Crackdown a divisé les foules, parfois adoré, détesté, incompris, il reste en tout cas à ce jour un titre atypique et il était normal de faire un petit retour dessus.
Renouveau d’un genre
Si « pouvoir se promener dans un monde ouvert où la liberté d’action et de mouvement est très poussée » correspond à la définition du GTA-Like alors Crackdown en est bel et bien un. Aucun temps de chargement ne sépare les îles de la ville où l’on peut globalement aller partout (bien qu’il y ait peu d’intérieurs), y compris (et surtout) sur les toits, ce qui était plutôt nouveau pour le genre. On peut aussi défoncer n’importe quel PNJ croisé (et pour la première fois pour un jeu de ce type on est vraiment pénalisé en cas de meurtres d’innocents avec une chute des points d’évolution en conséquence et les pacificateurs à nos trousses en prime si l’abus est trop important), piquer n’importe quelle bagnole qui passe par là etc… Donc Crackdown un GTA-Like, pourquoi pas, mais sans aucun doute le plus original de tous, sans conteste celui qui apportait une véritable nouvelle fraîcheur au genre depuis Grand Theft Auto 3, je m’explique. Aucun magasin à visiter où acheter sappes, flingues et autres, aucun garage où tuner sa caisse, aucune sous mission ni même aucune mission scénarisée à proprement parlé. Crackdown vous lâche dans la ville et vous laisse vous démerder. Votre but est de localiser et d’anéantir la totalité des chefs de gang (31 en tout), comme bon vous semble, dans l’ordre que vous voulez. Vous pouvez même directement vous attaquer aux plus balaises à vos risques et périls. Ou choisir d’augmenter à fond toutes vos capacités avant de vous mettre à tuer. La seule petite chose scénarisée est un briefing vidéo qui intervient à chaque localisation d’un caïd et à chaque mort d’un de ces derniers.
Super Héros
Crackdown nous met dans la peau de ce que l’on pourrait appeler un super héros même s’il n’est jamais avoué comme tel (y a une histoire de super soldat tout ça) et ce malgré le côté comic-book prononcé des graphismes. Pourtant les capacités à faire évoluer (agilité, force, explosif, conduite et tir) sont carrément le point central du jeu, le principal intérêt. Plus on les développe plus on s’éclate, au début on saute à peine plus haut qu’un type normal et on soulève juste des tonneaux ou des corps humains, pour finir par faire des bonds de 20 mètres de toits en toits à des centaines de mètres de hauteur et balancer des voitures dans la gueule des gens. Fun ! Des petits challenges implémentés utilisant ces capacités (courses auto et surtout courses à pieds) et un level design varié et bien pensé viennent exploiter ce côté grand-guignolesque. Sans oublier le mode coop’ en Live ou en link qui vient encore plus le renforcer, où l’on va même carrément inventer soi même des jeux dans le jeu du genre « celui qui balance une bagnole le plus loin », « celui qui fait le plus gros saut en bagnole », « celui qui arrive à foutre le plus d’ampoule de réverbère dans cette benne en tel temps »… Du coup le scénario inexistant peut se justifier ou s’excuser (comme vous voulez), mais il est certain que pour ceux qui attendent un scénario comme une nécessité absolue pour un jeu vont passer à côté de tout le concept et se gâcher pleinement le plaisir, basique, de Crackdown, dont la verticalité fait aujourd’hui des émules.
Original et amusant à la fois, voilà ce qu’est Crackdown qu’on le considère comme une approche différente d’un GTA-Like ou comme un jeu d’action « simple ». Atypique dans la façon de jouer jusque dans le graphisme, un auto-collant « strictement pour le fun » aurait dû être ajouté sur le boitier du jeu.
4 Commentaires
Retour sur Crackdown, bondissant
Ben écoute, c’est juste le jeu auquel j’ai le plus joué sur ma 360. Je me masturbe tous les soirs sur une éventuelle suite.
En attendant, ca m’a donné envie de le reprendre à zéro. Cimer :o)
Retour sur Crackdown, bondissant
Bah alors de rien virgule. J’aimerais bien une suite aussi mais encore plus poussée dans les capacités super héroïques, et pourquoi pas un scénario (tant qu’à faire). Ah et un côté moins répétitif dans les mecs à buter aussi.
Retour sur Crackdown, bondissant
Ok pour le coté répétitif des missions, après l’histoire franchement… A la limite il pourraient faire un truc décalé dans un univers punk rock, mais encore ce sera vraiment léger comme histoire. C’est pour moi le genre de jeu qui peut tout à fait se passer d’un bon scénario si le gameplay est renouvelé. Et même si le système de buter des gangs est recraché à l’identique dans le 2, j’en reprend ma bonne dame.
Retour sur Crackdown, bondissant
(T’as un souci avec ton pseudonyme on dirait :D)