Le petit bijou de Frontier nous revient pour un deuxième volet toujours aussi magique, à la découverte des mélodias.
Sports d’hiver
Quelques semaines après notre test du premier LostWinds, voici venir celui de sa suite, sorti récemment sur le Wiiware pour la modique somme de 10 euros. On y retrouve Toku et Enril, l’esprit du vent, dans une nouvelle quête qui les mènera à l’antique cité des Mélodias, sur les traces de la mère de Toku partie seule vers les montagnes. Et c’est avec un réel plaisir que l’on se plonge à nouveau dans l’univers magique de ce « petit » jeu, développé par les créateurs de l’une des plus grandes sagas spatiales, Elite. Encore une fois, durant les premières minutes, on s’amuse à faire tourbillonner le vent dans les arbres et feuillages, ou autour des différents personnages rencontrés, et ce juste pour se délecter de ces fabuleuses animations que le jeu nous offre. On retrouve donc très vite nos marques, on reprend nos automatismes passés, puis on se fait bousculer par le jeu qui, très rapidement, nous met face à de nouveaux éléments : La neige et le froid.
En effet, pour éviter de mourir congelé, Toku doit alors gravir le périlleux chemin enneigé en allumant les différentes balises disséminés ça et là dans les niveaux et ainsi se repaitre de la douce chaleur du feu. Là encore, le souci du détail des développeurs fait mouche, avec un Toku tirant vers le bleu au fur et à mesure que le froid le met au supplice. Heureusement, notre petit schtroumf n’aura pas à s’inquiéter de ces balises tout au long du jeu puisqu’il découvrira par la suite un bien étrange peuple de montagnards qui lui offriront une chaude combinaison pour survivre aux dures températures hivernales. Et l’hiver cette année sera bien capricieux. Car après avoir rencontré Sonté, une puissante ourse en hibernation forcée, Toku pourra jouer avec le climat et passer instantanément de la blancheur de l’hiver aux floraisons du printemps.
Au gré du vent
Bien évidemment, cette possibilité de changer le temps à volonté ne nous est pas donnée juste pour faire joli (même si effectivement, c’est très joli). Non, ces incessantes variations sont mises à profit pour résoudre de nouvelles énigmes, souvent très tordues, mais jamais insurmontables. D’ailleurs dans l’ensemble, si le jeu nous pousse constamment à réfléchir et à agir sur l’environnement avec l’ensemble des pouvoirs de Toku, il ne nous gardera pas bloqué bien longtemps… d’autant plus si on a déjà terminé le précédent titre et gardé ses automatismes. C’est un peu dommage, d’autant qu’avec les pouvoirs toujours plus nombreux du jeune héros, il y avait sans doute matière à nous creuser d’avantage la tête et ainsi rallonger une durée de vie toujours aussi courte. Car outre les désormais classiques bourrasques d’Enril permettant de faire planer le garçonnet, de propager le feu dans les niveaux ou encore de faire tournoyer pierres, ennemis et même boules de neiges autour d’un puissant vortex, Toku peu désormais créer de redoutables tornades. Celles-ci lui permettent alors de prendre d’avantage de hauteur pour atteindre des plateformes inaccessibles, de creuser la terre meuble en les propulsant vers le bas ou même de composer de gigantesques cumulus pour vider un bassin ou transporter l’eau ailleurs.
Autre nouveauté particulièrement bienvenue : Les ennemis sont désormais plus variés. On retrouve bien ces petites boules de slime noires et leur fâcheuse habitude de venir se coller à vous, mais à cela s’associe de petites boules quasiment similaires, chargées d’eau ou de feu, qu’il faut combattre par l’élément contraire pour en venir à bout. On retrouve également, de manière beaucoup plus rare cependant, quelques gros slime bien dodus qui vous dégobillent (tiens, voilà un mot que je n’ai plus utilisé depuis près de 25 ans) sur les fringues ou vous avale tout cru avant de vous recracher plus loin, délesté de quelques quarts de cœur. Bref, s’il est un poil plus complet que son prédécesseur, et toujours aussi merveilleux dans sa réalisation graphique ET sonore, ce second LostWinds en partage également les défauts, à savoir une durée de vie particulièrement faiblarde de deux, trois, voire quatre heures grand maximum si vous n’avez pas l’habitude du genre. C’est toujours très court, même si le prix rikiki fonctionne comme un frein à l’amertume. D’autant plus que lorsqu’un titre est aussi réussi que celui-ci, on a forcément toujours envie de continuer à jouer encore, encore et encore.
Tout aussi magique que son prédécesseur, si ce n’est plus encore, Winter of the Melodias renouvèle l’expérience de la plus belle des manières, grâce à de nouvelles fonctionnalités tirant pleinement parti des changements de saisons. C’est pour ce genre d’expérience que j’aime le jeu vidéo !