Personne ne me contredira si je dis que les portages de nos jeux préférés sur grand écran sont, dans 99% des cas, de véritables étrons réussissant tout de même à exploser les scores du box-office. Voici donc les dix tares, que dis-je, les dix commandements du foirage d’adaptation.
Alors que l’industrie du jeu vidéo tente d’innover en nous proposant régulièrement de nouvelles expériences, celle du cinéma à beaucoup plus de mal à se renouveler. Pour remédier au manque d’imagination général, Hollywood pille allègrement le vivier vidéo-ludique. Le jeu vidéo s’inspire du cinéma, le cinéma massacre le jeu vidéo… La boucle est bouclée !
1 – Tu n’auras rien à voir avec l’œuvre originale:
Alors ça, c’est ce qui énerve le plus le fan du jeu original. Pourquoi se faire chier à acheter les droit d’exploitation d’un jeu si c’est pour nous pondre un scénario qui n’a absolument rien à voir avec l’original ? Prenons par exemple le cas Résident Evil (le film dont je vais beaucoup parler tellement j’ai été déçu). A part utiliser certains personnages, Umbrella Corporation et les zombies, l’histoire et l’ambiance n’ont absolument rien à voir avec ce que j’ai connu sur PlayStation. On a plus l’impression de regarder un « actionner » bourrin qu’un survival horror (ce qu’est tout de même le jeu vidéo original). Pourquoi avoir donné le projet à un bourrin plutôt qu’à un George A. Romero (qui voulait d’ailleurs le réaliser) ? Ca aurait certainement eu plus de classe. Heureusement, quelques films arrivent à respecter un tant soit peu le titre original. Je pense notamment au plutôt pas mauvais Silent Hill et au très beauf mais assez fidèle Mortal Kombat.
# 2 – Tu seras une infâme bouse:
En plus de ne pas respecter le scénario de nos jeux préférés, les producteurs/réalisateurs/escrocs nous pondent généralement des films sans saveur. Pire encore, on a bien souvent le droit à de monumentales navets aux scénarios affligeants. Qui n’a pas explosé de rire en visionnant une vieille VHS de Super Mario Bros ? Qui ne s’est jamais pissé dessus en voyant Milla Jovovich latter les zombies façon Jet Li dans la saga RE ? Il faut croire que les têtes pensantes d’Hollywood prennent les spectateurs/joueurs pour des demeurés…
Allez un petit cadeau:
# 3 – Tu cartonneras quand même au box-office:
Malgré la piètre qualité des adaptations, les scores du box office sont généralement très bons. Je ne comprend pas, après avoir vu le premier Resident Evil je n’ai pas tellement envie de voir les deux autres. Pire encore je n’ai plus du tout envie de m’infliger le douloureux visionnage d’un film tiré d’un jeu vidéo, je ne suis pas mazo ! Je vais finir par croire que les spectateurs/joueurs sont vraiment demeurés…
# 4 – Tu auras au moins une suite:
Qui dit carton au box office, dit suite. Le problème, c’est que bien souvent les suites sont encore pires que les premiers films ! Déjà rien que ça, c’est un exploit, mais on peut faire encore plus fort… Un troisième volet ! Et là, je vous raconte pas le naufrage. Même le pathétique Street Fighter, avec notre poète Belge préféré, va avoir le droit à une suite. Enfin pas vraiment une suite, ce sera un Spin-off sur la vie de Chun-Li, mais quand même, Hollywood n’a plus de scénariste digne de ce nom pour être obligé d’adapter la moindre licence se vendant bien ? A moins que ce ne soit purement mercantile…
# 5 – Tu seras le plus souvent possible réalisé par Uwe Bowle:
Voilà un tâcheron qui aime adapter tout et n’importe quoi sur grand écran. Et encore le terme « adapté » n’est pas bien choisi, il aurait été plus judicieux d’utiliser le mot « pourrir ». En effet, le petit Uwe se fait un malin plaisir de massacrer toutes les licences qui passent devant l’objectif de sa caméra. On citera par exemple l’involontairement drôle House of the Dead avec de vrais extraits du jeu dedans ou, plus récemment, l’adaptation de l’inadaptable Postal. Et il va pas s’arrêter en si bon chemin le bougre, il a acquis il y a quelque temps, les droits de Far Cry… A croire que les éditeurs ne vont jamais au cinéma.
# 6 – Tu seras adapté de tout et n’importe quoi (surtout de n’importe quoi):
J’en parlais plus haut, à Hollywood, on a honte de rien et on adapte tout et n’importe quoi. On se demande parfois ce qui passe par la tête des producteurs pour adapter des jeux inadaptables. Bon, des jeux comme Resident Evil ou Max Payne (assez mauvais aussi celui là) on peut comprendre tant ils empruntent aux classiques du cinéma, mais il fallait tout de même oser porter à l’écran un Super Mario ou un jeu de baston. Ils prévoient même d’adapter les Sims ! Surconsommation de champignons qui font rigoler peut-être…
# 7 – Tu ne seras pas interdit aux moins de 18 ans:
Une chose amusante dans toutes ces adaptations, c’est que pour la plupart, elles sont tirées de jeux interdits aux moins de 18 ans (Doom 3, RE, Mortal Kombat…) et qu’au final on se retrouve avec des films interdits au moins de 12 ans. Un peu comme si voir des gens trucider des zombies ou se faire bouffer par ces derniers était moins traumatisant dans un film que dans un jeu. A moins que ce ne soit encore une fois, une façon de faire encore plus d’entrée en augmentant le nombre potentiel de clients spectateurs.
# 8 – Tu ne t’arrêteras pas en si bon chemin:
Vous en avez marre de ces adaptations foireuses ? Eh bien pas les grands pontes de l’industrie cinématographique ! Autant dire qu’on va en bouffer pendant encore un bon moment. Jugez plutôt (petite liste non exhaustive et en vrac):
Army of Two (un futur film bien beauf), Les sims (Gné ?), Lost Planet (Starsheep Troopers style), Gears of War (Miam Miam mais un peu peur que ça donne un truc beauf), Halo (peut-être un jour), Kane and Lynch (un film avec des méchants bêtes comme leurs pieds), Bioshock (Miam), Onimusha (Bave)…
Allez, je suis bon prince aujourd’hui. En second cadeau, voici la meilleur adaptation de tout les temps:
# 9 – Tu ne t’arrêteras vraiment pas en si bon chemin:
Metal Gear Solid (c’est pas déjà un film interactif ?), Splinter Cell (un film tout en vision nocturne), Castlevania (un film pour Fylo avec des fouets dedans), God of War (un film pour K.mi avec des sex-toys dedans)…
# 10 – Putain mais tu ne t’arrêteras jamais ?!:
Driver (un film avec des voitures et des gangsters), City of Heroes (ou l’apologie du moule-bite), Prince of Persia (avec des vrais Yamakasis dedans), World of Warcraft (un film pour no-life)…
Bon bah on en a bien pour dix ans la !
4 Commentaires
Les 10 tares de l’adaptation ciné de jeux vidéo
Prince of Persia c’est une affaire à suivre, c’est une adaptation des Sables du temps (donc ambiance 1001 nuits au programme) et c’est produit par Bruckheimer donc y a de gros moyens. Halo si Peter Jackson s’en occupera bel et bien c’est à suivre aussi. Pour le reste je sais pas trop, Gears of War ça pourrait être un truc sympa mais j’ai peur.
Les 10 tares de l’adaptation ciné de jeux vidéo
En meme temps meme quand un studio adopte son propre jeu il le trahit aussi, exemple avec Square et Final Fantasy qui devient un film d’action SF (quoique quand tu vois ce que sont devenus les jeux c’est plus si éloigné). Sinon pour le coup du moins de 18 l’inverse marche aussi car un jeu est plus severement classé qu’un film (et je ne parle pas de photo, de chanson ou de livre).
Les 10 tares de l’adaptation ciné de jeux vidéo
C’est vrai que Final Fantasy n’est pas une réussite. Street Fighter a été produit pas Capcom… C’est également un foirage complet.
Les 10 tares de l’adaptation ciné de jeux vidéo
Moi je veux un film adapté de Tetris !!! J’suis sûr qu’ils en sont capables en plus…