Test Express, Detroit : Become Human

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Detroit fut un titre majeur de l’année 2018 chez Sony mais étant débordés au moment de sa sortie, nous n’avions pas eu l’occasion d’y jouer. Avec son acquisition récente par Smy, c’est le moment de donner notre avis rapidement sur le dernier né de Quantic Dream. Et ça tombe bien puisque le jeu débarque dans le PS+ de Juillet.

Mon avis sur Detroit va se résumer ainsi, les points positifs, les points négatifs et le résultat avec mon aventure (sans spoil).

Vite joué, bien joué

Tout le monde en a entendu parler. Le nombre de choix de Détroit est hallucinant. Un arbre riche et surtout des interactions entre les différentes branches. De vrais choix impactants le récit et les personnages.

L’Histoire est le deuxième point fort du jeu. Contrairement à Heavy Rain (pour faire plaisir à Fylo) et surtout à Beyond Two Souls, Détroit bénéficie d’une histoire qui tient la route et sans Alien jaune à la fin. Résultat des courses, faire un film interactif avec une bonne histoire ça marche vachement mieux qu’avec un nanard du dimanche après-midi sur M6..

Troisième point fort, les personnages. Ils sont 3 à être jouables, et chacun bénéficie d’un soin d’écriture particulier.

Le tout est soutenu par une très bonne ambiance sonore et musicale. D’ailleurs il est intéressant de noter que 3 compositeurs ont travaillé sur le titre, un par personnage et je salue particulièrement, la bande son de Markus.

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Cette capture est illisible mais elle montre bien les nombreuses possibilités d’un chapitre
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Kara a choisi de protéger Alice plutôt que de faire la vaisselle

Le seul point négatif de jeu est la présence de QTE. Certes ce n’est pas une surprise et elles sont mêmes bien fichues mais il serait temps que Quantic Dreams pense à une nouvelle idée pour renouveler son gameplay. Voir à faire un mix dans certaines scènes avec un vrai gameplay. On peut très bien imaginer une scène de fuite ou course poursuite où le joueur contrôlerait le personnage comme dans n’importe quel TPS plutôt que d’appuyer sur Croix, Triangle ou Carré pour éviter de tomber ou de se prendre une caisse. Attention donc car la marque de fabrique du studio et son côté film interactif commence à devenir redondant.

Mon aventure : Tête de connard, victime et super héros. Personnellement j’ai joué les trois personnages de la façon la plus induite par le jeu. Le flic comme un connard implacable, la fille comme une victime qui fera tout pour protéger l’enfant avec elle et le héros… héroïque. Le résultat des courses a été surprenant avec des imbrications que je n’avais pas vu venir. Kara a par exemple été sauvée par un choix fait avec Markus dans un épisode précédent. Si certaines voies semblent privilégiées, j’ai noté nombre de scènes qui m’ont fait douter dans la direction que j’avais envie de prendre. Surtout avec Connor, que je voulais assez insensible mais pas au point de gâcher l’histoire. Il est donc très intéressant de faire évoluer ses personnages (déviants ou non) au moment opportun selon votre volonté. On remarque également que les développeurs ont bien pensé leur arbre scénaristique et que certains mauvais choix seront corrigés par un tour de passe-passe (il faut bien vous faire jouer l’aventure) alors que d’autres seront fatals. Ainsi sur 31 chapitres, 8 peuvent être absents de votre partie (représentant environ 1/3 du jeu (malgré les mathématiques)). Et c’est cette combinaison réussie qui fait qu’on se prend vraiment au jeu et qui a permis à Détroit d’être un des meilleurs jeu de 2018. Ce que je confirme après coup.

Il faut quand même préciser que Détroit n’est pas parfait, certains scènes sont un peu grossières, certains personnages un peu caricaturaux, certaines décisions mystérieuses (un peu difficile de deviner la conséquence avant de faire le choix) et certains thèmes abordés un peu bateaux. Mais le niveau général est très bon et l’aventure, qui doit être finie pour pouvoir être jugée arrive à vous transporter et vous émouvoir. J’estime donc que le job est rempli.

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L’avantage d’être un robot est significatif dans la police.
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Regardez moi ce super connard

En conclusion

Detroit est pour moi de très loin le meilleur jeu de Quantic Dream. S’il serait positif que le studio réussisse enfin à se renouveler au niveau du gameplay, l’histoire et ce fameux nombre ahurissant de choix font de Detroit une expérience prenante, riche, variée et unique. Les conséquences sont réelles, certains passages sont touchants, les 3 personnages sont tous autant réussis les uns que les autres et apportent une variété bienvenue dans le déroulement de l’histoire. Une expérience à ne pas manquer et que je vous conseille de faire d’une traite sans jamais rejouer de scène (quitte à rejouer le jeu entier).

L’avis de Smy

Contrairement aux autres Polygamer, j’avais plutôt bien aimé Beyond Two Souls, même si l’impact quasi nul des actions sur l’histoire pouvait parfois être frustrant. J’étais donc curieux de jouer à Détroit, d’autant que l’univers et l’histoire avaient tout pour me plaire.

Pour le coup, les actions ont cette fois un énorme impact sur le déroulé de l’histoire, au point de risquer de manquer de grandes parties du scénario. Il est d’ailleurs recommandé de faire une partie complète sans jamais corriger ses choix, puis de rejouer au moins une seconde fois pour découvrir les autres branches. Comme je n’avais pas envie de passer deux fois 15 heures sur le jeu, j’ai préféré optimiser et rejouer les chapitres au fur et à mesure, afin de garder mes trois personnages vivants et arriver à la bonne fin.

Les QTE sont effectivement parfois un peu pénibles, mais le jeu est superbe, fascinant et les trois personnages principaux attachants. Une réussite.

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…Quel est son secret, nul ne le sait !
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Homme ou machine, nul n’imagine…
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