The Saboteur, Pandemic a sauté

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The Saboteur signa l’arrêt de mort du studio Pandemic qui sans n’avoir jamais été au dessus du lot était loin de mériter ça… Fallait pas se faire racheter par EA.

Quand je serais grand je veux habiter dans un cabaret de famapoil

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Il s’agit de la première scène du jeu, ça commence vachement bien hein ?
A chaque fois que j’allume ma PS3 (parce qu’on a reçu le jeu, en retard, sur PS3, donc) je passe une putain d’heure à faire une mise à jour système et pour peu qu’il faille installer le titre en prime, j’ai le temps de mourir d’ennui. C’est quand même con une console de jeu qui n’est même pas plug n’ play non ? Surtout que pour The Saboteur il a fallu que je télécharge en plus un contenu additionnel gratuit (certes essentiel puisqu’il permet de voir les nichons nus dans le jeu et de débloquer des show privés super cools…) qui a duré au moins un bon quart d’heure… le réseau chez Sony c’est toujours pas ça. Mais bon, Saboteur n’y est pour rien et voir une parfaite paire de seins en guise de première image du jeu ça m’aura récompensé. Notre héros irlandais, Sean Devlin, habite effectivement dans l’arrière salle d’un cabaret et passe donc un temps régulier à mater des gonzesses à demi nues (moi pas, quand on arrive dans le cabaret je ferme les yeux par pudeur). Franchement avec tout le mal que la masse balance sur le jeu, rien que ça mérite le coup de pad… Bref. Avec Saboteur la Seconde Guerre mondiale est enfin jouée d’une façon un peu plus originale que par des batailles Historiques sans scénario, sous les traits d’un irlandais en exil qui se fait enrôler par la Résistance, en pleine France occupée. Une France composée non seulement d’un Paris fantasmé mais aussi d’une partie de sa province, de la Picardie à la Champagne-Ardenne en passant notamment par le Havre qui sont en fait un prétexte à varier un peu le level design du monde ouvert que l’on nous propose. A savourer : l’occupation est symbolisée artistiquement par un paysage en noir et blanc à la Sin City où seuls certains éléments sont en couleur (un brassard nazi, des yeux bleus etc) et la libération se pare d’une palette de couleurs retrouvées. Inventif, classe. Ultra classe.

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Y en a qui vivent la Résistance plutôt agréablement…
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J’aime vraiment beaucoup la patte artistique du jeu.
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On ne reconnait pas spécialement toutes les villes approchées dans le jeu, il s’agit d’une version fantasmée genre Fox Channel avec une France que l’on traverse d’est en ouest en 5 minutes en passant par Paris. Sympa quand même.

Résistes, prouve que tu existes (désolé…)

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Car-Jacker des innocents et les écraser en tant que bon Résistant c’est quand même complètement absurde et brise immersion.
Si chaque aspect de gameplay abordé par Saboteur a été vu ailleurs et en mieux, c’est l’ambiance générale (y compris la sonore avec des petits morceaux jazzy coolos) qui donne toute sa saveur au titre. Ok les fusillades sont molles et l’I.A. catastrophique, ok l’escalade est rigide et chiante, ok l’infiltration est basique, ok la conduite est bof, oui il faut être dans l’optique de passer au dessus de tout ça pour savourer le petit truc qui émane du jeu… Une galette peut-être réalisée sans les mêmes moyens et le même talent que d’autres, mais faites avec amour, et ça se sent. Le scénario commence d’ailleurs vachement bien, avec justement une vraie histoire, malheureusement on tombe parfois dans la suite d’objectifs plus ou moins bateau entre les passages qui servent à la narration. Malgré tout, certaines scènes sont vraiment trippante même si faites avec maladresse. Maladroit aussi le fait de proposer un monde ouvert, il a beau être un minimum cohérent techniquement il dessert le scénario : Pourquoi un résistant luttant contre des tyrans nazis irait car-jacker des bagnoles de français comme un voyou et écraser des innocents ? Même s’il est penché sur la bouteille, le mec… Et même s’il y a des missions secondaires (inutiles). Saboteur c’est un peu ça, des idées mais pas de pétrole, de l’originalité et des mauvais choix en même temps. Un ensemble bancal mais à partir du moment où l’ambiance fait mouche, je prends plaisir à jouer et c’est le cas ici, vous l’aurez compris. Parce que c’est quand même autrement plus kiffant de jouer un membre de la Résistance à travers un réel scénario qu’un énième soldat sans personnalité au beau milieu de batailles sans même un semblant de narration pour relier le tout… qu’on se le dise. Saboteur vaut tous les Call of Duty de Treyarch du monde.

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En image ça a l’air super cool à faire mais en vrai c’est un peu chiant la faute à un gameplay assez rigide et manquant d’animations.
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Ce passage précis dans cette mission m’a bien plu. Globalement les missions sont sympatoches.
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On peut se déguiser en allemand mais comme le reste c’est assez bancal. En fait il s’agit d’un mix entre Assassin’s Creed, Splinter Cell et Hitman, avec plus de maîtrise niveau gameplay ça aurait pu être fantastique.

Les voies du business sont impénétrables, Pandemic a encore accouché d’un jeu sympa, pas fantastique mais sympa, avec un vrai charme qui lui est propre. Du coup je ne souhaite de mal à personne mais ce n’était pas ce studio qui aurait dû fermer. La recherche d’un minimum d’originalité ne paye définitivement pas, moi en tout cas je la respecte, The Saboteur a du mérite.

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