On ne cache plus que je suis un fan de 47 depuis la toute première heure. Et si la licence s’était perdue après « blood money » elle est de retour sur la bonne voie avec cette trilogie sous forme de reboot (mais pas tout à fait). Et justement IO nous offre avec Hitman 3 une sacrée conclusion.
La suite directe d’hitman 2 et la conclusion de la nouvelle trilogie
On va commencer cet article exactement de la même manière que celui d’hitman 2. Niveau scénario, Hitman 3 se situe tout de suite après le second épisode. Le jeu commence par un résumé très bien fait qui m’a permis de me remettre en tête le scénario du 1 et du 2. Bien entendu vous incarnez toujours 47 qui après avoir chassé providence, puis travaillé pour eux, toujours par l’intermédiaire de l’agence ICA, afin de traquer le client de l’ombre en échange d’information sur le passé de 47, s’est finalement allié à ce client qui n’était autre que son ami d’enfance pour s’en prendre à nouveau à providence pour les faire chuter et faire payer tout ceux qui sont responsables de ce qu’on leur a fait enfants. Oui cette phrase est aussi bordélique que ce scénario mais au final c’est assez simple à comprendre.
Une fois de plus nous sommes repartis pour (seulement) 6 missions. Une fois de plus on va voyager, de Dubaï aux Carpates en passant par l’argentine, la Chine ou encore Berlin. Et une fois de plus on va avoir une multitude de possibilités pour réussir nos missions.
Cette fois-ci je n’entrerai pas dans le détail en spoilant toute une mission pour démontrer que les choix sont variés et les approches multiples. Déjà parce que maintenant tout le monde le sait et parce qu’on va plutôt faire un résumé de ce troisième épisode par rapport au reste de la franchise.
Le format
Comme c’était déjà le cas dans le deuxième épisode, IOI a dit au revoir au format épisodique. Vous bénéficierez donc de toutes les missions dès le début. Si cela ne m’a jamais dérangé, il faut bien reconnaitre que le format épisodique était parfaitement adapté pour un jeu dont un des plus gros intérêt est dans sa rejouabilité. Là il vous faudra toujours vous demander si vous passez à la mission suivante afin de progresser dans l’histoire ou si vous voulez découvrir les milles et une façon de faire tomber votre cible et de remplir toujours plus d’objectif. La différence se fait finalement sur la qualité des missions. Si j’avais fini le 1er épisode à « 100% » (j’avais au moins niveau 20/20 de maitrise sur toutes les maps) il n’en fut rien pour le second. Aucune mission n’étant mauvaise mais presque aucune n’ayant particulièrement retenu mon attention non plus. J’avais donc privilégié la ligne droite afin de profiter de l’histoire. La mission du voisinage et celle du circuit étant les seules que j’avais eu l’envie de refaire. D’ailleurs j’ai pris énormément de plaisir à saigner la mission du château de Hitman 2 dans ce nouvel opus (car oui on peut de la même façon que pour le 2, ajouter les mission des deux premiers épisodes dans ce Hitman 3).
La bonne nouvelle est donc sur la qualité des missions de ce 3e opus. Elles sont clairement au dessus. C’est bien simple on commence dans un gratte-ciel qui va vous en mettre plein la vue (avant de vous rendre compte que c’était finalement l’une des missions les moins intéressantes). La suite, dans un manoir privé, est top. Le passage à Berlin est surement ma mission préférée des trois opus. Vous enchainerez ensuite avec un voyage en Chine, qui a plus retenu mon attention que celle de Fylo, mais qui est sans doute une des plus impressionnantes missions du jeu. Petit détour par l’Argentine ensuite où le scénario m’a simplement scotché avec certaines scènes qui resteront dans ma mémoire de fan de 47, avant de conclure cette trilogie dans les Carpates de la plus belles des manières.
Si le scénario m’a parfois paru obscur il n’en est rien et IO savait très bien où ils allaient et ils l’ont finalement sacrément bien ficelé ce reboot.
Le Contenu
A la façon du 2, le contenu est quasiment illimité si l’on prend en compte dans un premier temps l’étendu des défis proposés par IO et si on y ajoute le mode « Contrats » où chaque joueur peut proposer de créer sa mission sur n’importe quelle carte de Hitman, Hitman 2 et Hitman 3.
Vous aurez donc 6 nouvelles destinations, les 12 anciennes que vous pouvez récupérer si vous possédiez Hitman 1 et 2 (et les 2 missions de son dlc), les campagnes spéciales, Patient zéro (du 1), les 3 missions bonus (du 1 également), les 4 missions spéciales (du 2), le mode contrats sur les 25 maps (des maps d’initiation aux variantes des dlc), le mode sniper assassin et toujours les cibles fugitives (des contrats temporaires mis en ligne par IO de manière évènementielle).
Bref vous aurez de quoi faire une fois la collection complète entre vos mains mais en terme de nouveauté il faudra vous contenter des 6 nouvelles destinations de la nouvelle campagne.
On notera tout de même la disparition du mode multijoueur (qui n’avait bel et bien aucun intérêt après plusieurs essais sur Hitman 2 malgré une idée de départ sympa) et aucun nouveau niveau du mode Sniper pourtant vraiment marrant à l’usage.
En conclusion
47 réussit son retour et conclue parfaitement sa nouvelle trilogie. Les missions de ce troisième opus sont tops et même les meilleures des trois épisodes selon moi. Les maps, elles, n’ont rien à envier à celles que l’on connaissait déjà, toujours aussi grandes et toujours aussi riches d’opportunités afin de s’amuser et d’appréhender chaque mission de la manière qui nous convient le mieux. On prend son pied à découvrir les milles et unes façons d’atteindre ses cibles et de réussir à tout terminer en assassin silencieux en costume.
Après Hitman reste Hitman et si l’on prend un plaisir fou à jouer le jeu, on se rend vite compte de ses limites en ne respectant pas les règles. Les gunfights sont absolument inintéressants et l’i.a. absente dès que les choses vont mal. Espérons que le futur de la licence s’occupera de régler cela.
L’avis de Fylodindon
Lorsque IO Interactive rebootait Hitman en 2016, après s’être perdu sur Blood Money et surtout Absolution, cela ressemblait à la formule magique parfaite tant les nouvelles aventures de l’Agent 47 fonctionnait à merveille. Puis, avec Hitman 2, ils abandonnaient bêtement le format épisodique qui se mariait si bien avec la franchise. D’ailleurs, c’est à partir de ce moment-là que j’ai arrêté de « saigner » les épisodes, me contentant d’un ou deux runs maximum, pour les meilleures destinations. A cela s’ajoute l’absence d’évolutions majeures entre les différents opus et un moteur maison (glacier) qui excelle lorsqu’il s’agit de gérer la foule mais qui, graphiquement, ne casse pas trois pattes à un canard non plus.
Bref, du 2ème épisode je ne retiens guère que le circuit de Formule 1, les autres destinations ne m’ayant pas marqué plus que ça. J’attendais donc plus de ce troisième et dernier titre et ça commence d’ailleurs plutôt bien avec l’arrivée MissionImpossiblesque à Dubaï. Dans l’ensemble les missions sont plus plaisantes même si on regrettera toujours la stupidité affligeante de l’Intelligence Artificielle et le manque de punch du gameplay action. Dommage, ça pourrait être sympa de se tenter un run en mode Rambo, mais les gunfights sont tellement indigestes que l’idée meurt aussi vite que l’agent 47 dès que les coups de feu fusent.
Toujours est-il que pour cet Hitman 3, les développeurs ont bousculé un peu leurs principes pour nous proposer des missions sortant des sentiers battus (Berlin et les Carpates), côtoyant d’autres destinations plus classiques, mais toujours aussi impressionnantes en terme d’aire de jeu et de level design. Un excellent chant du cygne qui vient clore cette trilogie rebootée et semble de bon augure pour la future adaptation de 007 par le studio danois. En espérant toutefois qu’ils ne nous servent pas un « simple » Hitman à la sauce MI-6.
6 Commentaires
Choca (akwartz), l’ex de Gamekult a trouvé ce troisième épisode pas terrible et a préféré largement les précédents. Il a détesté Berlin et ne retient (un peu) que Mendoza et la Chine.
Comme quoi il en faut pour tous les goûts parce que ce sont les missions que j’ai personnellement le moins aimé. Surtout Mendoza (et plus la Chine pour Fylo). Au contraire je trouve que Berlin bouscule nos habitudes mais est finalement tout aussi riche que les autres. Il y a un millions de possibilités pour tuer toutes les cibles et le schéma est complètement différent ce qui ne fait pas de mal. Parce qu’on ne peut pas dire que ce soit la nouveauté qui marque le plus dans cette trilogie où tous les épisodes sont très proches. Du coup une mission originale ne fait pas de mal bien au contraire. Et d’ailleurs l’ambiance de cette mission est top du briefing à sa conclusion.
Sinon je trouve que les niveaux du 2 (auquels j’ai rejoué, tout comme ceux du 1 sur le 3 puisqu’on peut tout rejouer depuis le jeu) sont vraiment les moins bonnes dans leur construction.
Si tu aimes la série je te propose de te faire ton propre avis mais tu ne devrais pas être déçu avec ce troisième opus.
C’est ce que je fais faire. J’ai personnellement préféré le deuxième au premier…que j’ai trouvé souvent lourdingue, voire mauvais dans le level design et les routines (je pense au Colorado, Bangkok et le Maroc), d’ailleurs. Effectivement, les goûts et les couleurs…
*vais
Le 1er est sans doute le moins bon en définitive, mais son côté épisodique et le fait qu’il rebootait la série après le très moyen (pour être poli) Absolution, jouait pour lui à l’époque (à voir aujourd’hui, pour ceux qui découvrent la série).
Perso j’ai pas aimé la Chine à cause d’une large partie du niveau que je trouve un peu nase (mais c’est très personnel).
Mendoza est plutôt sympa, mais pour moi les meilleures missions sont Berlin et l’Angleterre. Dubaï est très bien aussi. Les Carpates est… différente.
Dans le 2, j’ai bien aimé le circuit de F1 et dans une moindre mesure, l’Inde. Le reste est trop classique et pas assez inspiré.
En tout cas, ils ont l’air d’avoir bien bossé chaque ambiance des niveaux. Ils sont tous très distinctifs et ont une sacrée atmosphère. Je pense plus particulièrement à Berlin, Dartmoor et la Chine. Ça doit pas être évident de donner une personnalité à la réalité, même fantasmée.