Nos sales pattes sur la Bêta de Blur

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A l’occasion de la bêta de Blur, Nachcar et moi-même avons pu se tirer la bourre dans ce Mario Kart-like made in Bizarre Creations. Revivez avec nous les grands moments de cette confrontation à fond les ballons.

Waiting for opponents

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Des éclairs sur le toit de la bagnole… ils peuvent se rhabiller EA avec leurs néons sous les caisses de NFS !
Avec Nachcar, on s’est dit que comme nous avions reçu des clés pour tester la bêta de Blur, nous allions en profiter pour vous faire part de notre expérience commune. A l’heure où certains sites pompeux se targuent de vous permettre de les mater jouer à des jeux ultra attendus et pas encore sortis via un streaming vidéo qui plante une fois sur trois, nous on vous propose de nous mater jouer à un jeu que personne n’attend et auquel tout le monde à accès grâce aux clés pour la bêta, largement distribuées sur le net, via un streaming textuel, certes conceptuel mais qui ne plante jamais lui. Mais pour commencer, pendant que mon a(l)colyte finit de télécharger la démo (à Herouville Saint Clair, ils sont encore en 56k), j’en profite pour vous faire un rapide topo sur le jeu en question. Il s’agit donc du nouveau bébé des créateurs de Project Gotham Racing, Bizarre Creations ; récemment racheté par le géant qui vire les dirigeants talentueux : La Bobby Kottick Company Activision. Comme on pouvait s’y attendre, le premier titre sous leurs nouvelles couleurs est un jeu de bagnoles. Sauf que contrairement à PGR, qu’on pourrait définir comme une semi-simulation ou jeu d’arcade réaliste, Blur est une sorte de mix improbable entre un Need for Speed, un Mario Kart et un Modern Warfare. NFS pour le coté courses urbaines, généralement nocturnes et bling-bling. Mario Kart pour les bonus qu’on ramasse en course et qu’on balance copieusement sur ses adversaires. Et Modern Warfare pour la progression en ligne et les défis à relever pour débloquer toutes sortes de conneries. Pour être tout à fait honnête, sur le papier ça ne fait pas rêver. D’autant plus que, je ne sais pas pour vous, mais moi je n’ai jamais retrouvé les sensations du PGR 2 de mon ancienne Xbox dans les deux derniers épisodes sortis sur 360. Ah bah tient, voilà Nachcar qui se pointe dans le lobby… On va enfin pouvoir commencer !

A fond, à fond, à fond

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Oups, j’ai cru que c’était pour réparer… à priori non.
Première bonne nouvelle : Les courses de Blur peuvent se jouer jusqu’à 20… ça promet un peu d’action sur la piste. Après avoir choisi son mode de jeu et sa bagnole (bon, au début t’as pas trop le choix), nous voilà à attendre que la partie se lance, en compagnie de 18 autres hurluberlus aux pseudos tous plus imprononçables les uns que les autres. D’emblée, on ressent l’influence de Modern Warfare, avec un choix de circuit défini par le vote des participants… Pas con. Quelques tips pendant l’écran de chargement, et vas-y que j’te presse la gâchette droite comme un forcené : Le frein, c’est pour les gonzesses ! Premier virage, et Nach’ fait déjà son chauffard de base en me serrant violemment contre la rambarde extérieure. C’est d’ailleurs l’occasion de découvrir que les courses sont dynamiques, une impression renforcée par des chocs parfaitement rendus. Pendant ce temps là, les premiers kadors en ont déjà profité pour prendre le large. Soyons clairs : On ne les reverra pas de la partie ! C’est d’ailleurs le premier et le principal défaut de ce jeu selon moi, qui en ne favorisant pas les retardataires, passe complètement à coté de l’essence même du fun d’un Mario Kart. Maintenant le seul moyen de tester les bonus, c’est de se foutre joyeusement sur la tronche. Premier bonus ramassé et première interrogation :
« Euh c’est quoi cette icône qui ressemble à rien ?
– Pour le savoir t’as qu’à tester tocard ! ».
Aussitôt dit, aussitôt fait et voilà un joli bouclier super utile quand t’es bon dernier… Deux minutes plus tard, alors que je négocie un drift à faire pâlir Sebastien Loeb, Nachcar m’éclate les tympans en hurlant toutes sortes d’insanités que, chaste que je suis, je ne peux me résoudre à répéter ici. De mon coté, je me délecte de son fantastique rush droit dans le mur, à l’approche d’un virage. J’en profite alors pour lui griller la politesse, non sans me gausser de ses formidables talents de pilote et ignorant ses excuses ridicules et tirées par les cheveux : « Ouais mais putain, pour moi un losange rouge c’est un missile à tête chercheuse… pas un turbo, bordel ! ».

Rupture de stock

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Ah, un bonus en forme de toit… ça doit être pour retourner au garage, ou alors c’est un chapeau pour se protéger de la pluie ?
Même si je dois lui reconnaitre que les icones représentants les différents bonus ne sont pas toujours clairs, il faut bien admettre qu’une fois assimilées leurs différentes formes (Fallait pas sécher les cours de géométrie), leur utilisation est assez ingénieuse. Car contrairement à MK, on peut ici stocker ses bonus jusqu’au maximum de trois, afin de les utiliser dans l’ordre qui nous sied le plus et ainsi déclencher des combos de la mort qui tue. Et à l’amorce du troisième tour (oui, il m’en aura fallu deux pour commencer à comprendre leurs différents effets), j’ai enfin pu me la péter avec un enchainement spectaculaire de mines (pour blaster mes poursuivants) + turbo (pour larguer mes poursuivants) + bouclier (pour protéger ma place de mes poursuivants). Sauf que là encore, naviguer entre les bonus s’avère compliqué lorsqu’on est concentré sur la route qui défile à vive allure (non je ne cherche pas d’excuse). Du coup, mon super enchainement qui aurait du laisser tout le monde pantois, s’est transformé en turbo dans le mur alors que je voulais poser une mine dans un virage. Le choc m’a ensuite propulsé en arrière sur la mine que, malgré moi et dans la précipitation, je venais de lâcher. Enfin, mon bouclier a terminé de me ridiculiser en venant protéger mon épave encore fumante et à l’arrêt, des éventuels poursuivants pourtant déjà loin devant. Nachcar, quant à lui, en était rendu à inventer de nouvelles insultes pour qualifier les développeurs, quand l’un de nos concurrents vint à détruire sa caisse alors qu’il cherchait à déclencher la clé à molette qu’il avait pourtant économisé depuis la fin du premier tour. C’est cruel.

La grosse carotte

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Putaiiiiin, encore dernier… Hey attendez-moi les copains ! C’est censé être fun comme jeu.
Pour ne pas écorcher notre aura de mentors, inhérent à tous rédacteurs talentueux, on évitera de parler du classement final. L’important c’est d’avoir participé, non ? Mais pour vous mettre sur la piste, sachez que nous n’avons pas obtenu de médaille du mérite, décernées aux joueurs ayant pondu le meilleur tour, atteint la vitesse maximale ou ayant eu le plus de réussite avec ses bonus. Quelques courses plus tard, toujours aussi peu glorieuses, chacun d’entre nous débloquera de nouvelles bagnoles en atteignant les différents paliers dans la montée de niveau. Je savais que l’ancestral principe de la carotte pour faire avancer l’âne était une grande mode dans les shooters, mais je ne m’attendais pas à le voir débouler dans un jeu de caisses. Pour le coup, ce serait presque amusant. Oui, presque car il faut bien reconnaitre que Blur n’a rien d’un foudre de guerre auquel on prédit un avenir radieux. L’idée en soi est sympathique, mais la mise en pratique ne casse pas trois pattes à un canard. D’abord car même si c’est plutôt fluide et rythmé, le jeu souffre d’un design peu ragoûtant qui donne moyennement envie de s’y plonger. Ensuite et surtout parce que Bizarre est passé complètement à coté de son sujet, en nous proposant le tout premier Mario Kart aussi fun qu’un colloque de croque-morts dans la Creuse. Mettre trois bagnoles sur un circuit et leur coller des bonus aussi inventifs qu’un album d’Hélène Segara, ça ne fait pas tout les gars ! Bref, une fois encore on s’aperçoit que n’est pas Nintendo qui veut !
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