Je ne vais pas vous énumérer les RPG créés par Bioware par le passé. Vous savez bien qu’ils ont tous été au minimum bons, donc pour Mass Effect on en attendait pas moins. Je dirais même qu’on en attendait bien plus. Hé ouais. Mais bon…
Ne jamais sous estimer le pouvoir des mots
Et pour la première fois dans l’histoire du jeu vidéo, les dialogues sont vraiment vivants. Comme pour beaucoup de RPG plusieurs choix de réponses interviennent sauf qu’ici la roue des dialogues s’affichent avant la fin des propos de votre interlocuteur et vous résume en quelques mots ce que votre héros va pouvoir développer avec sa voix suave. Ce qui fait que si vous vous démerdez bien vous avez des réponses du tac au tac et vous n’aurez jamais autant eu l’impression d’interagir dans une vraie de vraie discussion. Pas juste un « appuie sur A pour montrer que t’es jouasse » et ça, c’est bien.
Sortez (à) couvert. Quoique non c’est pas utile en fait.
Ceci dit les combats de Mass Effect sont bien plus portés vers l’action que dans n’importe quel autre titre de Bioware. Reprenant le système de cover typiquement jeu de gunfight moderne, ne disposant que d’armes à feu (et de pouvoirs magiques façon Force bien sûr) et étant réellement temps réel (même si la pause assignation est toujours possible), les bastons n’ont plus vraiment l’air de celles d’un RPG classique et ce n’est pas désagréable. Si ce n’est que notre approche sera quasi toujours la même là où KotOR pouvait être plus varié grâce au mélange sabres/armes à feu/Force. D’autant plus que l’I.A alliée (les coéquipiers ne servent vraiment à rien) et celle ennemie étant à chier il n’y a vraiment pas de stratégie à adopter, suffit d’artiller ou même de foncer crosse en avant. Bon et puis attention hein, ne vous attendez pas non plus à la souplesse et aux animations d’un Gears of War…
Ha, on a retrouvé le balai !
Si encore on pouvait taper la causette avec la totalité des PNJ ça ferait une excuse mais ce n’est pas le cas. La sensation de ridicule atteint son paroxysme lorsqu’on est dans la Citadelle, sensée être LA grosse mégalopole du jeu, où il doit tout au plus y avoir une trentaine de PNJ en tout dans des endroits séparés (par des ascenseurs bien sûr…) et où plus de réalisme sonore de la part des développeurs nous aurait presque fait entendre l’écho résonner lorsqu’on parle… Le gros bar de la Citadelle est aussi grand que le petit bureau de Poste pas loin de chez moi (et au moins mon bureau de Poste est blindé de monde, lui)… Au secours…
Piquer du nez dans l’espace
En se concentrant uniquement sur la quête principale il y a aussi, malheureusement, quelques baisses de rythme avec des obligations d’aller retour rendus pénibles où on va se taper 3 longs ascenseurs d’affilés juste pour dire 3 mots à quelqu’un qui va finalement nous redonner rendez-vous à l’opposée de la carte parce que plus sûr… Avec ça, ne comptez pas plus de 15 heures d’aventure principale (si vous avez le courage de faire toutes les quêtes secondaires là vous pouvez tripler la durée de vie facilement). Au final pour le premier épisode d’une trilogie annoncée, Mass Effect dispose d’un background solide, d’une chouette histoire, d’un gameplay bien rodé, d’un doublage génial et d’un système de dialogue passionnant mais ne pourra pas se permettre de faire un copier/coller technique à l’avenir tant elle est déjà à la limite de l’acceptable… On croise les doigts.
On va faire comme si de rien n’était et ne retenir que ce qui mérite de l’être dans Mass Effect qui restera de toutes façons un bon RPG. Pour sa suite ça sera une autre histoire…