Voici enfin la suite d’un des tout premiers jeux de la PS3, le très bon Resistance : Fall of Man. Insomniac games nous replonge dans la peau de Nathan Hale au cœur de l’enfer chimérien. Cette fois, il faudra défendre l’Amérique et la coopération est de mise dans ce nouvel opus.
Espérer le meilleur…
Si le premier Resistance, sorti au lancement de la console nous avait bluffé graphiquement, Insomniac Games semble avoir oublié qu’en un an et demi, de l’eau a coulé sous les ponts. Resistance 2 est loin d’être moche et si j’étais quelqu’un d’honnête je dirais surement qu’il est un cran au dessus du premier opus mais comme je ne le suis pas, disons que la différence est trop faible. Côté histoire, tout le monde se souvient avoir sauvé la Grande Bretagne en incarnant Nathan Hale qui, n’ayant peur de rien, avait combattu quasiment à lui tout seul ces saletés de chimères. Et bah tout ça n’aura servi à rien puisque la Grande Bretagne a fini par tomber comme tout le reste de l’Europe.
Et oui, tout le monde a deviné, cette fois ce sont les Etats-Unis d’Amérique que vous allez devoir sauver. Tout débute donc dans une base en Islande où vous allez pouvoir vivre l’invasion chimérienne sous forme de tutoriel pour vous apprendre les nouvelles commandes de jeu. Car Insomniac a décidé de remanier quelque peu son bébé. Exit la collection d’arme sortie de sa poche, dans un soucis de réalisme, vous porterez seulement deux armes pour ce nouveau combat. A vous de bien les choisir car dans certaines scènes, vous pourrez très vite regretter d’avoir laissé un sniper derrière vous. L’écran est également plus sobre puisqu’il n’y a aucun point de vie affiché ni même de type d’arme ou de nombre de munitions restantes qui vous cachent la vue.
D’ordre général, la campagne solo est meilleure que celle du premier opus sans apporter réellement de nouveautés non plus. La progression toujours linéaire vous pemrettra on de découvrir plusieures villes des Etats-Unis et je dis bien peut-être, aurez-vous le droit aussi à un épisode dans un vaisseau extra-terrestre. A ce moment là vous vous demandez en quoi c’est mieux (ou simplement différent) que dans le premier ? C’est parce-que par moment, Nathan nous fera découvrir des paysages merveilleux, qu’en général, c’est bien plus rythmé avec de belles phases d’action, que tout du long de l’aventure, vous serez accompagné de votre escouade (toute la campagne se fait accompagné de 3 PNJ) et que vous ferez ainsi la découverte de Conneli, le poète à qui j’ai emprunté mon sous-titre : « Espérer le meilleur, s’attendre au pire ».
…s’attendre au pire
Dernier point sur la campagne solo, vous aurez l’occasion de découvrir des boss sur votre passage. Ceux-là peuvent prendre la forme d’une créature aquatique, ou d’un monstre un peu plus gros que la moyenne ou encore d’une nouvelle espèce de chimère dont on ne connait pas encore les points faibles. Ces petites scènes cassent un peu le rythme de la campagne ce qui est plutôt sympathique.
Sinon le jeu offre différentes possibilités de collaboration… enfin je veux dire de coopération. Des annexes à la campagne solo sont dispo sous formes de missions jouables à huit en ligne et à deux sur le même écran. Insomniac a tenté une idée totalement nouvelle et révolutionnaire, un système de classe. Vous aurez ainsi la possibilité de jouer un soldat, un médecin, ou un artilleur. Fini de se moquer, si seuls les magasines qui ont reçu le jeu gratuitement trouveront cela extraordinaire, tout le monde sera d’accord pour reconnaitre que les autres modes de jeu jouables à 60 sont eux, un bel effort. Vous pensez être bon aux FPS sur consoles, et bien c’est ce qu’on va voir. Les batailles à 60 sur la même carte sont vraiment sympa. Certes on ne comprend pas toujours ce qui se passe et sur qui on tire mais c’est d’une intensité rarement atteinte dans les FPS. Bref, vous aurez le droit aux classiques Deathmatch, en solo ou par équipe, escarmouche et la capture de drapeaux dans cette version boostée à 60 joueurs. Des heures en plus pour la durée de vie du jeu (moins de 10 heures pour la campagne).
Le jeu alterne donc entre le meilleur et le pire. Certaines scènes de la campagne solo comme San Francisco devasté par la flotte extra-terrestre ou Chicago rempli de zombie à la « Left 4 Dead » vous feront vivre des moments géniaux alors que par moment le jeu retombe dans ses travers (une histoire assez identique à celle du premier et de longues phases dans des couloirs). Pour le multi, des missions coop et par classe sans grand intérêt et des batailles épiques avec 60 joueurs en train de s’affronter.
Ah… j’ai failli conclure sans vous raconter la fin, Après avoir… Mais non ! je vous laisse découvrir tout ça tout seul mais une chose est sûre, elle fera parler sur l’éventualité d’une nouvelle suite.
Si Resistance 2 reste assez proche de son prédécesseur, il s’améliore en tout point. L’histoire reste assez banale mais gagne en consistance, l’action est plus explosive et les ennemis sont plus gigantesques. Les modes multi-joueurs ont été étoffés, le nombre de joueur augmenté. En gros, le titre n’est pas parfait mais ceux qui ont aimé le 1 aimeront à coup sûr le 2. Pour les nouveaux, ça reste un bon FPS pour console.