Vous êtes mort de façon héroïque mais la déesse de la mort vous offre une seconde chance. Battez vous contre d’autres héros afin d’espérer être ramené parmi les vivants. Pour cela il faudra être le meilleurs.
Depuis le succès monumental de Hearthstone on voit apparaître un nouveau jeu de cartes numérique toutes les semaines. On note aussi depuis quelques années un regain d’intérêt pour les jeux de cartes à collectionner (ou non) avec des vraies cartes en vrai carton. Les gens de chez Malkyrs Studio se sont dit qu’il pourrait être intéressant de mixer les deux.
Malkyrs est donc un jeu de cartes à collectionner nécessitant l’utilisation d’un ordinateur (ou très bientôt d’une tablette). En effet à la manière des figurines Skylanders (et autres) il faudra poser les cartes sur un portail (lecteur NFC) afin de les voir se matérialiser à l’écran… mais pas que…
Alors j’entends déjà de nombreuses personnes râler en disant que ce n’est pas la première fois que l’on voit ça, que, par exemple, The Eyes Of Judgment sur PS3 proposait déjà de donner vie à l’écran à nos cartes. Oui mais non, parce que The Eyes of Judgment était limite jouable uniquement avec les cartes (j’exagère à peine). Le numérique n’apportait pas grand chose de plus que de beaux effets visuels et une modélisation à l’écran de nos invocations. Le gameplay n’en était que peu modifié, tout juste utile pour calculer les points de dégât et afficher les points de vie. Malkyrs pousse l’idée bien plus loin en rendant indispensable l’utilisation d’un support numérique.
Comment on joue ?
Les règles du jeu sont extrêmement simples. Contrairement à la plupart des jeux de cartes, il n’y a ici pas de pioche. Toutes les cartes sont disponibles, visibles et jouables dès le début de la partie. Lors d’un tour, on joue une carte dont le coût est inférieur ou égale aux points d’action disponibles. Avant que les effets de notre carte ne s’activent, l’adversaire en joue également une, lui permettant ainsi de parer/esquiver/réduire l’attaque s’il le désire. S’il ne le désire pas (ou ne le peut pas), il joue un autre type de cartes et subit la totalité des dégâts. Certaines cartes avec des effets instantanés modifient quelque peu cette règle. La partie continue comme cela jusqu’à ce que l’un des deux joueurs mette le champion de son adversaire KO. On peut difficilement faire plus simple.
Règles simples mais premières parties déroutantes. Tout d’abord il faut savoir que les cartes ne contiennent pas de texte. N’y figurent que leur coût, leur type et leur nombre maximum d’utilisation. Pour connaître leurs effets, il faut les passer sur le lecteur NFC afin que ceux-ci s’affichent à l’écran. Au départ c’est vraiment perturbant mais on retient finalement assez rapidement les capacités, notre deck étant composé d’une dizaine de cartes seulement.
Et le numérique là-dedans ?
Par exemple, un tour de jeu est limité à 30 secondes, pas une de plus ! Certaines cartes permettant d’influer sur le temps imparti (de manière négative pour l’adversaire tant qu’à faire) cela paraît difficile à gérer sans bécane avec de l’électronique dedans. Idem pour les effets des cartes. Tout est à base de pourcentages. On est d’accord que calculer de tête, de manière précise et rapide pourrait vite se révéler compliqué et chiant (en même temps je suis une couille en mathématique) ? Le numérique ajoute également la possibilité de gérer facilement des effets sur plusieurs tours. Bien utile aussi pour mémoriser le nombre de fois où l’on a déjà été utilisé une carte, celles-ci ayant une limite d’activation.
Mais la grande idée de ce jeu est son principe de cartes évolutives. Au fur et à mesure des parties on gagne de l’expérience. Cette expérience permet d’améliorer les cartes actions. Les puces contenues à l’intérieur de celles-ci leurs donnent la possibilité d’évoluer. Oui, toutes les cartes pourront être améliorées via un arbre de compétence. De quoi surprendre les adversaires !
Il en va de même pour les Champions. Ceux-ci ont également un arbre de compétence plus fourni que ceux des cartes actions qui permet d’orienter son style de jeu. Les faveurs divines sont aussi des récompenses que l’on acquiert au fur et à mesure des parties. Celles-ci sont utilisées afin d’acheter des reliques qui, une fois équipées, donneront des capacités/attributs spéciaux aux champions.
Le jeu parfait ?
Malkyrs est une grande réussite. Même s’il demandera un petit temps d’adaptation, même s’il demandera un petit investissement personnel afin de retenir les capacités des cartes lors des premières parties, le jeu se révèle finalement simple, rapide et tactique. Une partie durant une dizaine de minutes grand maximum, il est facile d’enchaîner les affrontements afin de parfaire son deck et de tester ses combos. Le jeu a aussi l’avantage de ne pas proposer une bête repompe de EarthStone comme on en voit des dizaines depuis quelques temps. Le système de jeu est vraiment très différent et malin. L’activation différée des actions laissant l’opportunité de parer une attaque est une très bonne idée. La pression du timer apporte une sympathique petite touche de stress. Il est également important de gérer correctement et surveiller l’utilisation de ses cartes, la plupart étant à usage limité. De l’optimisation quoi. Optimisation aussi des points d’action. Ceux n’étant pas utilisés étant disponibles pour la prochaine action. Pour bien faire les illustrations sont très belles, voire carrément classes pour certaines (même si l’univers est très classiques).
Au rayon “c’est un peu gênant ça” on sent assez rapidement la nécessité d’acheter des boosters afin de parfaire notre deck et d’apporter un peu de variété aux parties. Avec 10 cartes dans un starter on a vite fait le tour des combos possibles. Et la facture peut vite monter. Ça, c’est un peu le gros problème de tous les jeux de cartes à collectionner ceci dit. Je pense aussi que le rapport prix/quantité de matos pourra en freiner quelques-un. Alors oui le pack de démarrage ne contient “que” 11 cartes + un lecteur NFC MAIS les cartes sont en plastique épais (genre carte de crédit) avec une puce à l’intérieur. Ce ne sont pas de simples bouts de carton joliment illustrés.
Malgré ces quelques défauts surtout liés à l’ergonomie, il serait dommage de passer à côté de Malkyrs. Le studio assurant un très bon suivi et le jeu étant en constante évolution, aucun doute que tout ceci sera réglé avec le temps. Si vous voulez une expérience jeu de cartes très différente des productions actuelles je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur cette petite production Normande qui fait plaisir.
2 Commentaires
Malkyrs, le jeu de carte évolue
Bonjour !
Super analyse de Malkyrs, assez agréable à lire et rapportant bien le fonctionnement du jeu.
Le prix est presque bon, on sera plutôt à 49,90€ 😉
En revanche, j’ai l’impression que vous n’avez pas vu le mode prévisualisation en jeu, qui permet de scanner une carte pour voir son effet avant de la jouer =) Pas besoin de retenir tous les effets de cette manière ! (et je vous jure qu’en 30 secondes on a le temps)
En ce qui concerne l’explication des icônes, le pack de démarrage est également fourni avec un feuillet qui donne les informations nécessaires à la compréhension de base des icônes qu’on trouvera sur les cartes. Ainsi, on peut déjà savoir globalement si le deck sera agressif ou non ou même orienté magie avant même d’avoir lancé le premier didacticiel.
Bonne journée !
Malkyrs, le jeu de carte évolue
Merci pour les retours.
Pas compris la remarque sur la prévisualisation. Je dis justement que c’est le seul endroit ou l’on peut voir à quoi correspond un mot clef.
Et concernant le feuillet il n’était pas présent dans ma boîte. Je fais un petit ajout correctif.