Le titre était tout trouvé. Restait plus qu’à tester pour savoir si on aurait droit à « Une bête de Remake » ou « L’ombre d’une légende ».
Nostalgie, nostalgie
Commençons ce test par un retour aux origines car Shadow of the Beast est avant tout une légende de l’Amiga (ah mon bon vieux Commodore Amiga 500). Et ce remake fait la part belle à l’histoire de ce jeu de 1989. Avec vos points, vous pourrez ainsi débloquer le jeu d’origine, ainsi qu’une version du jeu avec vies infinies, ce qui ne sera pas de trop si vous voulez vraiment rejouer au jeu de ’89. Car disons-le franchement, si ce jeu est resté dans l’histoire du jeux vidéo ce n’est sûrement pas pour son gameplay. Pour aujourd’hui, les animations sont minimalistes, les ennemis arrivent trop vite pour que l’on ait le temps de réagir et en gros la difficulté est absolument démesurée. Encore un jeu qui m’interroge sur ma jeunesse et qui me fait penser qu’on était des vrais psychopathes pour jouer à ces jeux infaisables aujourd’hui (Qui a déjà fini R-Type, Ghosts’n Gobelins ou encore Shadow of the Beast ? Pas moi)

La version d’aujourd’hui vous propose donc de combler ce manque grâce aux vies infinies mais vous pourrez également regarder un run complet du jeu ou encore débloquer la musique et les illustrations de l’époque. On peut même, une fois achetée (en crédits de jeu, je vous rassure), jouer au remake avec la musique de l’époque. Un plaisir énorme… pour ma part en tout cas. Non pas que la nouvelle musique soit naze mais jouer à ce remake avec une touche de nostalgie comme ça c’est un mélange presque parfait.


L’histoire d’Aarbron

Vous incarnerez donc Aarbron, le septième enfant d’un septième enfant. Personnage unique qui a été enlevé par Maletoth pour être transformé en Bête. Une fois transformée, la bête devient l’esclave de Maletoth et tue autant d’âme que possible pour lui. Jusqu’au jour où Maletoth repère un nouvel enfant, 7e enfant d’un 7e enfant, qui pourrait lui servir de deuxième bête et le rendre plus puissant que jamais. C’est à ce moment que l’histoire commence. La bête, attachée, suit Zelek, un mage au service de Maletoth pour aller chercher le nouvel enfant. Mais parmi les humains qui protègent ce bébé, Aarbron tombe sur sur père, qu’il assassine comme les autres. Le sang de son père fait ressurgir les souvenirs du héros et de son enlèvement. Il se révolte alors, brisant la chaine qui le lie à Zelek et commence par pourchasser ce dernier avant de s’attaquer à Maletoth lui-même.
Légèrement différente de l’histoire d’origine, le plus marquant est la façon dont l’histoire nous est contée. Le jeu se présente en effet comme un jeu d’action-plateforme, sans réelle narration, aucune cinématique (ou presque) ne venant couper votre aventure. Par contre, vous rencontrerez dans chaque niveau des orbes à casser qui révèleront dans les menus des segments d’histoire. Et c’est là que vous pourrez comprendre ce qui est arrivé au personnage que vous incarnez. Ce système peut paraitre assez étonnant et surtout d’un autre âge. Mais c’est finalement ce même système qui me pousse à améliorer mes scores, découvrir tout à 100% pour avoir l’histoire livrée dans son intégralité ou encore pour avoir suffisamment de points pour débloquer les très nombreux contenus proposés. Car oui le menu est très riche en contenu à débloquer. Je vous parlais plus haut de tout le contenu lié à la version d’origine. Mais vous pourrez également acheter les sous-titres pour traduire les langues extra-terrestres, bestiales ou pseudo humaines. Car oui le peu de texte présent dans le jeu est sous-titré dans des langues inventées. Vous pourrez également débloquer des nouvelles aptitudes de combats (c’est bien sûr le contenu le plus utile), des talismans qui vous apporteront des bonus, des galeries d’artworks à n’en plus finir, l’histoire de chaque personnage rencontré, le bestiaire, les musiques et enfin une rétrospective (assez intéressante d’ailleurs) de l’histoire de la sortie du jeu en 1989.


En route pour la version 2016

Musiques, graphismes, gameplay, tout a bien entendu été revu dans ce remake et c’est avec un plaisir non dissimulé que je me lance dans ma première partie. Le premier niveau est très proche visuellement du niveau d’ouverture de la version de ’89. Aarbron traverse une grande prairie qui fera office de tuto où l’on vous expliquera comment découper de l’adversaire avec plaisir dans un bain de sang ultra-violent et chorégraphié. Moi je vous le dis, il y a du God of War dans la réalisation de ce jeu. Certes les graphismes sont beaux mais pas au niveau d’une superproduction mais les mouvements de caméra sur les plans les plus impressionnants ou la volonté de violence gore assumée et maitrisée rappelle clairement le divin chauve (quoi c’est pas lui ?).



Les combos sont simples et le gameplay est principalement basé sur le timing. Si vous attaquez trop tôt rien à craindre (à moins d’appuyer beaucoup trop tôt au quel cas vous louperez l’ennemi), vous tuerez donc l’ennemi quand même mais sans marquer trop de points. Avec un bon timing, vous ferez un « perfect » qui permet d’augmenter son combo et donc son multiplicateur de points. Et si on appuie trop tard alors là c’est la sanction immédiate.
Premièrement vous vous ferez toucher par l’ennemi mais surtout vous perdrez bien souvent la synchro du combat et du coup on enchaine souvent deux voir trois (ou 7) touches une fois qu’on est mal engagé. C’est pas bien grave pour avancer et finir le jeu. Mais on est ici dans un titre qui incite au scoring et les médailles d’or ou de platine ne tolèrent pas souvent plus d’une faute.
En effet, chaque rencontre avec des ennemis est scriptée et intitulée comme telle (rencontre). Le but de ces vagues d’ennemis est de réaliser le meilleur score possible. De la médaille de platine à la médaille de plomb (en passant par l’or, l’argent et le bronze). Une médaille d’or, au minimum, vous permettra, dans certains cas, de débloquer des « rencontres » secrètes supplémentaires qu’il faudra trouver pour obtenir les 100% dans chaque niveau.
Le score est lui définit par deux critères, les points des combos (il vous faudra donc varier les coups et utiliser ceux qui marquent le plus) et le nombre de touches reçues. En visant donc les 100%, le jeu devient vraiment exigeant. Surtout que le bestiaire s’enrichi au fur et à mesure des niveaux, et que les combos pour vaincre certains ennemis commencent à sérieusement compliquer les rencontres. Penser à faire la bonne attaque en fonction de l’adversaire dans un espace réduit demande une précision et une concentration croissante avec l’avancée du jeu. Enfin, le boss final est un joli clin d’oeil au jeu d’origine même si la difficulté est pour le coup bien facile par rapport à l’ensemble du titre.

En conclusion
Shadow of the Beast est de loin à placer du côté des bons remakes. De ceux qui font plaisir et qu’on accuse pas d’être là uniquement pour se faire des sous. Car oui on est un peu râleur chez Polygamer et on a vite tendance à tirer sur tout le monde (ce qui ne se voit pas forcement vu qu’on ne parle en général que de ce qu’on aime).
Sony redonne ici une nouvelle jeunesse à cette légende de l’époque. Belle direction artistique, ambiance soignée, jeu gore jouissif, exigeant si l’on approfondi et riche en contenu à débloquer. Cela donne vraiment un ensemble plus que satisfaisant et ceux qui sont tentés ne devraient pas être freinés par le prix de 15€, car le jeu les vaut largement.
1 Commentaire
Shadow of the Beast, Une bête de remake
Juste pour information le jeu est en promo à 8,99 en ce moment. Et il les vaut largement.