Street Fighter, c’est un peu LA licence associé au terme « jeu de combat ». En grosse rivalité avec Mortal Kombat à la belle époque, aujourd’hui le titre de Capcom règne en seigneur et maitre et le prouve avec ce quatrième épisode maitrisé de bout en bout.
La beauté du diable
Avec l’avènement de la 3D, on pensait que les jours des jeux de baston 2D étaient comptés. Pourtant, ces derniers ont fait bien plus que résister ces dernières années, que ça soit avec les multiples versions de Street Fighter II ou encore avec la saga des Guilty Gear. Dès lors, le roi Street Fighter ne semble pas pressé de passer à la 3D et c’est avec un titre hybride qu’il attaque ce virage nouvelle génération. Car si les personnages sont bien modélisés en 3 dimensions, le gameplay lui reste fidèle à ses prédécesseurs. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a la classe. Toujours aussi nerveux, le titre offre en sus un design des plus accrocheurs qui ne laissera personne de marbre. Caricatural à outrance, ce Street Fighter nouveau use et abuse des grimaces pour illustrer la douleur extrême qui s’empare de nos grosses brutes préférées lorsqu’elles se prennent une tatane en pleine tronche. Même constat pour les environnements qui sont le théâtre d’une vie foisonnante en arrière plan et de moult détails amusants prompts à vous déconcentrer. Enfin, comme si cela ne suffisait pas, le jeu se pare de quelques effets spéciaux pas piqué des hannetons ; que ça soit le simple et bête ha do ken flamboyant de réalisme (si tant est qu’on puisse considérer un ha do ken réaliste) ou les fameux ultra move combos qui en mettent plein la vue autant que dans les gencives. Bref, au bout d’un paragraphe complet à user de superlatifs pour décrire l’ambiance graphique particulièrement réussie, je pense que vous aurez fini par comprendre qu’il déchire la rétine, non ? Bref, on peut passer à autre chose…
La monstrueuse parade
Coté casting, là encore Capcom a sorti la grosse artillerie, avec pas moins de cinq nouveaux combattants (dont un boss) et la présence remarquée de la plupart des stars de la licence. Au final, seuls les fanatiques pourront se sentir lésés avec l’absence de quelques personnages pourtant charismatiques, comme Dee Jay, Rolento, T.Hawk et surtout Alex de Street Fighter III. Bon, les anciens on les connait bien maintenant, donc attardons-nous plutôt sur les petits nouveaux. Honneur aux dames avec la foudroyante Viper qui n’a pas à rougir des performances de Chun Li et autres Camy. Le frenchy Abel est peut-être le plus complet des quatre et un véritable poison lorsque l’I.A. en prend le contrôle. Vif, fort et particulièrement efficace, c’est un personnage dont la carrière dans la saga semble toute tracée. El Fuerte, le cuisinier mexicain qui s’adonne à la Lucha Libre est rapidement devenu l’un de mes combattants préférés aux cotés de Guile et Fei Long avec sa vivacité et ses acrobaties à faire pâlir Vega de jalousie. Enfin, le bedonnant Rufus ne m’a pas plus tapé dans l’œil que cela et, pour moi, aurait pu être zappé (au même titre que Rose) sans que ça puisse gêner qui que ce soit. A noter que la moitié (quasiment) du casting devra être débloqué en finissant le mode arcade avec certains personnages. Assez frustrant lorsqu’on est surtout attiré par le fun des parties en multi, mais au final la possibilité de les débloquer, même en mode le plus facile, permet de s’acquitter de cette tâche très rapidement.
Disparités
Après avoir passé en revue l’esthétisme et la qualité du casting, est-il besoin que je m’attarde sur le gameplay ? Street Fighter IV, tout IV qu’il soit, reste un Street Fighter. Alors bien sûr, quelques subtiles modifications ont été apportées dans les combos et les coups de chaque personnage, et l’Ultra Move Combo apporte une touche spectaculaire bienvenue. Mais les habitués retrouveront bien vite leurs repères ; trop vite même pour les quelques malheureux néophytes qui vont manger sévère. Car le succès de la saga ne date pas d’hier et cela la sert autant que ça ne la dessert. Car au final, j’émettrai de sérieuses réserves quant à l’accessibilité du produit. Bon, le mode entrainement est particulièrement bien pensé (enfin le mode challenge, pas l’entrainement classique) et permet d’apprendre intelligemment tous les mouvements de son ou ses combattants fétiches et les trouze milliards niveaux de difficulté font qu’en solo, tout le monde y trouvera son compte. Ensuite, lorsqu’il s’agit d’aller faire un petit tour sur le Xbox Live ou le Playstation Network, c’est une autre paire de manches. Mais bon, même si le online tourne étonnamment bien, on ne m’enlèvera pas de l’esprit qu’un jeu de combat, et à fortiori un Street Fighter, ça se joue à deux (ou plus) bien calés au fond d’un canap’, à boire des bières, grignoter du sauciflard qui laisse plein de gras sur les pads, et se chambrer au rythme des mandales dont on s’arrose copieusement. Mais bon, c’est peut-être aussi que je suis un vieux con réac incapable d’évoluer avec son temps à une époque où la planète entière est connectée entre Facebook et World of Warcraft. Au moins, avec Street IV, chacun y trouve son compte et c’est tant mieux.
Street Fighter IV est peut-être tout simplement le meilleur jeu de combat sorti sur cette génération de consoles. Comme quoi le gameplay 2D est encore capable de faire la nique à son homologue 3D… Et de bien belle manière. L’essayer c’est l’adopter ! Alors qu’est ce que vous attendez ?
1 Commentaire
Street Fighter IV, le combo Perfect !
Ouais, Blanka en tenue d’explorateur, c’est qque chose quand même !!!^^
Bon, j’ai grave envie de l’essayer ce jeu, mais pas forcément envie de l’acheter (pas tout de suite en tous cas…) Dilemne, va falloir trouver une solution, parcequ’il a quand même l’air bien fun et bien jouissif ce con de jeu !…Et pis c’est vrai que STREET FIGTHERS bordel !!!