Resident Evil 4 a tant marqué les esprits, de par sa toute nouvelle et brillante direction choisie pour la saga et de par la réinvention du jeu d’action (devenu source de multiples influences), que Resident Evil 5 est probablement l’épisode le plus attendu au tournant depuis un certain Resident Evil 2. C’est pas rien.
Bâtard

Alors voilà, Resident Evil 5 est un jeu bâtard. C’est ce que je pense. Pas genre « hé bâtard va ! » mais plutôt du genre bâtard comme un chien croisé entre plusieurs races. Non pas qu’il prenne plusieurs directions puisqu’il reste dans la droite lignée du génial Resident Evil 4 au point d’en reprendre trait pour trait le gameplay et même quelques animations, voir quelques types d’ennemis dont seul le skin a été changé… Mais justement parce qu’il est capable d’être moderne et old-school à la fois, chiant et magistral en même temps, magnifique tout le temps même si peu inspiré par endroit (la tare du baril explosif rouge is back, FPS staïle), non, vraiment, c’est un jeu bâtard.
Au-delà du débat sur le gameplay pour lequel je peux comprendre que certains le trouvent légèrement dépassé (oui on ne peut pas courir en tirant) mais que je trouve pour ma part toujours acceptable et pour lequel j’ai joué le choix intransigeant de Capcom sans franchement éprouver d’amertume particulière, c’est quand même dommage de n’y ressentir presque aucune amélioration par rapport à son prédécesseur là où ce dernier innovait totalement. Il y a bien un système de cover contextuel mais c’est pas le Pérou. On se demande même pour quelle raison la gestion d’inventaire a régressée ? Surtout qu’à côté de ça le système de sauvegarde s’est modernisé… Bâtard je vous dis.
Je te suis jusqu’au bout de la nuit
La variété était un des fers de lance de Resident Evil 4, elle l’est aussi dans ce numéro 5 avec des phases de jeux qui se renouvellent toujours de façon, qui plus est, trippante à mort. De passage anthologique en passage anthologique, de mise en scène Capcomesque (comprendre complètement Z) en répliques ringardes typiquement dans l’esprit de la série, on suit le scénario avec intérêt noircissant une page de plus sur le sombre cahier de l’historique des expériences Umbrella Corp. (ou autres entreprises…).
Resident Evilesque
Par ailleurs il est amusant de constater quelques petites références à Gears of War, Jun Takeuchi avouant volontiers y voir une source d’inspiration, là où Cliff Bleszinski avouait volontiers s’inspirer de Resident Evil 4 pour le premier Gears of War. La boucle est bouclée. Les fans purs et durs de la saga ne sont pas en reste non plus avec des passages renvoyant directement à Resident Evil 2, un replay value du tonnerre, des costumes cachés, l’inévitable mode Mercenaires, et toutes ces sortes de choses. Yeah baby !
Loin d’être aussi révolutionnaire que Resident Evil 4, ce numéro 5 reste dans la même nouvelle lignée de la saga désormais action-stress, en y ajoutant (ou en conservant) des choix de game design parfois surprenant. Beau à pleurer, il vaut surtout son pesant d’or pour son mode coop’.
2 Commentaires
Resident Evil 5, à deux c’est mieux
allez avoue, t’as kiffé le mode coop car t’as joué avec moi ?!
En tout cas je partage parfaitement ta critique du jeu.
Resident Evil 5, à deux c’est mieux
C’est mieux que de jouer avec Walid en tout cas, cet enfoiré à débloqué plein de flingues aux munitions infinies exprès pour venir me gâcher le plaisir de ma première partie 😀