Immortals of Aveum, quelle drôle d’idée

Si c’est « gratuit » autant tester

Bien décidé à jouer à n’importe quoi ce mois-ci, j’enchaine donc les jeux du catalogue PS+ et après Dave the Diver et en attendant Zau : Tales of Kenzera, j’ai jeté mon dévolu sur Immortals of Aveum, un fps d’Ascendant Studios et édité par EA originals.

Pour faire simple il s’agit d’un AAA, premier jeu d’un studio regroupant plein d’anciens de grandes licences qui pensaient pouvoir lancer une nouvelle ip en faisant un fps qui remplace les flingues par la magie.

Je vous le donne en mille, ça n’a pas marché. Un énorme flop. Pour vous donner une idée, le pic d’utilisation sur Steam culmine à 750 joueurs simultanés le jour de sa sortie (quand Dave the Diver a atteint les 100.000 ou Baldur’s Gate 3 + de 800.000). Pas étonnant qu’on le retrouve si vite sur les abonnements de Sony (et Microsoft).

Un échec mérité ?

Sur le papier c’est exactement le genre de projet que je soutiens. Pas le côté fps magique à la con mais la nouvelle ip AAA qui prend des risques. Aujourd’hui on a l’impression que seule la scène indé pour nous livrer des surprises dans des jeux bien plus raisonnables. Alors loin de moi l’idée de critiquer cet essai. Et non, l’échec n’est pas mérité et encore moins bien fait pour eux.

Mais sans aller jusque là, on sait dès la première minute que Immortals ne va pas nous transporter bien loin. Mais bon ça reste un fps et les campagnes ne sont généralement pas bien longues. Alors je me suis laissé porter. Vraiment laissé porter car à aucun moment j’ai été transporté. Non, j’ai juste suivi l’histoire avec un intérêt très médiocre. Et remarqué que les personnages, qui manquent énormément de charisme, ont un côté second degré qui m’interroge. Les développeurs ont-ils voulu ce côté exaspérant du héros. Les personnages un peu décalés. La réponse est oui et c’est tant mieux. Mais ça place un peu le jeu le cul entre deux chaises, entre la grosse production et le jeu qui ne s’assume pas tout à fait et qui tente autre chose.

Dans tous les cas, ils ont trop tiré sur la campagne. Si le niveau général est largement honorable, elle se paie déjà des combats peu intuitifs, des passages relous (bonjour le monstre intuable que l’on doit fuir) et pas moins de 18 chapitres. D’ailleurs j’ai arrêté au chapitre 12 en regardant sur Internet combien il m’en restait. Parce que si jusque là ça passait, j’ai ressenti un pic de difficulté, qui était loin d’être infranchissable, mais qui était la goutte d’eau qui venait faire déborder le vase de ma patience (ou bêtise). Car, un fps peu inspiré ok. Les personnages idem. L’histoire de bataille infinie entre les royaumes ok. Le gameplay sans plaisir passons. La durée de vie trop longue, ça commence à faire beaucoup. Refaire des scènes en boucle parce que je meurs… Non là c’est trop. Fin de l’aventure.

En conclusion

En conclusion c’était une bien mauvaise idée. C’est pas moi qui le dit, c’est le réalisateur du jeu lui même :

Le coût de développement était d’environ 85 millions de dollars, et je pense qu’EA a ajouté 40 millions de dollars pour le marketing et la distribution. Bien sûr, l’équipe de développement était très talentueuse, mais essayer de faire un jeu de tir AAA en solo sur le marché actuel était une idée vraiment horrible, d’autant plus qu’il s’agissait d’une nouvelle propriété intellectuelle qui essayait également de tirer parti de l’Unreal Engine 5. Au final, le jeu a donné lieu à une campagne gonflée, répétitive et beaucoup trop longue.

Test réalisé grâce à mon abo PS+ Extra, sur ma PS5, et qui m’a surtout volé 10h de ma semaine de vacances.