Premières impressions sur Halo Wars

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Premier jeu Halo à sortir du contexte FPS, Halo Wars fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Entre la fermeture du studio et les débats sur la crédibilité des RTS consoles, il était temps de changer de sujet et de parler du jeu avant tout.

Un Halo, ça se joue au Pad !

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L’univers d’Halo est reconnaissable entre mille.
Microsoft et son agence de communication Edelmann nous ont donc convié à une petite séance « hands on » sur Halo Wars hier en fin d’après-midi. L’occasion d’en apprendre d’avantage sur le prochain et dernier titre d’Ensemble Studios, et même de s’essayer aux premières missions du jeu. Mais avant tout, revenons sur l’affaire Ensemble puisque des précisions nous ont été données pour couper court à toutes les rumeurs qui pouvaient circuler ici et là sur la toile. La décision de Microsoft de fermer ce studio légendaire n’est rien de plus qu’une décision purement financière ! En cela, ils se justifient par le fait qu’Ensemble leur coute très cher pour une production n’excédant guère plus d’un jeu tous les trois ans. Afin d’éviter de perdre trop d’argent, la firme américaine a donc décidé de fermer le studio mais pas nécessairement de perdre le savoir-faire de ses employés, qui seraient redirigés ailleurs au sein de l’Empire Microsoft. Voilà, le débat est clos, parlons maintenant du jeu.

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Les covenants sont sur le pied de guerre et ont même sorti leur gros Scarab.
Halo Wars est donc un RTS spécifiquement dédié aux consoles, ou plutôt à la console puisque exclusive à la 360. Aucune version PC ne semble d’ailleurs prévue et on imagine mal un studio démantelé se reformer spécialement pour adapter la sauce sur PC ultérieurement. Il n’y a donc guère de chance de le voir adapté un jour, même s’il est toujours envisageable qu’une autre équipe puisse s’y coller (ça s’est déjà vu). Développé pour console, c’est développé pour un pad. Ensemble s’est donc penché sur le problème d’ergonomie d’une manette par rapport à une souris. Ici, pas de reconnaissance vocale comme avec Endwar (tiens ça me fait penser qu’il faut que je finisse le test), mais juste quelques raccourcis bienvenue pour faciliter la prise en main. Les contrôles se font simplement, en sélectionnant une unité avec A et en lui intimant l’ordre d’avancer ou d’attaquer avec X. Jusqu’ici, rien de bien nouveau donc. Toutefois, pour permettre aux joueurs de sélectionner plusieurs unités sans se fouler les phalanges, les développeurs ont prévus quelques petites astuces : Une pression plus longue sur A permet d’élargir la zone de sélection des unités, le bouton de tranche RB sert quant à lui à sélectionner l’ensemble des unités à l’écran et son opposé LB, à sélectionner l’ensemble des unités sur la carte.

Un Age of… Light

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Entre la neige et les vastes plaines verdoyantes, les environnements ne semblent pas si variés que ça.
Pour l’avoir essayé, ça marche plutôt pas mal, je dois le reconnaitre. Quelques raccourcis sur le D-Pad ont même été implémentés pour rejoindre la base principale rapidement ou revenir aux dernières unités sélectionnées. Cette facilité de prise en main est également due au fait que le nombre d’unités possible soit limité. Il s’agit ici de favoriser les raisonnements stratégiques, plus que de permettre la création d’armées surpeuplées qu’on envoie en masse sur la base ennemie. Mais ce qui rend le jeu accessible sur consoles, ce n’est pas tant ces raccourcis que le manque de complexité. Car le jeu est jouable, c’est indéniable, mais le jeu est surtout simplifié à l’extrême. On ne retrouve pas ici tout ce qui avait fait la force des « Ages of… », au contraire il semblerait qu’on soit en face d’un RTS, certes très réussi, mais assez basique. Ceci étant, ne serait-ce pas là ce que demande un joueur console ? J’imagine que si. D’ailleurs, et j’ai trouvé ça assez curieux, voire maladroit, l’assistant chef de produit nous faisant la démonstration, nous avoua à plusieurs reprises que le jeu était relativement classique et dès lors, s’adressait surtout aux fans de l’univers Halo, plus qu’aux fans de RTS. Serait-ce un désaveu ? Est-ce bien judicieux de vendre Halo Wars comme un RTS du pauvre sous prétexte qu’il s’agit d’une licence Halo ?

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Les bases ont des emplacements limités pour construire vos bâtiments, mais elles sont évolutives.
Car quoi qu’il en soit, s’il ne semble pas au niveau des kadors du genre sur PC, Halo Wars propose tout de même un bon lot de possibilités stratégiques ; que ça soit dans la construction, l’aménagement et l’évolution de sa base ou dans celle de ses unités capables de gagner en expérience ou d’être améliorées moyennant finances. Pour la petite histoire, sachez également qu’Halo Wars se situe vingt ans avant les événements du premier Halo, qu’il comporte plus de vingt minutes de cinématiques qui, il faut le reconnaitre, sont absolument magnifiques, et que seuls les humains de l’UNSC seront jouables en mode campagne (une quinzaine de missions). Du coté multi, il sera possible d’effectuer toute la campagne à deux, en coopération et de s’affronter jusqu’à six en escarmouche sur le live, avec la possibilité cette fois-ci d’incarner les Covenants. Bref, s’il n’a clairement pas la carrure pour devenir LE hit de la 360 pour 2009, Halo Wars s’annonce comme un RTS des plus sympathiques, plutôt joli, plutôt jouable et plutôt agréable. Je doute qu’il réjouisse les détracteurs du genre ou ceux qui ne conçoivent pas qu’un RTS puisse sortir sur consoles, mais ceux ayant apprécié les C&C et autres Seigneur des anneaux devraient être ravis. Pour conclure, je rappelle que le jeu est prévu pour le 27 février et qu’une démo multi devrait être disponible fin janvier/début février 2009.
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