Réputé pour ses FPS, Monolith offrait avec F.E.A.R. une expérience peu commune débordante de qualités qu’énormément de jeux du genre n’explorent encore aujourd’hui que trop peu. Pour F.E.A.R. 2 le challenge était de dépasser son prédécesseur… Double critique hit combo dans ta face.
Atmosphère, il a une gueule d’atmosphère
De F.E.A.R. se dégage, une atmosphère, une ambiance, quelque chose de palpable. Si aujourd’hui ce n’est pas spécialement rare de trouver en magasin un jeu reposant sur cet état de fait, à l’époque (sorti en 2005 sur PC puis porté sur 360 en 2006 par Day 1 Studio) c’était en revanche bien moins coutumier. On y incarne une fraîche recrue du First Encounter Assault Recon, unité secrète du gouvernement américain spécialisée dans les événements paranormaux. Le scénario étant parfois assez confus il m’est bien difficile de vous raconter en détail ce qu’il s’y passe mais, pour résumer, l’unité entière est en état d’alerte, cherchant à retrouver la trace d’un dénommé Paxton Fettel lui-même à la recherche d’une mystérieuse chose. Le gaillard contrôle télépathiquement toute une armée de soldat et ne laisse rien d’autre que des grosses effusions de sang derrière lui. La plupart des escouades du F.E.A.R. envoyées à ses trousses finissent toutes dans un bain de sang, vous êtes d’ailleurs un des rares survivants à l’une de ses attaques. Ca donne le ton. Au cas où vous vous demanderiez, il n’y a aucune enquête particulière à effectuer, on obéit comme un gentil toutou au coordinateur du F.E.A.R. qui nous file nos objectifs par oreillette. Les missions s’enchaînent donc de façon classiques, nous proposant la plupart du temps d’être seul au beau milieu de bâtiments sombres et interminables type bureaux, luttant à la fois contre des soldats plutôt rusés et des hallucinations bien flippantes. Mais en tout cas c’est assez gore entre les mares de sang, les giclées, les soldats qu’on peut couper en deux à bout portant au fusil à pompe, le fusil à pics etc…
Y en a là-d’dans !
F.E.A.R. fait peur, oui, parfois. Bien moins que le premier Condemned (du même studio de développement) parce qu’il est tout de même surtout accentué sur l’action, mais il y a quelques passages assez mémorables. Niveau action, justement, il y a bien quelques scripts mais qui sont juste réservés au bon déroulement du scénario, pour ce qui est des fusillades, là, on est à la lutte contre des soldats incroyablement intelligents. Une I.A. aussi bonne est franchement rare et franchement jouissive, déroutante même, au point de parfois trouver le jeu difficile (ça change d’avoir à réfléchir pour venir à bout de ses ennemis). Les bonhommes encerclent, bougent, passent à travers les carreaux pour surprendre ou esquiver, renversent des meubles pour se mettre à couvert, contournent, ne refont jamais la même chose si l’on recharge une sauvegarde, rhaaaa le pied (qu’on voit d’ailleurs, y compris les mains en grimpant à l’échelle etc, cool). C’est pour moi le principal atout du jeu, il mérite d’être joué juste pour jubiler de l’I.A. qui n’a pas besoin de nous opposer à 15 ennemis à la fois pour nous poser problème. Ce qui est dommage c’est que ces ennemis ne sont pas assez variés, ce sont toujours les mêmes, un défaut que l’on peut coller au level design également, assez répétitif et même parfois tellement identique de pièce en pièce qu’on se perd en croyant être déjà passé par ce foutu endroit bordel de merde à la con. Techniquement c’était de haute qualité en 2005 sur PC, sur 360 en 2006 c’était déjà passé au rang de « correct », mais ce n’est vraiment pas ce pourquoi F.E.A.R. est à marquer d’une pierre blanche, vous l’aurez compris.
Va te F.E.A.R. mettre
Quant à lui F.E.A.R. 2 (sorti en février dernier sur PS360 et PC) commence un tout petit peu avant la fin du premier, on vit même (attention spoile) l’explosion nucléaire qui signait la fin du premier héros à quelques kilomètres de là (fin du spoile). Le premier tiers du jeu est assez aberrant tant on se croirait dans F.E.A.R., le même level design répétitif, aucune nouveauté vraiment appréciable, on se fait vraiment super chier. Il faut attendre le deuxième tiers et le premier ennemi avec un peu de game design (un espèce de zombie télépathe qui dirige des soldats) ainsi que la première phase en véhicule un peu plus tard (un mecha) pour commencer à apprécier légèrement l’aventure, mais bon, globalement ça reste du F.E.A.R. tout craché dans les qualités comme les défauts, du scénario confus à la répétitivité en passant par le gore et l’I.A. cool… Alors bien sûr la question ne se pose pas si vous n’avez jamais joué au premier, foncez sur cette suite vous allez kiffer, mais pour les autres… Par exemple les passages effrayants ne le sont pas une seule seconde tant ils usent jusqu’à la moelle le principe des flashs déjà utilisés dans F.E.A.R.… j’en suis même venu à les détester, c’est pour dire le gâchis d’ambiance… Je trouve aussi Monolith foutu d’un sacré culot, ils étaient déjà capables de nous refourguer un morceau de level design de F.E.A.R. dans un niveau de Condemned 2 (qu’ils ont copieusement gâché en en faisant un sous F.E.A.R. d’ailleurs) mais refourguer du niveau de Condemned dans F.E.A.R. 2 si ça c’est pas carrément du foutage de gueule ! C’est quoi le kif ? Il est où l’intérêt du copié/collé pour le joueur ? C’est un concept d’essayer de tout faire pour qu’on se fasse chier remarque… Et puis le héros qui ne parle pas c’est pas un peu passé d’âge à la fin ? Gn.
F.E.A.R. est un jeu d’ambiance plutôt agréable (et gore, c’est non négligeable) qui restera dans les annales essentiellement pour son I.A. bien au dessus du lot. Une expérience à vivre. Pour ce qui est de F.E.A.R. 2 c’est la même chose SAUF si vous avez retourné le premier, auquel cas vous allez tristement vous faire chier tant la copie quasi carbone est pour ainsi dire sans intérêt.
16 Commentaires
Retour sur F.E.A.R., demi tour sur F.E.A.R. 2
Ca me semble assez objectif comme critique… N’empêche j’ai grave kiffé F.E.A.R. 2 et j’attends une suite avec impatience… ^^ Si possible un tantinet plus longue.
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Moi j’attends pas du tout de suite vu à quel point F.E.A.R. 2 est une copie de F.E.A.R. C’est un bon jeu mais une super mauvaise suite.
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(Et je ne me prétend pas objectif, au contraire, c’est juste mon avis :))
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Quand j’ai dit que tu es objectif, ce n’est pas une critique bien au contraire. Car objectivement tu as raison… Mais n’empêche que comme je l’ai précisé j’ai grave kiffé jouer à F.E.A.R. 2 Et puis bon si j’attends une suite c’est surtout pour savoir ce qui va arriver à notre cher Alma… ^^
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Non mais je comprends ton point de vue, mais objectivement je n’essaye plus une seule seconde d’être objectif dans mes critiques. L’idée c’est de dire ce que j’ai ressenti vis à vis de ma propre expérience, subjectivement donc, de ne parler que des choses qui m’ont marqué dans le jeu et même pas de tout décortiquer (à la « test », fiche technique), et derrière pourquoi pas amener le débat si vous n’êtes pas d’accord vis à vis de votre expérience de jeu à vous, qu’on échange. Du coup si on trouve ça objectif c’est un hasard 😀 Je cherche pas à avoir raison, à dire la vérité objective, je dis juste ce que je pense personnellement moi-même, ma vérité à moi, donc c’est pour ça que je ne me considère pas comme objectif.
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Comme je le disais à Kmi y a pas si longtemps, le problème avec Monolith c’est qu’ils font de bons jeux, mais quand tu les prends individuellement. Parce qu’au final, quand tu prends l’ensemble de leur productions (FEAR et Condemned essentiellement), tu te rends compte qu’en fait, à quelques exceptions près, c’est un peu toujours le même jeu, les mêmes mécanismes, les mêmes environnements… Même FEAR et Condemned, malgré des différences flagrantes, se ressemblent quand même pas mal, ont les mêmes qualités et les mêmes défauts limite. Le niveau de F.E.A.R.2 dans la démo (j’ai essayé que la démo), j’avais l’impression de l’avoir déjà traversé dans F.E.A.R., dans Condemned et dans Condemned 2 (sans parler des autres jeux d’autres développeurs). Un peu plus de diversité et d’originalité que diable !
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Ha et (faites gaffe ce commentaire contient du gros spoile de ouf sur F.E.A.R. 2) au fait, à la fin, j’ai rien compris ! J’ai du raté une seconde de la scène de fin ou je sais pas mais Beckett avait la main posée devant la chatte d’Alma (qui se balade à poil dans tout le jeu d’ailleurs on se demande pourquoi, enfin j’ai rien contre surtout quand on la voit en « normal ») et hop fin… Putain c’est quoi ce délire ! ?
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Fylo (tu fais chier à répondre entre deux, j’aurais tout groupé sinon :D) -> Condemned et F.E.A.R. sont pour moi deux belles réussites originales. Leurs suites respectives par contre… Mais à la décharge de Monolith, quand ils modifient carrément Condemned 2 pour un faire un jeu à 75% shooter classique ça dénature le concept de base et c’est décevant et quand ils gardent tout ce qu’est F.E.A.R. pour F.E.A.R. 2 c’est décevant aussi parce que ça n’apporte strictement rien. Jamais content ces gamers. (Sinon niveau scénar’ j’attends beaucoup plus Condemned 3 même s’ils en font un 100% shooter (p’tain j’espère pas quand même)).
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Allez j’en remet un coup rien que pour faire de l’auto-spamm. Je m’aime. Sinon j’me souviens, LOGAN, qu’une fois on s’était tombé dessus sur une critique où tu disais que c’était pas objectif, et là pareil mais parce que tu dis que c’est objectif. Cherche pas j’suis un connard c’est tout 😀 Je suis subjectivement objectif au présent du subjonctif et même au plus-que-parfait… oula il est temps que j’aille me coucher là.
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Bon, alors moi, je vais apporter une pierre totalement subjective au débat:
même le premier F.E.A.R., je l’ai trouvé chiant comme le monde. J’ai vraiment du mal avec ces jeux qui utilisent le bullet time: soit tu l’utilises, et à ce moment-là tu le mets en hard, parce que sinon c’est trop simple et alors t’es obligé de l’utiliser toutes les deux secondes, soit tu l’utilises pas et alors t’as le FPS le plus banal du monde sous le clavier.
Et qu’on vienne pas me parler d’Alma et de l’ambiance simili-flippante ; vraiment, je n’ai sursauté qu’une seule fois dans ce jeu. C’est pas parce que c’est nouveau dans un jeu que les mécanismes éculés du cinéma fantastiques doivent être considérés comme de l’art ou même une bonne idée. F.E.A.R, pour moi, c’est The Grudge avec du bullet time et sans Sarah Michelle Gellar.
Alors, la suite, si en plus elle n’apporte rien, je m’en tamponne les roupignolles à un point…
(J’avais prévenu, c’était subjectif.)
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Bah le premier FEAR avait surtout une chouette IA mais sinon j’suis un peu comme toi, j’ai pas trop accroché à l’univers. Alors faut dire que je l’ai découvert avec la version 360, sortie un an après celle sur PC, donc peut-être que ceci explique cela.
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lol
*Attention Spoil*
A la fin de F.E.A.R. 2 Alma a réussi à obtenir ce qu’elle voulait. C’est à dire un enfant avec l’agent Becket. Maintenant ce que l’on doit savoir, et que l’on ne saura que dans la suite, c’est comment elle à fait ce tour de passe passe puisqu’il n’y a eu qu’un échange psychique entre les deux protagonistes. Bon en même temps ce serait pas le premier fait fantastique du jeux. L’immaculé conception… ^^ Et puis les changements de son apparence sont intimement liée à son état psychique. Lorsque elle à l’air hideuse c’est quand elle est en colère, quand elle est belle (sacrément bien foutu même ^^) c’est qu’elle s’interroge ou s’amuse… C’est pas évident tout ça… ^^
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Attention, gros spoil : Ouais, mais à la fin elle se suicide en se jetant d’un pont parisien qui désormais porte son nom.
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Aaaah ok, c’est donc pour ça la main devant la chatte. Bon je comprends mieux alors, aussi j’aime bien la preuve semi avouée des développeurs que leur scénar’ est super confus : durant les temps de chargement ils écrivent ce qu’il vient de se passer dans le jeu 😀 Sinon le bullet time, pour le coup, est sympa vu l’I.A., des fois ça te sort de situations tendues.
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Pareil que Logan, j’ai trouvé la suite de FEAR d’enfer !
Franchement l’un des meilleurs FPS console et qui écrase sans problème le premier volet !
Nerveux, plus varié dans ses environnements, le jeu fait l’impasse sur les frissons (c’est moins flippant sauf à certains moments) mais propose un gameplay ultra efficace !
Oui, c’est linéaire, oui c’est classique mais purée des FPS aussi bien torché comme ça, j’en redemande !
Bref pas trop compris la déception général concernant FEAR 2.
Vivement le bout supplémentaire de campagne solo dans les prochains mois ^^
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Bah moi c’est tout pareil que K.mi en pire. Je me suis bien fait chier sur le 2ème volet. Tellement que j’ai pas fait le test que je devais faire à sa place. J’ai trouvé les gunfights mollassons et j’ai pas flippé une seul seconde. C’est quand même un comble d’avoir trois fois plus de shoot et d’avoir au final un jeu moins nerveux que le premier épisode.