Killer is Dead, la Nalyse

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Dead, un peu comme la rédaction de Polygamer lorsqu’il fallait critiquer ce jeu.

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

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Bon, autant se débarrasser tout de suite de la vanne sur la branlette, rapport au bras. Ça s’est fait.
Il y a plus d’un an, lors de la sortie initiale du jeu, je devais m’emparer de la critique. Malheureusement j’étais pris par le temps, c’est alors Agecanonix Fylodindon qui s’est retrouvé avec Killer is Dead. Il a fait deux niveaux, il a dit « ça m’fait chier, j’te le passerai » et puis une ellipse temporelle a surgit jusqu’à il y a quelques jours lorsqu’il me donna la galette. Elle est passionnante notre vie, non ?

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Killer is Dead c’est des niveaux parfois complètement maboules.

Le pitch dans ta potch

Mondo se réveille un jour avec un bras chelou et un métier de tueur à gages au sabre pour le compte du gouvernement. Ses supérieurs hiérarchiques sont un gros type badass qui a une moitié de corps mécanique et une blonde hyper jolie qui fait de la moto à fond la caisse. Bienvenue dans Killer is Dead (sa phrase fétiche lorsqu’il tue), un monde où on peut se promener dans ses rêves, où la lune est praticable et où n’importe quel robot géant bizarre peut voler la planète Terre. Un délire B-Movie barré digne de Suda51, l’un des rares game designer à avoir une réelle identité artistique. Sauf qu’en fait, ce n’est pas un jeu dirigé par Suda51…

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Les références pleuvent.
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Les boss charismatiques sont légion, évidemment.

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

S’il a été vendu comme un jeu Suda51 c’est, probablement, du marketing (ça vient de Grasshopper Manufacture, le studio du maître). Si la presse n’y a vu que du feu, c’est à la fois parce que ce sont des branleurs qui n’ont pas cherché plus loin que le bout de leur nez, mais aussi parce que TOUT dans le jeu transpire Suda51. Toutes ses obsessions sont là, ses références à la pop-culture américaine, le côté otaku pervers, les boss charismatiques à multiples barres de vie, l’humour, la folie ambiante, le gameplay pas trop mal mais pas top, la transpiration bis par tous les polygones du jeu. Ouais. Mais Suda51 n’est ni game designer de Killer is Dead, ni director, ni writer, ni producer ni – presque – rien du tout. Le titre est dirigé et écrit par Hideyuki Shin qui jusqu’ici avait fait du design d’interface pour PES (oui) ou encore du travail d’esclave sur Silent Hill 4. A l’instar de quelques DVD poussiéreux bien sales et sanguinolents floqués d’un « Quentin Tarantino presents », ce Killer is Dead est simplement « Suda51 presents ». En gros, il cautionne, il promotionne, mais c’est pas de lui.

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Faire de la moto en talons aiguilles. Le summum du sexy.

Et pourtant, on a envie d’y croire tant c’est ressemblant. Killer is Dead est un peu le fils adoptif de Killer 7 et No More Heroe (les deux jeux phares de Suda51 faut-il le rappeler ?), physiquement comme spirituellement, on l’a déjà vu plus haut. Entre deux chapitres de bastonnade beat’em all délirant à l’arme blanche, on peut sélectionner des missions secondaires dont les plus en évidence, et les plus marrantes, sont un jeu de drague (ou devrais-je dire de reluquage de décolleté) qui si bien mené offrira un repos du guerrier à Mondo. C’est complètement crétin. Digne d’un Suda51. Ce qui est un peu con pour le génie incompris qu’il est, c’est que Killer is Dead, et ça me fait un peu mal de l’avouer, est probablement meilleur que ses parents. Je parle précisément des déjà cités Killer 7 et No More Heroes. Pourquoi ? Parce que le gameplay s’il n’y est pas hyper abouti est tout de même moins répétitif et mieux maîtrisé qu’à l’accoutumée. Alors bon Shadows of the Damned et Lollipop Chainsaw sont quand même à sa hauteur (dans une ambiance différente), mais je me demande si ça frustre ou si ça rend fier un père lorsque son fils réussi mieux que lui dans le même domaine. Même si le rejeton a tout pris du style du géniteur. D’ailleurs Hideyuki Shin aurait pu prendre un pseudo, genre Suda52.

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Et encore, vous n’avez pas vu sa grosse seringue.

En jouant à Killer is Dead, ça m’a fait me rappeler les propos des gars de Dennaton Games, derrière le génial Hotline Miami. Ils disaient que s’ils avaient du budget, ils feraient probablement des jeux à la Suda51. Mais Suda51, lui, s’il avait du budget, il ferait quoi ? Bah on s’en fout, c’est pas un jeu de Suda51 on a dit.

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Et là, j’ai pas de légende à écrire.

Si vous avez kiffé les screenshots de cet article, ils sont issus de Dead End Thrills, un site dédié aux screenshots artistiques de jeux vidéo, pris comme un photographe prendrait des photos.

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J’aime bien cette image.

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Mondo aime les œufs à la coque et les femmes.
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Ouais, va falloir les buter. Tous les deux.

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