La vie d’un joueur est plus mouvementée que celle de n’importe quel aventurier, sportif ou autre tueur à gage de mes deux, du coup on a des tas de moments nous ayant marqués à raconter le soir au coin du feu, sur Polygamer.
Cet article est purement basé sur la branlette, ça me changera… J’y tente de vous faire partager quelques-uns (pas tous, y en a trop) de mes moments favoris traversés dans ma vie de joueur, même s’ils ont mal vieilli ou autre, le souvenir reste intact, je vous emmerde. N’hésitez pas à faire de même, c’est le but.
Flashback et son intro
Aaaaah l’intro de Flashback… *penchage de tête en arrière, écumage de lèvre, perdage de pensée dans un souvenir nostalgique* Comment réussir à vous expliquer le plus justement possible le ressenti éprouvé lors de la toute première fois que je l’ai vu, dans ma Megadrive, les yeux grands ouverts, la bouche ouverte qui ne laisse s’échapper que des « putain, putain, putain ». Cette moto volante m’aura fait fantasmer comme beaucoup de gamins de mon âge à l’époque, même qu’on s’imaginait avoir la même dans le futur, en l’an 2000…
Un but d’anthologie
Moi et les jeux de foot ça remonte à loin, très loin. Kick Off devait être un des premiers auquel j’ai joué mais à vrai dire je n’en suis plus très sûr. Ce qui est sûr c’est que je ne peux pas ne pas avoir le dernier jeu de foot dans ma console, c’est obligatoire, indissociable. A une époque où « sauvegarder ses ralentis » tenait de la science fiction ou du fantasme absolu, je me souviens très bien avoir marqué un but d’anthologie sur FIFA 96 (sur Megadrive encore, il me semble), tellement anthologique que j’en avais fait le croquis pour le raconter à mes petits enfants. Malheureusement j’ai du le perdre dans un déménagement (j’aurais adoré pouvoir vous le scanner), donc je vais vous le raconter. Impossible d’avoir une bribe de souvenir sur le nom du joueur ou même de l’équipe mais j’ai encore l’action en tête comme si je venais de la réaliser. Ca part d’une superbe frappe sur le poteau qui me revient aux abords de la surface et je la reprend en… coup du scorpion (FIFA spirit…), ça fini dans le but et j’ai failli me pisser dessus de bonheur. Dans le même genre d’idée, sur FIFA 98, chez un pote (mec si tu passes par là fait nous signe), on jouait dans la même équipe, l’OM. J’avais le ballon avec Dugarry (l’exploit est d’autant plus remarquable) à la mi terrain et je lui fais « chiche je tire », il me met au défi, je tire, je marque… Parfois quand je recroise ce pote pour une partie de PES on en parle encore. N’empêche on disait FIFA très arcade à l’arrivée de PES mais je n’ai jamais mis autant de but en un match que dans Adidas Power Soccer sur PSone avec un Brésil Vs Canada… 33 à 1…
Shenmue 2 et sa balade en forêt
Shenmue 2 dispose d’innombrables scène cultes, je ne vais en relever qu’une, celle à la fin du jeu où l’on se retrouve à suivre Shenhua en pleine forêt avec une succession de QTE où l’on doit sauter au dessus de ravins et esquiver des troncs d’arbres couchés. Ca parait très con à dire comme ça mais une fois arrivé à ce passage, on venait de vivre des aventures assez intenses à se bastonner la gueule avec une bonne centaine de bad boys, parcourut plusieurs villes, découvert un nouveau pays, fait des dizaines de courses poursuites et nous voilà en pleine forêt avec une fille toute gentille à sauter par-dessus des troncs d’arbres sur une musique toute douce. Il flottait dans l’air une poésie assez déroutante, et puis ça marque la transition entre la grosse action/aventure et ce mysticisme bluffant de la toute fin de Shenmue 2, rhaaa vivement Shenmue 3.
Conker et son humour
Conker (Bad fur day sur N64 comme, bien sûr puisque c’est le même jeu, son remake Live & Reloaded sur Xbox) déborde lui aussi de scènes cultes mais il m’est beaucoup plus difficile d’extraire un passage plutôt qu’un autre. C’est juste le jeu le plus drôle qui existe, une sorte d’hommage ludique à Tex Avery saupoudré de touches absurdes, de parodies… Comment dire, à un moment on se regarde jouer et on éclate de rire à se voir pousser des boules de merde, affronter un caca géant qui chante, pisser sur des diablotins enflammés pour les éteindre etc… Mémorable.
Condemned et son doigt coupé
Pour conclure (du moins pour aujourd’hui), passons à un jeu plus récent. Le premier Condemned m’a traumatisé, et c’est aussi comme ça qu’on peut se souvenir d’un jeu, en regardant son boîtier fébrilement en repensant à tous ces moments où l’on a sursauté comme un connard. Un de mes passages préféré n’est pourtant pas vraiment effrayant, plus choquant en quelques sortes. On passe tout le jeu à traquer un serial killer (ou plutôt à se faire traquer en fait) et puis arrive inévitablement le face à face. Et notre héros, Ethan Thomas, s’en souviendra à vie, de ce face face, puisqu’il y perd un doigt. J’ai beau cherché, c’est extrêmement rare de voir un héros de jeu vidéo se faire maltraiter comme ça, du coup ça marque, arrivé à la scène je ne pouvais pas croire qu’il allait vraiment se faire couper un doigt d’ailleurs. J’étais persuadé qu’il allait se passer quelque chose, en bon petit gamer que je suis, tellement habitué à jouer un héros qui ne souffre jamais autrement que lorsqu’on le fait perdre.