NBA 2k9 met le parquet !

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Considérée comme la plus pointue des simulations sportives, la série NBA 2k revient dans un millésime 2009 prêt à mettre tout le monde d’accord.

Leçon d’humilité

Ça faisait un sacré bail que je n’avais pas touché à un jeu de basket. Le dernier en date devait être NBA Street 3, et avouez que malgré son niveau d’excellence, il n’a rien d’une simulation. Dans la série de Take Two, c’est la mouture 2006 qui avait eu mes faveurs je crois.

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La technique de dribbles est tellement évidente… pourtant elle demande une sacré maitrise.
Trois ans ont passé depuis ; autant dire un gouffre dans le domaine sans cesse plus technique de la simu. Relancez votre vieux FIFA 06 pour voir, vous comprendrez alors toute la portée de mes paroles écrits. Bref, c’est avec enthousiasme, mais aussi avec une certaine crainte que je me lançai dans une longue, très longue saison NBA. D’emblée, avant même de commencer à jouer, je suis tombé sur mon séant : Karl Malone et John Stockton ont pris leur retraite et plus aucun des joueur des Utah Jazz (mon équipe favorite à l’époque où je m’intéressais à ce sport) ne me rappelèrent qui que ce soit. Je me rendis alors compte que j’avais décroché du basket depuis bien plus longtemps que je n’osais le penser ; ce qui laissait présager d’une déconvenue d’avantage prononcée. C’est limite si je ne m’étonnais pas de l’absence de Larry Bird aux Celtics, c’est dire !

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Ni vu ni connu j’t’embrouille… je ne compte plus le nombre de fois où l’I.A. m’a enrhumé.
Une fois sur le parquet, cerné par des hordes de supporters survoltés, je pris encore plus la mesure du gouffre en question ; plus semblable au Grand Canyon qu’au puits du fond de mon jardin (je n’ai ni puits, ni jardin ceci dit). A la fin du temps réglementaire, en niveau pro (le niveau de difficulté suivant le niveau débutant) mon adversaire pourtant contrôlé par une machine qui voit des petits cercles rouges chaque fois qu’elle réfléchit trop, m’infligeait un cinglant 69 à 42. Impossible que je me mette en niveau débutant, c’est que j’ai de l’orgueil mine de rien… Même s’il est vrai qu’il s’est fait fouler au pied par la console. C’est alors que, plein d’humilité (et après m’être brisé les phalanges sur les murs de mon appartement), je me résolu à faire un tour du coté de l’entrainement. Grand bien m’en prit car c’est alors que je découvris l’incroyable degré de technicité de ce jeu où limite chaque rebond du ballon sur le parquet, chaque déplacement des cinq grands dadets en shorts, se doit d’être maitrisé. Car il y a douze milles façons de tirer au panier ou de faire une passe… c’est tout juste s’il n’est pas nécessaire de combiner six boutons pour boire son Gatorade à la mi-temps.

Dans la douleur

Bref, si comme moi vous découvrez ou redécouvrez la série avec cet opus, dirigez-vous directement vers l’entrainement. Apprenez tous les mouvements par cœur et pratiquez jusqu’à vous sentir à l’aise avant de vous lancer dans l’enfer d’un match.

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Chaque variante de tir, ou presque, est contrôlée par le joueur.
C’est un conseil qui sauvera à coup sûr votre santé mentale, croyez moi… et encore ! Car malgré tout, même si j’ai senti du mieux dans mon jeu lorsque je revins sur le parquet, j’ai cependant eu toutes les peines du monde à briller comme je l’aurai espéré. Après sept rencontres, mes pitoyables résultats parlaient d’eux même, affichant une maigre victoire contre six lourdes défaites. Mais dieu que cette victoire fut belle ! C’est un véritable soulagement, mêlé d’excitation et de jubilation orgasmique lorsque la cloche retenti sur un score qui vous est favorable. En tout cas, mes voisins se souviendront éternellement de mon cri de bête qui fit trembler tout le bâtiment comme s’il allait s’écrouler.

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Hey m’sieur, m’sieur… not’ balle… rendez-nous not’ balle siouplais. Allez quoi… soyez sympa.
Bref, NBA 2k9 est une pure merveille, un chef d’œuvre du jeu vidéo qui ne cesse d’impressionner par sa technicité, ses animations ahurissantes, sa vie qui semble grouiller sur le parquet pendant et en dehors du temps de jeu et ses modes complets et foisonnants. A bien y réfléchir, le seul reproche que je pourrais lui adresser est récurrent à tous les jeux de basket auxquels j’ai joué depuis les premiers NBA Live sur Megadrive : Les classements individuels ! Comme toujours, les joueurs des équipes contrôlées par l’I.A. affichent des statistiques basées sur des scores réalistes pour un match de basket-ball. Or, lorsqu’on joue des parties limitées à un temps raisonnable (surtout avec une saison qui s’étend sur 82 matchs, hors play-off), il est tout bonnement impossible de rivaliser avec les meilleurs scoreurs, passeurs, rebondeurs et intercepteurs de la ligue. Pourtant, lorsqu’on est le genre de gars attiré par une simulation pointue, j’ai du mal à croire qu’on ne soit pas également obnubilé par les résultats individuels de ses ouailles. Mais bon, c’est un détail qui à peine à se faire entendre, compte tenu de la qualité exceptionnelle du produit dans son ensemble.

Un jeu qui demande patience, dévotion, humilité et esprit de sacrifice, qui ne conviendra donc pas à tous les types de joueurs. Mais si vous êtes un compétiteur né, un fan de basket ou un adepte des simulations sportives, vous trouverez en NBA 2k9, l’un des plus excitants jeux de ces dernières années.

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