South Park : Le Bâton de la Vérité, la nalyse

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Vous ne croyez tout de même pas qu’on allait passer à côté du fait de vous parler du jeu le plus con de la création ?

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

A gauche, au cas où vous vous poseriez la question, c’est princesse Kenny.

Je vous l’introduis tout entier

South Park n’avait jamais bénéficié d’une adaptation en jeu vidéo de qualité. Matt Stone et Trey Parker, les créateurs de la série, ont ainsi pris les choses en mains eux-mêmes en écrivant South Park : Le Bâton de la Vérité.

Le pitch dans ta potch

Vous êtes un nouveau gosse qui débarque dans la ville de South Park. Sommé par vos parents d’aller jouer dehors pour vous faire de nouveaux amis, vous rencontrez Butters qui se fait – encore – tabasser par un autre gamin. Vous intervenez et vous voilà embarqué dans une folle aventure où les mômes les plus crétins, racistes, misogynes, antisémites et scatophiles de la planète jouent à un jeu de rôle grandeur nature opposant les humains aux elfes sous fond de parodie de Skyrim.

Quand Jimmy parle, il y a toujours la possibilité d’abréger la scène (comme il bégaye c’est extrêmement long…).

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

Et qui dit jeu de rôle grandeur nature dit RPG manette en main, bien entendu. Obsidian s’étant chargé du développement c’est du tout bon, déjà parce que d’un point de vue animation et visuel le style South Park ne demande pas trop d’efforts, on se croirait vraiment devant un épisode de la série. Du coup difficile de leur reprocher comme à leur habitude une technique à la ramasse. Ensuite, l’humour absolument débile se conjugue tellement bien au gameplay que j’ai envie de crier au chef-d’oeuvre. Obsidian et la team de South Park ont même réussis à me faire apprécier les combats au tour par tour. Et ceux qui ont l’habitude de nous lire savent à quel point ce que je viens de dire est un putain de compliment, voire un miracle. C’est tellement drôle que oui, attendre mon tour pour foutre un coup de gode ou balancer un étron dans la gueule d’un ennemi absurde ou idiot, ça m’a plu. Y a même des vannes dès qu’on met un peu trop de temps à jouer.

Faire les quêtes annexes est loin d’être inutile. Déjà parce qu’elles sont drôles également, mais aussi parce qu’elles permettent parfois ensuite d’invoquer des perso spéciaux (Mr Caca, Mr Esclave ou encore Jésus ci-dessus sur l’image).
Pas d’inquiétude, les gamins de South Park sont très très loin d’être les seuls adversaires que vous aurez à bastonner.

A vrai dire il y a des vannes toutes les trois secondes. Tout est prétexte à une connerie qui si vous êtes réceptif à la série (en même temps je ne vois pas pourquoi acheter un jeu adapté de la série si vous n’aimez pas la série mais bon, je m’attends à tout) vous feront au pire sourire, au mieux jubiler. Le moindre objet ramassé est une référence à un épisode, les personnages rencontrés de même, le tout pour une histoire inédite qui ne demande même pas d’être un assidu de Cartman et sa bande pour apprécier. Je ne peux pas vous raconter une scène en particulier, elles sont toutes fantastiquement crétines et me lancer dans une description m’obligerait à tout vous balancer du début à la fin du jeu. Des gnomes voleurs de slip à la sonde annale, en passant par une épopée au Canada, tout y passe. Y compris un menu sous forme de réseau social ma foi tout à fait praticable à la manette.

Même la durée de vie m’aura séduite. Rallonger le titre de quelques heures aurait rendu le tout trop répétitif alors que dans cet état tout est plutôt bien équilibré. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un jeu qui cherche avant tout à faire marrer avant même d’être un RPG. Tirer trop sur la corde aurait pu tout gâcher, d’autant que réussir à être hilarant de la première minute à la dernière en plus de 10 heures (l’équivalent d’au moins deux saisons d’affilées) le tout sur une même histoire, c’est royal. – Et puis c’est en open-ending pour permettre de finir les quêtes secondaires – Les seuls bémols viennent d’Ubisoft qui a récupéré les droits d’édition et de distribution du jeu après la mort de THQ. Ils n’ont pas daigné sortir le chéquier pour assurer l’excellent doublage officiel français (c’est une VOST) et vu la qualité du jeu ils peuvent s’en mordre les doigts. Mais en plus de ça ils ont censuré sur consoles les scènes de sondes annales et d’avortements (qui ont lieu en fait à chaque fois sur notre perso et le père de Stan, Randy, donc deux garçons, donc c’est visuellement très très cons et donc très très marrant). Censurer South Park… Je crois que c’est la censure la plus conne qu’on ait jamais vu.

Les trucs à ressortir en société pour susciter de nombreux fantasmes chez les personnes de ton choix

– En plus de Skyrim, Earthbound, Paper Mario et The Legend of Zelda ont influencé Matt Stone et Trey Parker dans la création du jeu.

– Parker et Stone ont écrit près de 850 pages pour le jeu. Ils ont du à contrecœur en retirer une partie à la demande des développeurs. Ces pages inédites auront servi à la conception d’épisodes de la série (et peut-être à des DLC du jeu vu que nous sommes des vaches à lait).

– J’ai choppé le Sida dans le jeu (je ne vous raconte pas comment, c’est pas vraiment trash en plus) et je n’ai jamais réussi à m’en débarrasser…

– Butters dispose à mon sens du pouvoir le plus puissant du jeu une fois qu’il atteint un niveau raisonnable. Ne sous-estimez pas Butters !

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