Left 4 Dead, petit massacre entre amis

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Une bonne dose de zombies, pas mal de sang, un zeste de film Z et une grosse poignée de coopération, voici la recette miracle proposée par Turtle Rock Studios et Valve pour renouveler le genre FPS.

Du gros Z qui tache

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La fine équipe prête à se faire dessouder.
Une ville fantôme, une horde de zombies affamés aux trousses de quatre pauvres survivants, quatre archétypes du film d’horreur. Voici le scénario écrit sur un morceau de papier cul un lendemain de beuverie, par des scénaristes en manque d’inspiration. Que s’est-il passé ? Qui sont ces survivants ? Pourquoi ne sont-ils pas infectés ? Nous ne le saurons jamais. Et franchement on s’en tape. L’intérêt et la force de Left 4 Dead se trouve ailleurs que dans son scénario digne d’un film de série Z. Le but du jeu est simple: aux commandes de l’un de ces quatre rescapés, il va falloir traverser les cinq niveaux de chaque campagnes (au nombre de quatre) pour atteindre des abris où il sera possible de se ravitailler en armes et en kits de soins tout en échappant à la horde de zombies qui n’a qu’une idée en tête: vous dérouiller !

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Ceci n’est pas une tentative de viol de la pauvre Zoey, c’est juste un Hunter en action.
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Là, c’est un Smoker en action.
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Voilà ce qu’il se passe quand un Boomer nous gerbe dessus.

Et pour vous trucider, en plus des infectés de base déjà bien énervés et agiles, on compte parmi les rangs de la horde, les cinq plaies de L4D. Cinq infectés spéciaux aux capacités vicieuses et dangereuses. Les petits cris ou les petites musiques qui vous préviennent de la présence d’un de ces fléaux ne fait que renforcer l’effet de stress et de psychose déjà bien instauré par l’ambiance du jeu. Laissez-moi vous présenter ces cinq ignominies:

-Le Smoker: Ce spécimen probablement atteint d’un cancer des poumons aime jouer avec sa langue. Non pas pour vous rouler des pelles, mais plutôt pour vous chopper avec son appendice buccale long de plusieurs mètres. Une fois prisonnier de sa langue, il faudra compter sur les autres survivants pour espérer en sortir vivant.

-Le Hunter: Lui, sa spécialité, c’est de bondir sur les survivants, de les plaquer au sol et de la latter sauvagement jusqu’à ce que mort s’en suive ou que, comme pour le Smoker, un allié daigne vous libérer de son étreinte.

-Le Boomer: Adepte du Mac Do, le Boomer se fait un plaisir de renvoyer son Big Mac sur le groupe de survivants. Attirés par l’odeur de gerbe, la horde se jette sur le ou les survivants couverts de bile.

-Le Tank: Le bourrin de service, grand consommateur de stéroïdes, increvable et violent. Une mandale de la bête et c’est la moitié de la barre de vie qui s’envole en fumée.

-La Witch: Probablement la plus dangereuse des cinq. Il ne faut surtout pas se laisser amadouer par ses sanglots. Si par malheur, elle est surprise par la lumière ou par un bruit quelconque elle se transforme en furie capable de mettre les imprudents au sol en une seule et unique tarte. Autant le dire tout de suite, quand on l’entend chialer, on serre les fesses, on éteint sa lampe et on évite de la déranger.

Pour espérer survivre plus de cinq minutes, il faudra donc compter sur l’aide de vos alliés incarnés ou non (cette deuxième option est fortement déconseillée) par d’autres joueurs. En gros, il va falloir coopérer…

Si t’as pas d’amis, oublie !

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Ca c’est une équipe organisée.
La COOPERATION ! Elle est là la grande idée de L4D. Enfin un jeu où vous avez absolument besoin d’amis qui ont l’esprit d’équipe. Si vous avez le malheur de tomber sur un/des boulets comme on en rencontre tant sur le net, le genre de mecs qui partent en solo sans se soucier des alliés, c’est la mort assurée. Seul vous n’êtes rien. Que ce soit pour vous soigner lorsque vous êtes à l’article de la mort, pour vous relever alors qu’un Hunter vient de vous clouer au sol ou tout simplement pour vous protéger d’une vague de zombies attirée par la bile d’un Boomer, vous avez toujours besoin de vos alliés. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est plus que conseillé de jouer en multijoueurs plutôt qu’en solo. D’une part parce que les alliés contrôlés par l’IA ne sont pas toujours au top de leurs capacités intellectuelles, mais aussi parce qu’il est beaucoup plus facile de mettre des techniques au point et d’appeler à l’aide un ami de chair et de sang (et Français pour les quiches en Anglais). Rien de plus jouissif que de massacrer du zombie à la pelle entre potes.

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Notez le mec en arrière plan qui pisse discrètement contre le mur.
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Sur 360 il est même possible de jouer à deux en écran splitté.
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Bon bah là, faut juste espérer que le joueur d’à coté ne soit pas un boulet.

Il va aussi falloir compter sur la générosité des autres joueurs. Les trousses de soins étant très rare, il va falloir faire des choix difficiles et parfois fatals. Préfèrerez-vous garder votre précieuse boite rouge pour vous ou choisirez-vous de soigner votre coéquipier mal en point ? Choix cornélien… Il est également déconseillé de jouer avec un gros bourrin qui tire n’importe où, ou avec un bigleux incapable de faire la différence entre ses amis et les zombies car le tir allié est en permanence activé. Et dans un jeu où les points de vie sont précieux, mieux vaut éviter les dommages collatéraux…

Mais ou est passé ce pu**** de Medikit ?!

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Tu devrais peut-être acheter du Biactol.
L’autre grande idée de L4D est de générer aléatoirement le contenu de chacun des chapitres. La map ne change pas mais les zombies, l’emplacement des armes et des kits de soins changent à chaque partie. Impossible de savoir à l’avance ce qui va vous tomber sur le coin de la tronche. Un très bon moyen d’ajouter un peu de stress et d’augmenter la durée de vie d’un titre un peu court (surtout pour un jeu à 70€ sur 360…et à 50 sur PC). Il est d’ailleurs préférable de jouer en mode avancé dès vos premières parties, le mode normal étant bien trop facile, vous risquez de terminer les quatre campagnes en à peine cinq heures.

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La horde prête à saigner les survivants.
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Vous voici dans la peau pourrissante d’un Hunter.
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On fait un joli sourire pour la photo !

Heureusement, un mode versus extrêmement original, tactique et jouissif vient augmenter cette maigre durée de vie. Jouable à huit, il propose à quatre joueurs d’incarner les survivants devant teriner, comme en mode campagne, chacun des chapitres. De ce côté là, rien de bien original. Seulement voilà, les quatre autres joueurs contrôleront l’un des infectés spéciaux (à l’exception de la Witch). Et là vous vous en doutez, c’est tout de suite moins drôle pour le camp des survivants. Imaginez un Bommer qui vous vomit dessus, attirant ainsi la horde sur vous. Il est maintenant très facile pour un Hunter de bondir sur l’un des rescapé au milieu de tout se bordel sans que ses alliés, occupés à sauver leur peau, ne puisse l’aider. Tactique je vous dis ! Surtout pour les infectés qui, à l’exception du Tank sont peu résistants. Une fois les survivants bien au chaud dans l’abri de fin de chapitre ou dans un cercueil, les rôle sont inversés. On regrettera simplement que seulement deux des campagnes soient jouables dans ce mode.

Valve frappe une nouvelle fois très fort en nous proposant un vrai grand jeu coopératif, stressant et jouissif et ce, malgré un scénario bidon et une réalisation à mille lieux d’un Gears of War.

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