Si vous êtes un gros fan de la saga, ce look typé manga va vous faire hurler de douleur.Si, comme moi, vous êtes un vieux de la vieille, le nom Might & Magic ne vous sera pas inconnu. En effet, il s’agit d’une série fleuve, débutée au milieu des années 80, mettant en scène des batailles rangées entre monstres et races tout droit issues de la mythologie heroic-fantasy. A l’origine, je voulais vous servir un superbe article de la mort qui tue, revenant sur la saga complète, avec ses (enfin son) spin-off en vue FPS, Dark Messiah of Might & Magic. Mais la flemme d’après-fêtes m’ayant rattrapé (je n’étais pas parti bien loin ceci dit), vous vous contenterez d’un court paragraphe en préambule de ce test. Estimez-vous heureux ! Sachez donc que la série a connu neuf épisodes (+ add on), mêlant stratégie et jeux de rôles, un spin off FPS sur PC et consoles (la version PC étant top et la console moisie) baptisé Dark Messiah of…, ainsi que quelques dérives comme Heroes of.., Crusader of… ou, le toujours aussi étonnamment nommé Warrior of…( sur PS2). La grande constante du jeu, hormis son univers et excepté le FPS, ce sont ses déplacements case par case sur la carte du monde ; une caractéristique emblématique de la série qui parait pourtant tellement ancestrale qu’elle en deviendrait presque ridicule. D’ailleurs, ce Clash of Heroes sur DS, en reprend à son tour le principe. Mais c’est à peu près le seul point commun qu’il partage avec ses ainés tant le titre a bouleversé ses codes.
On se déplace dans les environnements case par case mais en temps réel. Oui je sais, c’est débile mais j’y suis pour rien.L’univers pour commencer, est bien plus enfantin. Alors non, il ne s’agit pas de combattre de méchants orcs en tutus avec une petite fille qui joue à « un, deux, trois soleil » pour faire fuir les vilains, mais l’atmosphère relativement adulte des épisodes originels n’est plus qu’un lointain souvenir. Plus que l’univers encore, c’est le gameplay qui a subit une petite révolution. Car de simili jeu d’échec, la licence est devenu une sorte de mix entre un tetris-like et un jeu de stratégie. Bon, dis comme ça je m’aperçois que ça fait un peu péjoratif, mais en fait pas du tout. D’ailleurs tiens, je vais en profiter pour balancer un peu sur les points noirs comme ça, le reste de ma diatribe sera exclusivement consacrée à du lançage de fleurs dans les règles de l’art. Donc, pour faire court, je n’ai pas bien compris l’intérêt du mode solo qui aurait pu être plus intelligemment monté. Car s’il s’attèle à nous faire découvrir chacune des races pour nous familiariser avec leurs particularités avant de se lancer dans de folles parties acharnées sur le multijoueur, il en oublie de nous garder en haleine. La faute à une histoire peu engageante et un déroulement de l’action qui nous force à revenir aux bases, et tout l’ennui qui en découle, à chaque changement de chapitre/personnage.
Toutes les unités sont différentes et offrent différents niveaux d’attaque, de défense, de chargement et de pouvoirs spéciaux.Voilà, maintenant promis, je ne dirais que du bien de ce jeu (c’est cette page et uniquement celle-ci qu’il faut linker à Ubisoft quand on leur demandera le chèque). Vous dirigez donc un petit personnage à l’écran, case par case mais pas au tour par tour (c’est là que c’est débile… oups j’avais dit que des fleurs !), généralement accompagné d’un second, voire d’un troisième (personnage… je sais on s’y perd avec toutes ces virgules et ces parenthèses) qui vénèrent jusqu’à l’air que vous respirez, sur une carte représentant une forêt, une ville fortifiée, des catacombes lugubres, et autres joyeusetés auxquelles les multiples jeux/films/romans du genre (rayez les mentions qui vous semblent inutiles) nous ont habitué (vous pouvez reprendre votre respiration). Vous récoltez ainsi toutes sortes de matières premières (bois, or, métal) clairsemées innocemment ça et là dans les niveaux. Vous taillez le bout de gras avec quelques NPC qui trainent, vous recrutez de nouvelles unités pour votre armée et vous pouvez même faire quelques quêtes annexes pour garder la forme. Mais là où ça devient intéressant, c’est lorsque vous rencontrez, au hasard d’une case, un vil ennemi embusqué qui cherche la bagarre.
Réalisez un maximum de chaines verticales et horizontales, selon divers critères bien particuliers, pour faire pleurer votre adversaire.Le jeu se transforme alors en puzzle game façon Puzzle Bubble et autres Meteos où, pour anéantir l’ennemi, vous devrez former des combinaisons de trois ou cinq unités de même type et de même couleur. Chacune de ces unités ont des caractéristiques qui leurs sont propres. Et comme elles sont super nombreuses (puisque différentes pour chaque race), je ne vais pas perdre mon temps à les énumérer. Sachez juste que certaines peuvent passer par-dessus un mur ennemi, que d’autres vont drainer la vie du joueur ou d’autres encore réduire les tours de chargement. Le but du jeu, la plupart du temps, c’est d’envoyer ses troupes de l’autre coté de l’écran et d’atteindre l’extrême opposé de votre camp, illustrant la barre de vie du joueur adverse. Toutefois, lorsqu’une combinaison est réalisée, celle-ci met un certain nombre de tours avant d’attaquer (variable en fonction des unités). Toutes sortes de chaines sont cependant possibles pour réduire cette attente ou accroitre sa puissance. Le tout est donc de jongler avec les unités disponibles sur le terrain de jeu afin de se protéger au mieux et d’attaquer là où ça fait mal… et de préférence, en masse.
Certaines missions varient. Ici, il faut protéger le gland (pas de commentaires salaces bande de pervers !).Les plus observateurs d’entre vous auront sans doute remarqué le « la plupart du temps », lorsque je parlais d’envoyer ses troupes sur la jauge de vie adverse. Non, ami lecteur attentif, ce n’était pas dit avec désinvolture et légèreté histoire d’habiller un peu ma prose de quelque subtiles effets de style (pas comme là quoi). Il arrivera effectivement que, de temps à autres, l’objectif ne soit pas d’atteindre le bord opposé (le haut de la console en fait), mais d’éliminer certains ennemis spécifiques, de venir à bout d’un redoutable boss ou encore d’actionner des mécanismes ancrés sur des points bien précis de l’écran. Du coup, cette diversité dans les missions permet de varier un peu les plaisirs et de ne pas s’enfoncer dans la lassitude d’une opération répétée à l’infini. Cette redondance dans les parties se voit également cassée par une progression intéressante dans les chapitres, où l’on découvre une à une de nouvelles unités de plus en plus puissantes. Mais aussi et surtout, par les nombreuses races jouables au fil de l’aventure. Bon, comme je le disais précédemment, c’est toujours un peu frustrant de se retrouver avec des unités niveau fillette lorsqu’on démarre un nouveau chapitre avec un nouveau personnage/race, alors que deux secondes avant on explosait un boss avec une attaque de malade lancée par une putain d’unité tellement balèze que t’as le zizi tout dur quand elle débarque dans ton armée. Mais bon, on finit par s’y faire et le plaisir de la (re)découverte ne met pas bien longtemps à faire son effet.
Bah non ! J’ai claqué mes économies pour me payer ce jeu rien que pour flâner dans les bois, qu’est ce que tu crois ?!Bref, il resterait beaucoup de choses à dire pour faire le tour de toutes les possibilités stratégiques qu’offre le jeu. Je n’ai pas parlé de la création de mur, de remparts, des pouvoirs spéciaux des héros ou des items qui modifient capacités et paramètres de jeu. Je m’aperçois même que je n’ai même pas évoqué le fait que le jeu se déroule en tour par tour, avec des points d’actions qu’on peut multiplier en faisant des chaines. Mais au final, je pense que rentrer trop dans les détails ne ferait que vous embrouiller plus encore que vous ne l’êtes déjà. Je ne saurais donc que vous conseiller de vous jeter sur le jeu si vous en avez la possibilité ou de kidnapper la DS de votre meilleur ami sous couvert d’un quelconque groupuscule terroriste s’il en a une. Je vous garantis que si vous n’êtes pas totalement réfractaire à un peu de réflexion dans un jeu vidéo (oubliez si Serious Sam vous fait mal à la tête), vous serez conquis par ce jeu sorti d’un peu nulle part, qui n’a bénéficié d’aucune (ou presque) campagne de communication, ni auprès des joueurs, ni auprès de la presse, et qui pourtant met sévèrement à l’amende un sacré bon paquet de blockbusters.
Certes, il n’avait vraiment pas besoin de s’appeler Might & Magic et traine encore quelques défauts, notamment dans sa progression frustrante, mais mine de rien, ce petit Clash of Heroes en a gros sous le capot : Un système de jeu tactique, intelligent, original et foutrement addictif.
1 Commentaire
Frensoaa écrit :
Might & Magic Clash of Heroes, le retour d’une série culte Faut pas oublier qu’Heroes est déjà un spin-off de la série Might and Magic originale, qui elle est une série de jeu de rôles en vue subjective, assez oubliable mais sympathique de temps en temps.
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1 Commentaire
Might & Magic Clash of Heroes, le retour d’une série culte
Faut pas oublier qu’Heroes est déjà un spin-off de la série Might and Magic originale, qui elle est une série de jeu de rôles en vue subjective, assez oubliable mais sympathique de temps en temps.