Nos sales pattes sur la bêta de… Ghost Recon Wildlands

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Ce week-end avait lieu la bêta fermée de Ghost Recon Wildlands. L’occasion de tester un jeu dans lequel une bonne partie de la rédac’ fondait beaucoup d’espoir.

Le régional de l’étape

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A ce stade, la personnalisation de son ghost est riche, mais manque de fantaisie.
Afin d’éviter les redites avec la future critique du jeu complet, on va passer très rapidement sur l’histoire et le gameplay, pour s’attarder exclusivement ou presque sur le ressenti. Tout juste, vous dirais-je que vous faites partie d’une équipe de ghost, envoyée en Bolivie pour démanteler un puissant cartel. Contrairement aux précédents épisodes de la série, Wildlands est un gigantesque open world divisé en 21 provinces qu’on nous promet particulièrement distinctes. Pour cette bêta, nous avions donc accès à l’une d’elles, dans son intégralité. Dans cette région, on y trouve pêle mêle six missions principales, un bon gros paquet de missions annexes et pléthores de conneries à collecter et découvrir (dossiers, médailles, ressources, points de compétences, etc.).

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L’arbre de compétences permet de se spécialiser dans certains domaines, ou au contraire de toucher à tout.
Alors difficile de juger de ce que seront les autres régions, mais il faut bien reconnaitre que celle-ci est déjà particulièrement grande. Les déplacements en véhicules, et notamment les hélicoptères, sont donc essentiels… voire vitaux. Or, il faut bien admettre que la conduite n’est guère enthousiasmante. Pas forcément catastrophiques non plus (en tout cas sur consoles), mais assez loin des meilleurs représentants du genre. Vu ce qu’on peut lire sur Watch_Dogs 2, seul véritable Open World d’Ubisoft proposant des véhicules, il semblerait que ça soit un élément de gameplay avec lequel leurs développeurs ont bien du mal à composer. J’ai donc bien peur que le tir ne soit pas corrigé d’ici la sortie du jeu final, dans presque un mois, jour pour jour. Mais ce qui m’a le plus déçu, ce sont les missions en elles-mêmes.

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La conduite, notamment des motos, pourrait être améliorée.

Des missions démission

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Une bonne petite reconnaissance au drone au préalable, est toujours salvateur.
Bon, pour les missions annexes, je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elles soient très complexes. Et pour le coup, elles remplissent très bien leur office. Certaines même sont très agréables à jouer car offrant des possibilités tactiques plutôt sympa, même si nombre d’entre elles sont faciles et expéditives. Non, ce qui m’a le plus dérangé c’est la simplicité déconcertante des missions principales. Alors certes, celles de la bêta sont classées 1/5 dans le barème de difficulté des quêtes générales. On peut donc espérer que quelques-unes des 70 missions suivantes seront plus complexes. Mais sur les six missions qu’on nous propose, une seule sort son épingle du jeu ; et encore. Pire, la dernière mission où on élimine enfin les cibles désignées en début de partie, est d’une stupidité à faire peur : On entre dans une maison absolument pas protégée, on file dans le sous-sol sans rencontrer âme qui vive, pour finir dans une salle avec cinq gus à tuer. Ils nous auraient foutu une cinématique plutôt que de nous la faire jouer, ça aurait été limite plus sympa. Là il n’y a aucun intérêt tactique, ni aucune difficulté. Le seul point positif, c’est le dialogue plutôt marrant entre le couple qu’on cherche à éliminer.

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Si on veut opérer discrètement, mieux vaut libérer les rebelles à la fin.
L’autre gros bémol, c’est sur le choix de l’Open World qui permet certes de faire des conneries entre potes lorsqu’on joue en coop’ et d’explorer l’environnement à la recherche d’activités annexes, mais nuit en contrepartie à la narration. C’est bien simple, je crois qu’aucun des trois tocards avec qui j’ai parcouru cette région bolivienne, n’a plus compris que moi ce qu’on était censé y faire. Alors oui, on doit démanteler un cartel, ça on l’a pigé. Mais à chacune des missions on ne sait pas vraiment ce qu’on vient foutre ici. Du coup on se pointe, on bute tout le monde, on interroge le pseudo chef et on passe à la suite sans s’intéresser une seule seconde à l’histoire. Les situations et les objectifs manquent cruellement de variété, on ne ressent pas vraiment de tension non plus, aucun script ne se déclenchent pour offrir un peu de spectacle et des rebondissements. Bref j’ai peur que ça devienne très vite redondant.

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Baliser les ressources est essentiel pour progresser dans ses compétences, mais peut vite s’avérer répétitif.

Entre craintes et promesses

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Cette Bolivie nous offre de très jolis paysage et une ambiance des plus agréable.
Alors je ne vais pas condamner le jeu pour autant. Déjà parce qu’il y a quand même plein de points positifs. L’environnement est plutôt chouette, l’ambiance est bonne et le jeu nous pousse à faire les missions annexes pour améliorer son équipement et avancer dans un arbre de compétences plutôt riche et varié. Du coup, la durée de vie devrait être relativement conséquente. Je pense également que les possibilités tactiques et l’intérêt du jeu va aller crescendo, au fil de missions de plus en plus difficiles, mais aussi au fur et à mesure qu’on débloquera de quoi personnaliser son équipement : Avec une bonne grosse lunette sur son fusil et quelques gadgets bien sentis, il y aura sans doute de quoi se marrer un peu plus qu’avec un flingue moisi et un drone qui tombe en rade en trente secondes. Mais il va falloir que le jeu tienne ses promesses, notamment sur les différentes approches possibles (dans cette bêta, la méthode bourrin fonctionne trop bien) et la complémentarité des agents. En ce sens d’ailleurs, un loot plus aléatoire aurait été sans doute plus judicieux, car en ce début d’aventures on s’est retrouvé un peu tous avec le même équipement. Il y a mieux pour créer une équipe complémentaire, même si ce défaut devrait s’estomper après quelques heures, lorsque chacun aura d’avantage de choix pour personnaliser son arsenal.

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Comptez 4 à 6 missions par Buchon, pour débloquer les 4 boss secondaires, qui débloqueront les 4 chefs avant d’affronter le big boss final.

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Les armes peuvent être modifiées avec de très nombreux accessoires à découvrir au cours de nos pérégrinations.
En définitive, il faut tout de même avouer qu’on s’est bien marrés, mais malheureusement peut-être un peu plus à faire les cons entre nous qu’à effectuer des missions. Le sentiment de déception, sans doute exacerbé par l’énorme attente qu’avaient suscité les quelques sorties du jeu dans les médias, prédominait chez chacun des membres de l’escouade. Ceci dit, je n’annulerai pas ma précommande pour autant et reste relativement impatient de mettre la main sur le jeu final. Seulement, il faut bien reconnaître que je ne suis plus aveuglément confiant comme je pouvais l’être auparavant.

L’avis de Nachcar

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C’est frustrant de voir les montagnes au loin et ne pas pouvoir y aller dans cette bêta.
Je vais essayer de ne pas être trop redondant avec le poto Fylo. Ça ne va pas être simple car nous avons à peu prêt le même avis. Notamment sur le point le plus inquiétant du titre : la répétitivité ! Les missions n’étant pas du tout scriptées on ne s’attend à aucune surprise. Je sens bien le jeu où on va passer son temps à locker les méchants, à éliminer des gus cons comme leurs pieds, furtivement ou non, afin de voler un véhicule/des informations ou à kidnapper/interroger un mini chef pour avancer dans « l’intrigue ». Et c’est tout ! Pas de course poursuite endiablée avec un hélico au cul, pas d’infiltration dans une base souterraine bourrée de caméras à détruire et de gardes à éliminer furtivement. Bref on risque vite de s’ennuyer si toutes les missions sont du niveau de celles la bêta. Côté joutes épiques, on repassera aussi. Les combats sont mous et les ennemis stupides. A nous, joueurs, de nous forcer à faire des missions propres pour un minimum de plaisir et de challenge.

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La visée épaule peut se faire à la première comme à la troisième personne.
Là où nous ne sommes pas d’accord c’est en ce qui concerne le loot et la création d’une équipe aux Ghosts complémentaires. Déjà le loot aléatoire ne garantit pas de trouver l’équipement en adéquation avec notre façon de jouer. Si tu lootes un pompe et que tu veux jouer une campouze ça ne donne pas grand chose. Là au moins on sait ce qui se trouve dans chaque caisse. Du coup tu vas te ruer vers celles qui t’intéressent et zapper les autres. Bon on perd le coté surprise bien grisant du loot mais ce n’est pas bien grave. De toute façon je n’ai pas l’impression que le jeu pousse réellement à créer des équipes constituées de soldats aux capacités variées. Non je ne pense pas, sinon les gens de chez Ubi nous auraient proposé un système de classes. Même l’arbre de compétences ne propose pas beaucoup de variétés. Au final on aura tous un fusil d’assaut, un fusil sniper, un parachute et deux ou trois gadgets qu’on aura plus ou moins fait évoluer. Idem pour les caractéristiques physiques de notre troufion.

C’est donc plein de craintes que je vais me lancer dans ce jeu qui me vendait pourtant du rêve jusqu’à aujourd’hui. J’espère que cette bêta n’est pas représentative du contenu final du jeu, j’espère que la variété sera finalement de mise, j’espère passer autant de temps sur ce Ghost Recon que j’en passe sur le génialissime Rainbow Six.

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