Il est toujours difficile de faire revenir une licence célèbre sur le devant de la scène, encore plus quand on n’est pas le développeur d’origine…
Max Payne 3 se déroulera 12 ans après l’intrigue du deuxième épisode. Max est désormais flic à la retraite mais garde du corps pour arrondir ses fins de mois, dépressif accroc aux cachetons et surtout vivant au Brésil. Des choix radicaux qui changeront indéniablement l’ambiance très marquée film noir de la licence culte. C’est pas une raison pour la massacrer.
L’essence même de Max Payne c’était ses fusillades, faut pas se leurrer. L’inventeur du Bullet Time tant repris par la suite excellait dans le défouraillage de méchants vilains moches. Aujourd’hui, la licence est dans les mains de Rockstar et non plus celles de Remedy. J’adore les productions des développeurs badass anglophones mais même s’ils ont beaucoup progressés dans le domaine, on ne peut pas dire qu’ils soient passés maîtres en représentation des fusillades instinctives et ultra jouables… De quoi s’inquiéter un peu pour Maxou, imaginez que les fusillades soient mal calibrées (jeu de mots même pas fait exprès)…
Le digne successeur de Max Payne sur PS360 c’est Stranglehold, écrit par John Woo dont la filmographie a inspiré le Bullet Time de Remedy, il bénéficiait à la fois de cet esprit Arcade explosif bien jouissif et d’une nouvelle idée formidable qui n’a encore jamais été reprise avec autant de brio : Les décors ultra destructibles. Ca venait bien appuyer la sensation d’Arcade dévastatrice et si Max Payne 3 avait la bonne idée de la reprendre, personne ne s’en plaindrait. Ok les mecs ?
Un système de cover dans Max Payne ? L’idée est risible mais Stranglehold en avait bien un sans ridiculiser le tout, on s’en sert deux ou trois fois pour souffler un peu avant de glisser sur un chariot en tirant ou de se balancer à un lustre en faisant s’écrouler les murs. Si Max Payne 3 tend plus vers le cover shooter, j’me suicide.
Les favelas brésiliennes comme terrain de jeu, bonne idée. Mais pour faire passer la pilule aux fans qui sont restés bloqués aux rues pluvieuses et glauques de New York va falloir être excellent. Première faille : Montrer des ennemis sur toutes les premières images qui portent des foulards. Pitié pas des terroristes ! ? Pas Rockstar, pas vous, vous n’êtes pas tombés dans ce cliché pourri ! ?
Max est accroc aux calmants et c’est annoncé comme un fait qui influe sur le gameplay. Si c’est pour justifier les bullet times, très bonne idée (ramasser des cachets pour avoir la sensation de ralentir le temps, pourquoi pas). Si c’est pour avoir autant d’impact sur le jeu que la schizophrénie de Lynch dans Kane & Lynch (c’est-à-dire : aucun, à part « coucou je suis schizophrène hihi »), vous pouvez vous garder votre idée à la con. Ne massacrez pas Max Payne 3 !
1 Commentaire
Ne massacrez pas… Max Payne 3
« …on ne peut pas dire qu’ils soient passés maîtres en représentation des fusillades instinctives et ultra jouables… », non là, je vois vraiment pas de quoi tu veux parler ?!…:o