Super Mario Galaxy, le premier plombier dans l’espace !

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26, c’est le nombre d’années qui nous séparent de la première apparition de Mario, sous le nom de Jumpman dans Donkey Kong à l’époque. Depuis, il a connu des tas de consoles, sauvé des dizaines de fois la Princess Peach, fait du tennis, du foot et j’en passe. Pourtant, jamais auparavant le plombier moustachu n’avait visité d’autres galaxies…

“Sauve moi Mario !” – La Princesse Peach

Commençons ce test par ce qui est le plus ridicule dans le jeu : le scénario. Inutile de vous dire que c’est le même qu’on se coltine depuis plus de vingt ans, à savoir que Bowser enlève Peach et que Mario doit sauver la damoiselle. Seulement, par un heureux hasard, Mario se retrouve dans l’espace et plus précisément sur l’Observatoire, une sorte de château appartenant à Harmonie et ses Lumas (le petit truc jaune sur l’image juste au dessus). Harmonie est une fille un peu mystérieuse qui traversait l’espace avec ses compagnions jusqu’à ce que l’Obervatoire tombe en panne. Mais ô miracle, le plombier va servir de larbin puisque ce sont des grandes étoiles (typiques de l’univers Mario) qui servent de source d’énergie au château. Ce dernier servira d’ailleurs de “hub” pour accéder à toutes les galaxies via des dômes.

Rapidement vous vous rendez dans le premier des six dômes qui abritent chacun deux galaxies majeures au minimum, deux ou trois galaxies bonus ainsi que la galaxie “boss”. Chaque galaxie bonus compte une ou deux petites étoiles à récupérer tandis que les majeures en comptent au moins cinq ou six en prenant en compte les variation apportées par les comètes. Ces dernières passent ponctuellement dans les galaxies, les modifiants totalement : une course contre votre double, un temps limité pour achever le niveau, etc… Evidemment, plus vous accumulerez d’étoiles, plus vous aurez accès à des galaxies du dôme. Les grandes étoiles, choppables dans les galaxies “boss” débloquent, elles, d’autres dômes. Ce ne sont pas les seules choses à amasser puisqu’il y a toujours les traditionnelles pièces (qui vous feront ici regagner de la vie) auquels viennent s’ajouter les fragments d’étoiles disséminés dans les niveaux, à choper en visant avec la Wiimote (donnant lui à un mode coopératif inutile).

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Wii à la révolution !

Si le “scénario” se torche en même pas dix heures (en rushant, plus ou moins), il faudra beaucoup plus d’heures pour finir le jeu à 100%, c’est à dire avec les 121 étoiles attrapées. En effet, outres les étoiles accessibles en finissant simplement le niveau, certaines sont cachées ou nécessites un certains nombres de fragments d’étoiles à filer à un goinffre Luma qui se transformera en étoile propulseur, vous premettant d’accéder à un autre recoin du niveau actuel et donc, au final, à une autre étoile.

La transition est toute trouvée pour vous parler du level design. Sans aucun doute l’un des meilleurs dans un jeu, de plateforme qui plus est. Chaque niveau correspond donc à une galaxie. Celle-ci peut être composée de plusieurs planètes (ou non) sphériques (ou non). Quelque soit le nombre de planète, les galaxies ont toutes la variété comme point commun. C’est bien simple, de l’une à l’autre, tout est différent, tout regorge de subtilités, de passages mémorables (le dernier niveau à lui seul est d’anthologie). Un niveau va se jouer en 2D avec des changements de gravité, le suivant va être articulé entièrement autour d’un environnement en forme de cylindre, puis ensuite le sol disparaitra sous nos pied, etc… Du coup on a presque l’impression d’avoir un jeu différent à chaque nouveau monde qui s’ouvre à nous, tant les développeurs se sont amusés à chambouler nos habitudes, à nous faire perdre nos repères. Sincèrement ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé sur un jeu de bout en bout, avec tout le temps un sourire sur le visage. Et surtout ça faisait longtemps qu’un tel condensé de créativité était passé entre mes mains. Pourtant on nous avait promis monts merveilles avec la next-gen d’il y a deux ans.

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Gameplay aux petits oignons

Parce que là où Super Mario Galaxy fait fort c’est qu’il ne se contente pas de changer un peu le jeu de plateforme, il le révolutionne bel et bien ! Grâce notamment à son gameplay aussi huilé que les chippendales qui font rêver Fylodindon. Nintendo démontre son savoir-faire avec une maitrise de la wiimote et du nunchuck quasi-parfaite. Chaque action réalisable par Mario demande un temps d’adaptation de quelques secondes puis devient ensuite naturelle. Bon il y a quand même quelques soucis comme le power-up qui change Mario en ressort qui est parfois bien lourd à contrôler, ces passages relevant plus du pif que de la véritable maitrise du personnage. Le power-up permettant au plombier de balancer des boules de feu demande lui aussi un peu plus d’entraînement que les autres. Heureusement ces portions (de même que pour le ressort), sont relativement courtes.

Pour poursuivre dans les défauts, on notera de la nage sous-marine pas très précise par moment, la faute à une caméra rendant les distances difficiles à évaluer. En effet, dans ce Galaxy, l’utilisateur n’a pas toujours le contrôle de la caméra et quand bien même il l’a, c’est pour faire des rotations de 90° autour du personnage ou passer en vue subjective, tout ça à l’aide du bouton multidirectionnel de la Wiimote. Attention je tiens quand même à souligner que la très grande majorité du temps, la caméra est placée automatiquement là où il faut. D’ailleurs une chose plutôt bien faite, lors des passages en vue 2D, le gameplay est modifié pour que l’on ne puisse bouger que sur les axes X et Y, évitant au joueur de tomber. Au fait, ne pensez pas que les boss sont difficiles, bien au contraire, ils sont ridiculement faciles, d’autant qu’il n’y en a que deux ou trois que l’on croise deux fois.

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Le plus beau jeu de la Wii

Il y a pas à tortiller du cul, Super Mario Galaxy est certainement l’un si ce n’est le plus beau jeu de la Wii. Loin des casual game à la con ou des portages à l’arrache ne faisant pas honneur à la puissance de la moins puissante des next-gen, le jeu rassurera les possésseurs de Wii qui pensaient avoir acheter une console incapable d’aligner plus de cent polygones en même temps. En fait, cette beauté est possible grâce à la façon dont est fait le jeu. Les planètes des galaxies sont pour la plupart petites, rendant possible l’utilisation de nombreux effets graphiques sans que le framerate en patisse. Framerate qui, au passage, est d’une stabilité sans faille. Pour autant, on constate tout de même des textures pas terribles à certains endroits et certains ennemis taillés à la serpe. Mais ne crachons pas dans la soupe puisque la variété dans le gameplay se retrouve aussi sur le plan visuel. Des jouets, une fabrique de gâteaux, de la lave en fusion, de la glace, une île tropical sont des exemples d’environnements que vous parcourrez durant votre aventure.

Le côté sonore n’est pas en reste non plus puisque les thèmes des niveaux sont tous excellents, tantôt originaux, tantôt remix de musiques des précédents jeux, une chose est sûr, ils collent à l’ambiance. Il y a même de la musique orchestrée dans ce Mario, en témoigne la musique de fond dans le château. Une composition qui rappelle un peu la musique diffusée à Disneyland, on s’attendrait presque à un “Mesdames et Messieurs… et vous les enfants !” en voix off…

Pour conclure on peut dire que ce Super Mario Galaxy mérite d’être joué par tout gamer qui se respecte. C’est vraiment du Nintendo comme on l’aime, bousculant les codes d’un genre établit par son ancêtre il y a un peu plus de dix ans sur Nintendo 64.

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Véritable leçon donnée à tous les développeurs par un Nintendo au sommet de son art, Super mario Galaxy est un titre qui transpire la créativité, fonçez !

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