Nos sales pattes sur la bêta de Diablo IV

0

Par la magie de la précommande, nous avons pu nous essayer à la bêta du très attendu Diablo IV, histoire de savoir si les ténèbres sont toujours aussi attrayantes…

Le jeu vidéo devient vraiment très (trop ?) cher aujourd’hui…

Disponible ce week-end pour ceux qui ont précommandés le jeu, et pour tout le monde du 24 au 26 mars prochain, Diablo IV se laisse approcher avant sa sortie officielle programmée au 6 juin. Cette bêta permet aux joueurs de suivre l’histoire de l’acte 1 et de monter ses perso jusqu’au niveau 25, sachant que le niveau Parangon se débloque au niveau 50 et que le level cap est fixé à 100 (200 points de Parangon à dépenser au total pour booster ses compétences). Ça laisse largement de quoi se faire une idée ; d’autant que le titre permet de s’essayer à trois des cinq classes possibles : Le Barbare, le Rogue et le Sorcier (le Druide et le Nécromancien étant bloqués). Pour ma part, j’ai pu m’essayer à deux d’entre eux (le Barbare et le Sorcier) et joué en coop avec le troisième (le Rogue, incarné par Nachcar).

Certains (rares) passages vous permettent d’admirer la vue qui s’offre à vous

Tout commence par une cinématique d’introduction absolument magnifique, comme Blizzard en a le secret. Bon, bêta oblige les sous-titres n’étaient disponibles qu’en anglais et avec un léger décalage en plus, mais même avec ces petites errances ça vous met dans l’ambiance. On est donc témoin de la renaissance de Lilith, la mère des démons, bien décidée à reconstruire son armée et répandre le vice et les ténèbres sur le monde. Vous, votre aventure débute alors que vous êtes perdu au milieu de la pampa, dans le blizzard et entouré de bêtes toutes plus féroces les unes que les autres. Très vite, vous trouvez refuge dans un minuscule village, sous le joug d’un démon qui sévit dans un donjon non loin de là. N’étant pas là pour enfiler des perles, vous décidez donc de descendre dans ce donjon, mettre une raclée à ce démon de pacotille. Et sans vous spoiler le retour, disons que vous allez finir par ingérer bien malgré vous le sang de Lilith, qui va vous corrompre au point de vous donner des visions du passé. Vous vous sentez alors investi d’une mission : celle d’arrêter Lilith avant que le monde ne sombre dans le chaos.

Les caves sont des copier-coller, seuls les pnj et quelques détails changent, c’est abusé

Tout au long de ce 1er acte, vous allez donc enchaîner de nombreuses quêtes, principales comme annexes, dans un environnement absolument gigantesque. Pour la première fois, Diablo IV propose un environnement en Open World, clairsemé de donjons, de camps, de villes et villages, qu’on pourra parcourir à pieds ou à dos de monture. Chaque zone de cet open world s’adapte au niveau de votre personnage pour toujours proposer un minimum de challenge et pas rouler sur les mobs lorsqu’on revient en arrière faire un donjon oublié. Les donjons, en plus d’être nombreux (plus de 150), sont plutôt grands également et relativement variés dans leur environnement, si bien qu’ils ne sont pas trop redondants d’un donjon à un autre. Par contre, les caves, celliers et autres cavernes faisant office de micro-donjons, sont de simples copiés collés avec juste quelques touches personnalisées dans le décor. C’est franchement abusé, même si ça n’a pas une grande importance. Mais quand on voit le niveau de finition du jeu, on peut s’interroger sur la flemme qui a conduit les développeurs à ne pas pondre une poignée d’autres configurations pour alterner entre elles.

La vérité éclate enfin sur le véritable niveau de Nachcar !

D’ailleurs, si la cinématique d’introduction provoque clairement une fracture de l’œil, il n’en est pas vraiment de même pour la suite. En effet, graphiquement je m’attendais à mieux de la part de Blizzard. Le jeu n’est pas moche, d’autant plus qu’il est toujours fluide malgré les myriades d’ennemis et de sorts à l’écran, mais ce n’est pas non plus la vitrine technologique à laquelle on pouvait s’attendre. Après, le fait que le jeu soit un open world doit forcément y jouer, mais je trouve aussi que les environnements sont assez flemmards en terme de créativité, puisqu’on retrouve des plaines enneigées et des zones rurales très, voire trop classiques pour épater. Par contre, si graphiquement c’est pas ce qu’on a vu de mieux, il en va tout autrement de la bande son. En effet, les bruitages sont plutôs bons, mais c’est surtout les musiques qui nous accompagnent qui sont grandioses, et certainement parmi les meilleures que j’ai pu entendre dans un jeu vidéo ces dernières années. Idem pour le doublage anglophone, avec des voix très bien adaptées aux personnages et un jeu d’acteur assez fantastique et rarement pris à défaut.

L’arbre de compétence est plutôt bien foutu, simple mais efficace, en attendant le niveau Parangon

Bref, côté réalisation, on sent la grosse production, le AAA qui tâche en développement depuis des années avec une bonne tête de potentiel GOTY. Mais ça, on pouvait s’en douter compte tenu du passif du studio. Là où on attend Blizzard, c’est sur le gameplay et les mécaniques de jeu ; et là, ça souffle parfois le chaud et le froid. Honnêtement, l’ensemble est plutôt chouette. Les donjons et les ennemis sont variés, démober à tour de bras a un côté grisant et les mini-boss que j’ai pu croiser sont sympa ; pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais sympa (en même temps ce sont des mini-boss, pas des boss). L’arbre de compétences de notre personnage est assez fourni, avec bon nombre de sorts et compétences à débloquer et à améliorer au fil de l’expérience gagnée. Celles-ci sont suffisamment variées pour pouvoir build son personnage comme on l’entend et l’adapter à sa façon de jouer. De plus, les mécaniques de jeu entre chaque classe (en tout cas entre guerrier et sorcier) sont vraiment distinctes et s’appuient sur des spécificités marquées. Ainsi, le guerrier étant une sorte de berserker, il gagnera en puissance au rythme des tatanes qu’il mettra dans la gueule des mobs, alors que les moments de calme lui feront inexorablement perdre de sa superbe. Le sorcier quant à lui, restera à distance et usera de sorts impressionnants en gérant au mieux sa réserve de mana, en développant des boucliers pour le protéger ou en choisissant des passifs rendant cette réserve presque inépuisable.

Le coffre permettant de stocker des objets est commun à tous vos perso et l’armoire permet de changer son look indépendamment de son équipement

L’Open World amène une touche de MMO à la série qui n’est pas désagréable, et entre les donjons et les quêtes, on trouvera toujours quelque chose à faire. La déception tient plutôt de l’ergonomie en coop, puisque les quêtes ne sont pas vraiment partagées. Ça amène des situations ridicules, où chaque joueur va être suivi par un PNJ identique lors d’une quête où on est accompagné, ou encore l’impossibilité de se séparer en deux groupes dans un donjon lorsqu’il y a deux items à récupérer aux deux extrémités, puisqu’il faudra que chacun aille récupérer ses deux items. Assez déçu également par le système de loot, car si l’idée de détruire son équipement pour gagner des styles et pouvoir ainsi choisir son look indépendamment de la puissance est plutôt intéressant, on trouve malheureusement trop rapidement de l’équipement épique et légendaire, ce qui gâche un peu le plaisir et tout ce qui fait le sel des looters. Je n’ai pas vu non plus de set d’équipements, apportant des bonus spéciaux en fonction du nombre de pièces d’un même set portées. Peut-être que le jeu final en proposera, mais pour l’instant je ne saurai le dire.

Les 5 classes disponibles au lancement : Barbare, Nécromancien, Sorcière, Rogue et Druide.

Enfin, sachez que le producteur du jeu s’est exprimé pour éliminer tous les doutes autour de la présence ou non du jeu dans le gamepass Xbox : C’est non ! Sauf validation du rachat d’Activision par Microsoft qui, en plus d’être mal barré, ne devrait pas arriver avant début juin à mon avis, Diablo IV ne sera pas proposé Day One dans le Gamepass. Une mauvaise nouvelle pour les joueurs Xbox qui vont devoir passer à la caisse. Et quitte à parler d’argent, notez que malgré le fait que le jeu soit payant, il proposera tout de même un Battle Pass saisonnier. Juste du cosmétique (et des boosts d’XP gratuits), mais c’est tout de même une pratique que je trouve nauséabonde pour un jeu qui n’est pas Free 2 Play. Pas de nouvelle de l’Hôtel des Ventes, mais connaissant le passif de la série, j’ai peu de doute sur sa présence et son système de monétisation. Toujours est-il que si la copie n’est pas parfaite à mes yeux, j’avoue que le jeu m’a tout de même séduit et me donne envie d’en voir plus, bien plus. Maintenant, si je le trouve à 50 balles sur le net, je craquerai peut-être. A 80, aucune chance !

 

MAJ BETA PUBLIQUE

La map complète de cette bêta est déjà bien grande…

Une semaine après cet article, j’ai pu replonger dans Diablo IV au travers de sa bêta publique, avec cette fois l’opportunité d’incarner le Nécromancien ou le Druide. Le Druide est un mix entre le Barbare très costaud au corps à corps et le sorcier, avec des sorts de vent et de foudre notamment. Il est aussi capable de se transformer en loup-garou ou ours-garou pour mettre des tatanes dans la face de ses adversaires. J’avoue qu’il est très fun à jouer et qu’il sera peut-être mon premier choix dans la version finale. Le Nécro est une classe complètement pétée, ou en plus d’avoir des pouvoirs de sorciers d’ombres, le perso peut invoquer quatre à cinq squelettes pour se battre à ses côtés. Clairement, je n’ai jamais autant roulé sur le jeu qu’avec cette classe, du coup je trouve ça moins fun ; même si certains pouvoirs sont bien chiadés.

Costaud et impressionnant ce combat. Un conseil, restez collé à lui, même si vous êtes faible en armure.

En sus de ces deux perso, j’ai aussi pu m’essayer à deux activités que je n’avais pas eu le temps de faire durant l’early access : Les bastions et le boss de monde. Les bastions sont des villages sous l’emprise du démon, qu’il va falloir délivrer afin d’en faire des hub sociaux, avec marchands, TP, etc. Du coup, vous n’y croiserez que les joueurs qui ont également vaincu le bastion. Le boss de monde quant à lui, est un gigantesque boss, tellement grand que la caméra du jeu recule pour laisser l’opportunité de l’admirer. La difficulté a fait un bond en avant d’un coup contre lui (faut dire que des joueurs de niveau 10/15 s’étaient joint à la partie alors qu’il est plutôt réservé aux niveaux 25), et le combat était vraiment intense avec des patterns plutôt classes qui changent au fur et à mesure que le boss enrage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *