Entre une acquisition des plus tardives et un testeur aux allures de fake, le moins qu’on puisse dire, c’est que le RTS d’Ubisoft nous aura bien feinté.
All in
Rappelez-vous, à l’automne dernier Ubisoft sortait R.U.S.E., leur bien nommé jeu de stratégie largement inspiré du poker, où le bluff est monnaie courante. Depuis, vous avez sans doute pu lire pléthore de tests, peut-être même déjà retourné le jeu dans tous les sens, mais vous le savez, chez Polygamer on n’aime pas faire comme tout le monde. Alors on a décidé de prendre le titre d’Eugen System (The Gladiators, Act of War…) à son propre jeu. Mais avant tout, comme ça fait déjà un bon moment que le titre est sorti, petit rappel des faits :
R.U.S.E. est un jeu de stratégie en temps réel, se déroulant durant la seconde guerre mondiale. On y joue quelques-unes des grandes batailles de cette sombre période de l’histoire sans pour autant respecter la véracité des faits. Car tout autour de cet enchainement de missions plus ou moins variées, le jeu nous offre une histoire fantaisiste de petit chefaillon qui devient un grand stratège haut gradé à force de victoires, bataillant ferme contre les nazis (sur le terrain), mais aussi contre ses propres alliés (en coulisses) jaloux et opportunistes. Bon, l’histoire on s’en carre, on va buter du nazi c’est tout ce qui nous intéresse ici… surtout que les cinématiques ne brillent pas par leur magnificence et que le scénario ne nous laissera pas un souvenir impérissable. C’est tout juste s’il nous laissera un souvenir tout court.
Si le jeu affiche fièrement de jolis graphismes avec un niveau de zoom assez impressionnant et des effets spéciaux détonants, s’il offre une profondeur de jeu plutôt agréable, avec un système de ressources simplifié mais intéressant et intelligent, s’il propose de nombreuses unités diverses et variées, aussi bien terrestres qu’aériennes ou navales, il mise surtout sur son principe de ruses clairement original. En effet, ici outre le schéma classique du « Je construis moult unités et je te les envoie dans la gueule », le titre se pare d’atouts stratégiques supplémentaires, permettant par exemple d’envoyer des leurres pour attirer l’ennemi dans un coin de la map pendant qu’on se prépare à la pilonner à l’opposé non sans avoir au préalable utilisé le silence radio pour se rendre invisible, ou encore d’accélérer la progression de ses troupes via un blitz qui leur confère une vitesse accrue. Il existe comme ça bon nombre de ruses différentes qui, utilisées à bon escient, peuvent faire basculer le cours d’une bataille.
GN
Pour offrir à nos lecteurs une expérience radicalement différentes des tests des autres rédactions, nous avons organisé une partie grandeur nature avec Ubi. Ainsi, l’éditeur franco-canadien nous a d’abord appâté avec sa ruse FJV, et sa table tactile qui déchire sa maman aussi bien que le portefeuille. Puis, alors que nous passions à l’offensive pour réclamer ce que nous pensions être un dû, Ubisoft a mis en place le silence radio durant des semaines, ignorant les nombreuses relances de nos éclaireurs. Une tactique payante dans un premier temps, d’autant plus que pour finir de nous achever, l’éditeur utilisa sa dernière carte en main, la rupture de stock. Et dans un RTS, l’épuisement des ressources est presque toujours fatal. Mais c’était sans compter sur notre abnégation. Malmenés, repoussés dans nos derniers retranchements et à deux doigts de capituler, nous nous lançâmes dans une ultime offensive. La défaite n’était pas envisageable, il fallait jouer serré et ne faire aucune erreur ; notre marge de manœuvre étant des plus restreinte.
Nous avons d’abord lancé notre ruse Cheval de Troie, avec un mail concernant une toute autre affaire pour éviter que notre adversaire soit sur la défensive. Puis, nous nous sommes engouffrés dans la brèche en détournant l’attention sur la version de R.U.S.E. que nous n’avions jamais reçu. Acculé et pris par surprise, l’éditeur n’a eu d’autre choix que d’accepter notre requête, mais nous ne pouvions pas en rester là. Nous avons donc utilisé notre leurre, un Rédacteur Fake plus communément appelé Nachcar. Puis nous avons fait miroiter Ubisoft pendant des mois, prétextant un handicap sévère du coté du bulbe rachidien de notre vrai-faux collègue et en lançant notre dernière ruse en main, le Gros Poil dans la Main. Complètement laissés à l’abandon, les troupes d’Ubi se sont assoupies, baissant leur garde et souffrant de plus en plus d’un manque cruel de ravitaillement en eau, nourriture et munitions. Ainsi affaiblies, nous pouvons aujourd’hui asséner le coup fatal avec un test exceptionnel rédigé par notre général en chef, grand stratège devant l’Eternel, à la plume dévastatrice. La victoire est totale !!
Très bon RTS qui vaut surtout pour ses ruses que pour sa campagne un brin classique. Ça bouge bien, c’est plutôt joli et cette ambiance table stratégique/jetons de poker lui confère un petit cachet très plaisant.
1 Commentaire
R.U.S.E., petites sournoiseries entre amis
slt ces dodo24 super ruse