Cette année, en plus d’aligner le gameplay le plus abouti et la réalisation graphique et sonore la plus réaliste, NBA 2K fait revenir Michael… un coup dur pour la concurrence.
Comité d’accueil
Chaque année, le moment précis où j’enfourne le DVD de NBA 2K dans ma console a une saveur particulière. Bouillonnant d’impatience, je scrute la barre de progression de l’installation du jeu sur mon disque dur sans jamais détourner le regard. Après quelques minutes d’attente, je peux enfin lancer la bête… pas pour longtemps, la sempiternelle mise à jour du lancement me pousse à patienter encore une minute ou deux avant de voir apparaitre la bouille de Michael (ouais, on est intimes) et la sacro-sainte mention « Appuyez sur Start ». Ce que je m’empresse de faire, me demandant dans le même temps si je dois d’abord passer par la case match classique, histoire de me faire la main sur les nouveautés du jeu, ou si j’embrasse directement une carrière solo dans l’excellent et incontournable mode Mon Joueur.
Je ne me pose pas la question bien longtemps. Car sitôt les habituelles mises à jour d’effectifs téléchargées (qui contrairement à Fifa, sont gratuites), me voilà transporté en 1991, au cœur de l’United Center de Chicago, pour la présentation en grandes pompes d’une équipe devenue légendaire : Pippen, BJ Armstrong, Grant, Cartwight et bien entendu, sa majesté Air Jordan. En face, on n’est guère impressionné. Il faut dire que le cinq majeur des Lakers n’a pas grand-chose à envier aux Bulls : Dlivac , Worthy, Perkins, Scott et le grand Magic Johnson aux commandes. Sans l’avoir demandé, je suis propulsé dans ce qui demeure sans doute la plus grande finale NBA de l’histoire. Va falloir se montrer à la hauteur…
Round d’observation
Presque immédiatement, les automatismes reviennent. Il faut dire que je m’étais un peu essayé à la démo, sortie un peu plus tôt. Mais surtout, même si le jeu a gagné en fluidité et a amélioré quelques détails de gameplay, les mécaniques restent identiques. Du coup, après deux ou trois attaques, me voilà paré pour en faire baver à Johnson et ses copains… motivé comme jamais. Inconsciemment, toutes mes passes se dirigent vers un Jordan incroyable d’aisance et c’est avec un plaisir indescriptible que je constate que jamais un jeu de basket ne m’avait à ce point donné l’impression d’être Michael. C’est limite si je ne tire pas la langue quand je plante un dunk monstrueux sur la tête d’un Dlivac abasourdi.
Mais les Lakers jouent bien, ces salauds. Johnson organise le jeu à merveille et je me fais surprendre à plusieurs reprises à force d’interceptions manquées, de marquages laxistes et de présence fantomatique au rebond. Le jeu défensif a clairement progressé et rend les choses plus compliquées encore qu’elles ne l’étaient déjà par le passé. Et face à de tels adversaires, ça ne pardonne pas. D’autant plus que le premier défaut du jeu apparait, à savoir les interceptions qui se multiplient, la plupart sur des passes pourtant faciles. Cela se règle très aisément dans les options, en baissant de quelques points le taux d’interception de l’équipe adverse, mais pour l’heure je vais devoir m’y accoutumer et prendre moins de risque.
Le pire et le meilleur
Au fil des minutes, je prends de l’assurance. Michael est impérial, Scottie Pippen n’est pas en reste et BJ Armstrong enfile les trois points comme d’autres les perles. Le nouveau système de dribble isomotion est grisant, et plus accessible que l’année passée. Les Lakers en font les frais, tant Jordan et les siens font tourner des têtes avec leur jeu fait de circulation rapide du ballon, de feintes et de pénétration. Même les demandes d’écrans semblent plus efficaces, en tout cas plus intuitives, que dans les précédentes moutures. A la mi-temps, les Bulls rentrent aux vestiaires avec dix points d’avance ; le titre leur est promis !
C’était sans compter sur le réveil de Magic Johnson, et un peu il est vrai sur ma légendaire baisse de régime en fin de match (allez savoir pourquoi, j’ai toujours tendance à flancher dans le dernier quart). Après un troisième quart temps équilibré, Chicago sombre et multiplie les erreurs techniques, les tirs forcés, les balles perdues… Les Lakers en profitent, emmené par un Johnson étincelant à qui tout réussi. Trois paniers ratés et deux interceptions stupides plus tard, Los Angeles a refait son retard. Ils finissent même par passer devant après une balle perdue tellement bêtement que j’en hurle de rage. 66 – 64, il reste 3,4 secondes… Il est temps d’entrer dans la légende.
Perpétuer la légende
Bien entendu, le coach siffle un temps mort et après un laïus qu’on imagine aisément ressemblant à quelque chose comme « Passez le ballon à Michael et priez », les Bulls reviennent sur le parquet pour briser ce suspense insoutenable. Grant effectue la touche en direction de Jordan, qui feinte à droite puis déborde à gauche… Los Angeles a parfaitement lu la tactique (en même temps elle est tellement flagrante) et viennent défendre à deux, obligeant sa Majesté à s’excentrer d’avantage. Soudain le compteur s’emballe, on entre dans la dernière seconde, Michael Jordan s’élève et tire en déséquilibre total, derrière la ligne des trois points…. Panier !
Dans une furia sonore monstrueuse, les Bulls remportent le titre NBA sur le score de 67 à 66, sur un panier magistral de MJ. Et pendant que ma console m’affiche fièrement le succès du panier sur le buzzer, j’exulte de joie en sautant sur le canapé, levant les bras au ciel et pleurant à chaudes larmes : « Dieu que ce jeu est bon ». Je ne pouvais clairement pas mieux commencer ma saison 2010/2011 que sur une victoire comme celle-ci. En un seul match, le premier de surcroît, NBA 2K11 vient de m’envoyer dans la gueule que cette année encore, le roi c’était lui ! Et la suite lui donnera raison…
Encore une fois, NBA 2K s’octroie le titre de simulation sportive de référence, avec quelques décennies d’avance sur ses concurrents. Et le retour de MJ n’est pas fait pour arranger les choses ; NBA Elite en a même fait les frais…
4 Commentaires
NBA 2K11, quand la légende côtoie la légende
Et genre le mec il fait son test du jeu sur un seul match 😀
NBA 2K11, quand la légende côtoie la légende
Non, mais un seul match suffit à traduire l’intérêt du jeu. Sinon je peux faire une fiche technique, avec le détail du gameplay, des modes, des graphismes et tout. Comme ça chaque année on aura le même test. Je rêve… c’est celui qui n’arrête pas de gueuler parce qu’il ne veut pas que le site devienne un guide d’achat qui vient me prendre la tête quand je change un peu la formule classique du test d’un jeu de sport.
NBA 2K11, quand la légende côtoie la légende
J’étais sûr que t’allais réagir au quart de tour :p
NBA 2K11, quand la légende côtoie la légende
Un test qui illustre à merveille ce que j’ai ressenti en jouant à cette introduction justement captivante ! J’aime ce genre de jeu qui te fait oublier que tu es devant un jeu vidéo; les émotions que tu ressens, le stress, les sueurs froides et la joie qui éclate lorsqu’on réussit une action contre le buzzer ! Y’a rien d’autre à dire, tout a été dit.