It Takes Two, on va s’aimer…

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Après A way out qui n’avait selon moi de bien que son idée et son introduction dans la prison, on s’attaque à It Takes Two avec Smy. Pas sûr que notre couple résiste à sa façon de jouer.

Par sûr que l’on a arrive à réconcilier les personnages de ce jeu, tant leur histoire ne nous intéresse pas, mais par contre une bonne dizaine d’heures de jeu purement coopératives et fun devrait laisser des traces dans le couple Smy/Toma021

Une réussite totale sur le Gameplay

J’ai hésité à commencer ce test par le gameplay. Tout simplement parce que c’est le gros point fort du jeu et que je vais donc enchainer par le défaut du jeu. Comme on retient souvent ce qu’on lit en dernier, j’espère que vous irez jusqu’à la conclusion parce que It Takes Two l’emporte largement au petit combat des points forts / points faibles.

Plusieurs passages donnent envie de s’arrêter pour regarder les détails du décors

A way out était présenté comme un jeu coopératif extraordinaire mais une fois passé l’évasion de prison, on se retrouvait plutôt dans un road movie ni passionnant dans son histoire ni intéressant dans son gameplay. Cette fois, EA et Joseph Fares ont réussi à placer la barre beaucoup plus haut. Dès le premier niveau, on retrouve une ambiance à la chérie j’ai rétréci les gosses, même si ce coup-ci ça serait plutôt les parents qui vont découvrir ce que c’est que de vivre dans un monde où l’on est miniaturisé (et au passage transformé en poupée). On arpente alors la cabane du jardin faisant face à de nombreux dangers et où la coopération va être la clé de la réussite de notre équipe. Ainsi, monsieur peut planter des clous et madame s’y accrocher pour se balancer et arriver sur d’autres plateformes et ainsi débloquer la progression. Avec ce simple mécanisme, les développeurs de chez Hazelight vont réussir à nous faire tenir tout le jeu sans que l’on s’ennuie un seul moment. Je vous rassure, et c’est en ça que le jeu est bien meilleur que son prédécesseur, il ne s’agit pas de garder ce gameplay avec les clous tout du long et même loin de là.

Non mais c’est vrai, regarde… t’es casse-couille et pourtant on s’amuse bien. Arrête de chercher du sens partout !

Le studio a su se réinventer de niveau en niveau. Ainsi, on parcourt non pas uniquement des environnements complètement différents les uns des autres (et au passage super jolis pour la plupart) mais le gameplay évolue avec eux. On traverse comme ça 9 niveaux, du jardin à la chambre de notre fille en passant par l’intérieur de sa boule à neige ou encore de la vieille horloge. Et chacun de ces 9 niveaux possède son gameplay unique. Il s’agit la plupart du temps de changer le « pouvoir » lié au personnage mais ça entraine de profondes modifications dans la façon de jouer. Un niveau se paie même le luxe de changer le style du jeu mais je n’en dit pas plus pour garder la surprise.

Je vais quand même pas laisser l’autre morue passer sous silence ses résultats minables

Ajoutez à ça quelques mini-jeux, dont Smy a dû oublier de parler tellement il était nul, et quelques passages vraiment marquants (je choisi sans aucun doute la chambre de Rose et son château en carton alors que Smy a surement préféré le niveau sur la musique) et vous obtenez une super réussite. Que vous soyez en couple, en famille devant le même écran ou entre potes en jouant en ligne, It Takes two est bel et bien l’aventure que l’on dépeint à droite et à gauche. C’est le jeu coop à ne pas manquer. Il arrive même à passer devant Brothers: A Tale of Two Sons que j’avais beaucoup aimé.

Une aventure moins passionnante

Bon là je vais me fâcher vite fait mais l’histoire de it Takes Two est bien plus en accord avec la relation de nos deux protagonistes. Chiante et ratée. Déjà toutes les scènes de narration « profitent » d’une animation médiocre et clairement loupée comme les dents des personnages ou la tête de la gamine, même si ce sont des détails absolument pas importants. Il en va de même pour l’animation des personnages tant leurs mouvements n’ont pas l’air naturels. Et je ne parle même pas de l’intelligence de certaines scènes où la gamine parle à ses parents alors qu’ils dorment (enfin sont bloqués dans leur sortilège). Tout va dans le mauvais sens lors de ces cinématiques.

pas moi !

Enfin pour finir de critiquer, car l’ensemble de mes critiques négatives se portent sur l’histoire ou les passages non-jouables, ce qui est vraiment un moindre mal, l’histoire est finalement très gnan-gnan. Si les phases de gameplay sont assez adultes (et même parfois cruelles, on doit quand même faire pleurer notre fille au début), la narration nous emmène peu à peu dans du bon sentiment sans que cela soit, en plus, bien amené. Et le pire c’est qu’ils ont créé un pnj absolument insupportable pour accompagner ce pan raté de la narration.

Conclusion

Il ne fait aucun doute à mes yeux qu’It Takes Two vaut le coup. Déjà il y a assez peu de jeux purement coopératifs. Celui-ci prend ce pari et le réussi. Une fois de plus je suis obligé de comparer avec A way out, qui passé son introduction ou son idée de départ, était une totale déception. La seule chose agréable était de jouer entre amis pendant quelques heures. Cette fois-ci, toutes les phases de plate-forme sont réussies, le gameplay change d’une scène à l’autre et parfois du tout au tout, à tel point qu’on ne peut que saluer le travail effectué même sur les chapitres qui nous plaisent le moins. En plus il y en a pour tous les goûts (preuve en est avec les passages préférés de Smy qui ne sont pas du tout les mêmes que moi). Alors oui It Takes Two est beau, est fun et bien pensé. Ca vaut largement de passer sur une histoire moins convaincante.

It Takes Two c’est ça, une explosion de ruche d’abeilles mais aussi de bons moments et de saveurs variées

L’avis de Smy

Si Toma joue en multi avec les autres membres de la Rédac’ aux jeux bourrins, où il faut taper dans des ballons ou dans des ennemis, c’est vers moi qu’il se tourne pour la finesse des plate-formes et du sentimentalisme de It takes two !

Nous débutons cette aventure comme un vieux couple qui se déchire, Toma sera le personnage masculin de Cody, glandeur et homme au foyer, ce qui lui va parfaitement, et moi May, la business woman débordée qui n’arrête pas. L’inversion des clichés se ressent dès le départ du jeu, et se retrouvera tout au long des différents mondes avec les pouvoirs spéciaux attribués à May et Cody.

Si d’autres jeux de plate-formes offraient déjà une grande variété de Gameplay tout au long des niveaux, comme l’excellent Astro Bot Rescue Mission, It Takes Two va encore plus loin en mélangeant le multi coopératif, les pouvoirs des personnages et les ambiances des décors. Si bien que chaque monde invente une nouvelle façon de jouer, une nouvelle façon de progresser et de s’aider à deux. Le sous-entendu quasi permanent est que pour sauver notre couple, nous devons jouer ensemble, et que nous ne pouvons rien l’un sans l’autre. C’est parfois totalement mielleux dans les cinématiques, mais très efficace et bien vu dans le jeu en lui-même.

Les mondes sont variés et changent du tout au tout. Certains pourraient être de Pixar, d’autres sont cruels et demandent de torturer des jouets ou des insectes, ce qui rompt avec un bonheur sadique au gnangnan de l’histoire d’amour. En jouant avec le casque à fond, le niveau de la musique est aussi très efficace !

Il y a de nombreux défauts dont Toma a déjà parlé, pour ne citer que l’insupportable PNJ du Book of love, mais ce ne sont finalement que des détails. Ce jeu est une très belle réussite, une dizaine d’heure à s’éclater entre copains ou en famille. Et il fonctionne aussi bien à distance qu’en local avec deux manettes.

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