pour faire le spectacle. De jolis et immenses stands, de larges allés pour pouvoir circuler sans problème, de nombreuses scènes pour assurer l’animation… rien à dire, ce salon à la classe. Micromania oblige, l’entrée leur était destinée avec un large stand/magasin où les joueurs pouvaient dépenser leurs deniers dans les dernières nouveautés. L’occasion pour eux de mêler l’utile à l’agréable, même si la majeure partie des titres jouables ici n’étaient bien entendu par encore en vente.
Sony avait consacré une grande partie de son stand au seul mode multi Resistance 2, Activision revêtait sa tenue de camouflage pour Call of Duty 5 et s’imposait visuellement et phoniquement avec Guitar Hero World Tour, Ubi a sorti le château gonflable à l’effigie des lapins crétins, Microsoft a divisé son espace en deux avec un coté gamer et un coté familial, THQ a carrément monté un ring de catch pour jouer à Smackdown. Bref, les éditeurs ont fait des efforts appréciables. Seul petit bémol, la salle de présentation où furent dévoilés MadWorld ou encore The Last Remnant était un peu cachée derrière une porte d’une banalité affligeante qui ne laissait point présager d’une large salle de conférence.
Note 7/10
Le Buffet
Bon, effectivement la salle de presse proposait quelques petites viennoiseries, du café et des canettes de jus d’orange. C’était on ne peut plus agréable et bien pratique pour apaiser une soif provoquée par la chaleur ambiante. Mais rien qui ne puisse mériter qu’on y réserve une note. Donc ma note buffet correspondra exceptionnellement à un autre met savoureux qu’on a tendance à dévorer… mais des yeux : Les babes ! Aaaaah les filles des salons de jeux vidéo, c’est un peu comme l’alcool dans les soirées presse : Une institution. Bon, rien qui ne puisse rivaliser avec les plus belles pépées de l’E3 de la grande époque, mais ce serait stupide de faire la fine bouche.
Ceci étant, la plupart des filles étaient certes fort jolies, mais vêtues sobrement. Un p’tit t-shirt gris ou blanc. La classe à la française quoi. C’est vrai, les filles de l’hexagone n’ont pas besoin d’artifice pour séduire. Ceci étant, il y avait quelques exceptions. Ainsi chez Activision, des jeunes filles en jupette noire avaient l’air de se les cailler sévère dans un p’tit coin, sans bouger. Acti, encore eux, se livrait d’ailleurs à une petite guéguerre interposée avec Sony, chacun s’étant offert une minette en tenue militaire. Bref, quelques rares excès et une sobriété générale d’un fort bon goût. Vous me direz qu’on ne va pas sur un salon jeux vidéo pour y voir les filles, mais imaginez-en un sans. Ça devient une sorte de grande réunion de gueules de geeks qui transpirent les hormones mâles à des kilomètres à la ronde. Les filles, ça permet d’équilibrer !
Note : 6 / 10
Les Jeux (1/2)
Parce que le Micromania Games Show est un salon consumers… et sans doute aussi à cause de sa date tardive dans l’année… il ne fallait pas s’attendre à de grosses nouveautés. Pas mal de jeux, comme Fable 2, Dead Space ou encore FIFA et PES étaient d’ores et déjà sortis, mais c’est ça aussi la philosophie du MGS : Des jeux jouables et seulement des jeux jouables ! Ainsi les titres récoltant tous les suffrages furent tout d’abord Gears of War 2, jouable en multi uniquement et pour lequel il fallait faire une queue monstre. Naruto : Ultimate Ninja Storm sur PS3 attirait également un grand nombre de joueurs fans du petits ninja blondinet. Enfin Guitar Hero World Tour complétait ce top 3 avec de nombreuses bornes et une scène pour faire étalage de ses talents devant la foule de badauds qui passaient ça et là. Plus surprenant, Resistance 2 n’attirait quasiment personne. Il faut dire que le seul mode multi faisait peine à voir : Même si le jeu devrait faire sensation avec ses 60 joueurs online, il faut bien reconnaitre qu’il s’agit de sa seule qualité (je parle du jeu en ligne uniquement). Enfin, le stand Nintendo accueillait à bras ouvert une nouvelle population de joueurs, avec Wii Music, Animal Crossing Wild World, Tenchu 4 ou encore Disaster.
Par ailleurs, trois ou quatre autres jeux ont particulièrement attiré mon attention :
Left 4 Dead
k6STmHhNd4CVRmPbXF&related=1Oui, je sais, on commence à vous bassiner avec ce titre depuis un bon moment, mais pour moi il s’agissait de mon premier hands on comme disent nos amis américains. En tout cas, c’est définitivement mon coup de cœur du salon, à tel point qu’il se hisse aisément sur la première marche des titres attendus cette année, peut-être même devant Gears of War 2. Le jeu est nerveux et propose une maniabilité à toute épreuve. L’ergonomie reste très classique, avec l’ajout fort appréciable d’une touche (tranche droite) pour se retourner en une fraction de seconde. Un ajout bien pratique lorsqu’on est cerné de toutes parts. Outre sa nervosité, ce que j’en retiendrais c’est surtout le stress inhérent à la situation. Non que le jeu puisse faire peur, tel un Condemned ou un Silent Hill, mais parce qu’on se retrouve à avancer à tâtons, jusqu’à ce que les zombies surgissent d’on ne sait où par dizaines, fonçant sur vous comme des mort-de-faims (c’est le cas de le dire). Attention toutefois au friendly fire, un point que les gars jouant avec moi n’ont pas du retenir vu que l’un d’eux a eu la merveilleuse idée de balancer un cocktail molotov pile poil à l’endroit où je me tenais, M-16 à la main, pour défourailler du zombie.
Les Jeux (2/2)
Prince of Persia
Voilà un titre qui, contrairement à L4D, me laissait plutôt sceptique. Une petite session pad en main devait donc me permettre de me faire une première idée. k1zwAPFsFhknqYPbV3&related=1Et celle-ci, il faut l’avouer, fut plutôt agréable. Déjà parce que le jeu est absolument magnifique avec son Cel Shading très particulier et ses effets spéciaux qui partent dans tous les sens. Les dialogues ne sont pas dénués d’humour, même s’ils ne semblent pas nous diriger vers une histoire aussi dark qu’on le souhaiterait. Les cabrioles du prince sont simples à exécuter et toujours aussi impressionnante et c’est un vrai régal que de courir sur les murs et sauter de tous cotés avec la grâce d’un chat. Les combats, eux, sont un peu déroutant de prime abord. Surtout qu’ils semblent s’agir d’avantage d’un jeu dans un jeu tant on sent une coupure entre l’exploration et l’affrontement. Plutôt bien foutus et parfaitement chorégraphiés, ils promettent d’être particulièrement techniques plus loin dans l’aventure (du moins j’espère). Avec ses différents choix d’attaques (gantelet, épée, acrobatique et soutient d’Elika) et ses contre et contre-contre, on a presque l’impression d’être plongé dans un jeu de combat. Bref, une excellente surprise, même s’il faudra s’y attarder un peu plus longuement avant d’être totalement rassuré.
F.E.A.R. 2
Aaaaaaah quel bonheur de pouvoir l’appeler à nouveau F.E.A.R.2 après les déboires de Monolith. Perdu dans son petit coin, il fallait vraiment fouiner pour découvrir les six bornes jouables. C’est d’autant plus dommage que le titre promet vraiment d’être aussi bon que son prédécesseur. Techniquement, on commence à connaitre Monolith, on ne voit pas vraiment de différence flagrante avec le premier opus. Quelques textures améliorées ci et là et surtout un bon paquet d’effets supplémentaires suffiront. L’intelligence artificielle semble toujours aussi poussée avec des ennemis particulièrement coriaces ; marque de fabrique du studio. Le niveau essayé s’axait d’avantage sur l’action que sur l’angoisse, même si les premiers pas multipliaient les apparitions glauquasses à souhait et l’excès d’hémoglobine. Bref, on est en terrain conquis et il me parait difficile de jauger un titre de ce calibre sur un salon bruyant et oppressant. F.E.A.R.2, se joue chez soi, seul dans le noir avec le son à fond ou ne se joue pas !
Madworld
Le titre du créateur de Viewtiful Joe et Okami n’était pas jouable sur le salon, mais fut présenté dans la fameuse salle de conférence quasi invisible pour l’œil distrait et émerveillé par l’explosion de couleur des stands des éditeurs du grand public. La présentation nous a permit d’en apprendre d’avantage et de voir pas mal de gameplay, c’est pourquoi je préfère lui consacrer un article complet (à venir très prochainement), plutôt que de me limiter à quelques signes ici bas.
Note : Pour le consommateur : 7 / 10 – Pour la presse : 4/10
1 Commentaire
Un salon presque parfait… MGS 08
Moi je suis allé à coté au salon du chocolat et c’était naze !