Path of Exile, Passe Path le oinj’

0

Sorti sur PC en 2013, le Hack’n Slash de Grinding Gear Games débarque enfin sur Xbox One. Entre inspirations et innovations, ce Free 2 Play peut-il tenir la dragée haute au champion de la catégorie, Diablo ?

Path-of-Exile-wallpaper-2.jpgLes Free 2 Play en général, n’ont rien de très folichons. Souvent pétris de bonnes idées et de bonnes intentions, ils se perdent régulièrement dans la redondance, des mécaniques trop basiques et une politique de micro-transactions trop intrusive. Path of Exile lui, prend toute l’industrie à rebrousse poil et s’applique à offrir aux joueurs une expérience aussi riche et plaisante qu’un jeu payant, peut-être même davantage que certains d’entre eux d’ailleurs. Ici, la micro-transaction concerne presque exclusivement l’esthétisme de votre personnage, ou autres familiers et montures dispensables. Une politique des plus appréciables, qui ne freinent pourtant aucunement la réussite du studio, grassement remercié par des joueurs finalement pas aussi radins qu’on ne pourrait le croire.

path_of_exile___facing_kitava_by_jorsch-dbkq03y.pngOn y incarne un personnage, exilé de son île natale, échouant sur les rivages de Wraeclast, une île particulièrement malfamée où se côtoient les pires criminels et les créatures les plus sanguinaires. Le but de notre héros est grosso modo de survivre dans cet enfer, puis de retourner se venger à Oriath, son pays d’origine. Bon, très honnêtement le scénario on s’en contrefout. D’ailleurs les dialogues sont en anglais intégral et rebuteront même les plus anglophiles d’entre nous. Car après tout, Path of Exile est un hack’n slash. Et ce qu’on attend d’un hack’n slash, c’est du loot à foison et poutrer des monstres de plus en plus balèzes. Tout le reste, c’est de l’habillage cosmétique de second plan.

Alors changement de ton. Après cette petite introduction de Fylo je vais reprendre l’article là où il a été abandonné. Tout comme pour son personnage Level 20, et bah son test va connaitre le même sort : Lâchement abandonné après deux petits chapitres. Je reprends donc le flambeau, je télécharge le jeu qu’il m’a conseillé et commence mon perso afin de les rattraper (lui et Nach’). Je pense que c’est maintenant chose faite (ayant 6 persos dont 4 au dessus du lvl 40 et 2 ayant fini le jeu.)

Le système de jeu de Path of Exile (PoE)

Le loot est, comme l’a justement fait remarquer Fylo, la base de ce type de jeu. Poe ne fait pas exception et tout notre plaisir repose sur deux choses étroitement liées. Ce Loot et la construction de son perso. Contrairement à un autre jeu du même type bien connu, le système de PoE ne repose pas que sur le stuff qu’on peut avoir sur soi ou sur sa prise de niveau. Mais restons proche de ce schéma pour ne pas trop se perdre.

  • Le système de niveau, l’arbre de compétence.

Class_select.jpg
Pour commencer, PoE comprend 7 classes, 3 classes « pures » : Marauder (Barbare), basé sur la force ; le Ranger (l’archer), basé sur la dextérité ; et la Sorcière (bah sorcière) basée sur l’intelligence. Ajoutez à cela 3 personnages mixtes : Le Templier, mi-force mi-intelligence ; Le duelliste mi-dextérité mi-force ; et le shadow (assassin) mi-intelligence mi-dextérité. Enfin ajoutez un petit bâtard qui mélange un peu tout, la Scion. Maintenant on ajoute à tous les personnages (sauf la scion qui n’en a qu’une) 3 branches d’ascendance pour les spécialiser et vous obtenez le début de PoE.

Car oui ce n’est que le début. Chaque niveau vous permettra d’ajouter un point à votre arbre de compétence. Et la grosse originalité de Path c’est que tous les personnages sont sur le même arbre. On peut donc (vraiment) s’amuser à monter des personnages qui ne suivraient pas le chemin le plus logique en suivant des routes promises à d’autres classes. Pour vous donnez une idée, l’arbre de compétence ça donne ça :

path_of_exile.jpg
Ça déconne pas comme arbre de compétence !

A l’utilisation on se rend assez vite compte (que notre premier perso nous servira de test déjà) que l’arbre sert surtout pour la construction pure du personnage. Sa vie principalement et sa défense dépendent énormément de vos choix (cruciaux) dans l’arbre. Mais votre style de jeu va aussi découler de l’arbre. Une fois le jeu pris en main, on se rend compte qu’il vaut mieux savoir maitriser cet arbre. Et ça veut dire, par exemple, savoir que l’on veut jouer une sorcière ascendance nécromancie qui utilisera une armée de minions basée sur les pouvoirs « Zombies » et « Ragging Spirit ». Parce qu’une fois qu’on commence à dépenser ses points il vaut mieux savoir où l’on va. Sinon on le paie dans le jeu post fin du scénario.

  • Le stuff et les gemmes de pouvoirs.

La deuxième part importante va être son équipement et surtout les gemmes que l’on va pouvoir fixer dessus. Les gemmes représentent les pouvoirs que vous allez pouvoir utiliser. Par exemple, un marauder pourra très bien mettre sur sa hache à deux mains une gemmes pour lever des zombies et jouer au nécro.

Ça ne parait pas très évident au début mais c’est bien là le coeur du jeu. L’arbre pour évoluer le personnage et les gemmes pour le gameplay choisi. Bon un barbare à plus d’intérêt à jouer Tank avec une attaque de dégâts physique mais avec les bons choix dans l’arbre de compétence vous pourrez vous amuser à créer un barbare archer et qui fonctionnera tout à fait.

Sunder.jpgLes gemmes utilisées forment donc le gameplay de votre personnage. Votre casque, votre arme, votre équipement de deuxième main (bouclier, seconde arme), votre armure, vos bottes et vos gants (voir vos anneaux) peuvent donc être ornées de gemmes. Les gemmes se divisent en deux catégories. Les gemmes de pouvoirs actifs et des gemmes de support. La première permet tout de suite d’activer un pouvoir. Une fois la gemme posée sur un de vos équipements (peu importe lequel) le pouvoir devient disponible dans l’un des 8 emplacements prévu à cet effet (4 pouvoirs avec les touches A,B,X,Y et 4 avec les mêmes touches + la gâchette de droite).
Prenons un exemple pour mieux comprendre comment fonctionne les gemmes. Le pouvoir « Sunder », une fois monté vous permettra d’attaquer vos ennemies avec une onde de choc qui provoque donc des dégâts de zone. Tous les ennemis touchés par l’attaque, renverront eux mêmes de nouveaux dégâts de zones. Ces dégâts sont d’abord de 140% des dégâts de votre arme. Mais les gemmes évoluent (exactement comme votre personnage, avec l’XP débloqué en jouant). Du coup à partir du moment où la gemme est montée, son expérience monte, elle passe des niveaux et devient de plus en plus efficace. Jusqu’à 182% de dommages pour l’exemple de « Sunder ». Les gemmes peuvent également avoir une meilleure qualité. On voit par exemple que « Sunder » gagnera en zone d’effet plus sa qualité est grande (jusqu’à 20% de qualité soit 10% de zone d’effet supplémentaire).
Enfin, les gemmes de support rentrent dans la danse. votre équipement comprend entre 1 et 6 (6 étant limité aux armes à deux mains et aux armures) emplacements de gemmes. Ces emplacement peuvent être reliés ou non. Quand ils le sont, vous pouvez lier des gemmes actives avec des gemmes passives. Je reprend l’exemple de « Sunder » avec disons 2 liens pour essayer de rester clair :
Notre « Sunder » qui peut taper à 182% de dégâts et 10% de zone d’effet peut être amélioré par la gemme passive « Melee physical damage support » qui vous permettra d’ajouter 30% de dégâts supplémentaires et une gemme « Faster attack support » qui vous permet de taper 25% plus vite.
Quand on voit le nombre de gemmes actives/passives disponibles (2 images ci-dessous) et la possibilité d’avoir jusqu’à 6 gemmes liées on commence à bien comprendre l’intérêt de tout ça et les (très) nombreuses possibilités de combos que cela promet.

active_gems.jpg
passive_gems.jpg

Et niveau contenu ?

PoE est à l’origine composé de 5 actes pour finir l’histoire principale. La version Xbox comprend la mise à jour The Fall of Oriath qui offre 5 actes supplémentaires (qui en réalité représente une sorte de second run dans les mêmes environnements avec des cartes différentes et un niveau de difficulté plus élevé). Le dernier acte vous donne accès à tout le « end game » qui vous permet de continuer l’évolution de votre personnage (avec une nouvelle fois un niveau de difficulté plus élevé). Il est donc possible d’activer un système de maps (voir l’image de l’atlas ci-dessous) pour prolonger l’aventure. Il y a plus de 120 maps à faire dans cet épilogue avec de nombreux boss uniques à l’intérieur avant d’affronter « The Shaper » qui représentera vraiment la fin du jeu.
Atlas_of_Worlds_complete.jpg
XPgraph.png
Autant le dire le contenu est donc monstrueux. Comptez au moins une dizaine d’heures avec votre premier personnage (sauf quand on rush le jeu, par exemple sur ses personnages suivants) pour finir la première partie jusqu’à l’acte 6 puis de nouveau une dizaine d’heures pour le second run et je ne peux compter les heures passées dans la machines à cartes. Le fait de farmer comme des dingues dans l’épilogue peut vraiment vous tenir en haleine afin de toujours perfectionner votre personnage. Surtout que les derniers niveaux d’évolution de votre personnage sont quasi exponentiels. Du coup la progression devient très très longue (comptez par exemple 130h de jeu pour évoluer du niveau 90 au niveau 100). Pour jouer les cartes il vous faudra déjà les trouver ou les acheter. Et autant le dire, on ne choisi pas simplement de passer à la suivante. Du coup vous ferez souvent les mêmes avant de looter la bonne et c’est pour cette raison (en plus de la difficulté) que la progression dans l’atlas est lente. La difficulté est également croisante avec 15 niveaux de maps et pour avancer loin votre optimisation de personnage devra être également quasi parfaite.

En Conclusion

39767-path_of_exile_wallpaper.jpgAu final, Path of Exil n’est pas des plus facile à prendre en main. Mais on parle vraiment du début de votre premier personnage. Une fois le système de jeu appréhendé, on s’enfonce avec plaisir dans les méandres de ses mécaniques et j’ai pour ma part fini par préférer m’y noyer (jusqu’à participer 3fois en finançant de petites améliorations à mon coffre) comparativement à mes longues heures passées sur Diablo 3. Donc pour répondre à l’intro de Fylo, oui, PoE peut tout à fait prétendre à tenir la dragée haute à la référence que l’on connait tous.

Enfin sachez que le jeu vient d’être mis à jour avec War for the Atlas qui lance donc une nouvelle league et surtout qui passe le jeu en VF pour ceux qui rechignent à jouer dans la langue de Shakespear C’est donc le moment d’essayer. Je vous laisse en tout cas avec le nouveau trailer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *