Gravity Rush Remastered, La Nalyse

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La grande mode des remasters a parfois du bon. La preuve avec Gravity Rush.

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

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L’ambiance sonore (très bonne) change selon les quartiers de la ville.
La Vita dispose de quelques jeux de qualité, l’un des premiers fut Gravity Rush développé en interne par Sony Japon. Le problème c’est que la Vita fait un énorme bide, même avec des bons jeux. Est alors venue l’idée de proposer un remaster HD sur PS4 (qui elle cartonne), annoncé en même temps que Gravity Rush 2, future exclu PS4. Proposer une exclusivité à la console la plus vendue du moment, histoire que le plus grand nombre de joueurs puissent le découvrir avant sa suite… Comme quoi ils sont pas toujours si cons que ça dans les services marketing.

Le pitch dans ta potch

Gravity Rush selon Fylo serait sûrement un A-RPG pur et dur puisqu’il permet de faire évoluer les compétences de l’héroïne et que les ennemis loot des items (ceci est d’ores et déjà, modestement, le troll d’or 2016 si vous suivez nos débats endiablés dans nos commentaires sur le site…). Il n’en est rien, nous sommes face à un jeu d’action-aventure relativement original où l’on joue avec la gravité. Concernant le scénario par contre on repassera pour l’innovation, vous vous retrouvez dans une ville (flottante dans les airs) après avoir perdu la mémoire…

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

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Bien entendu, l’intérêt quand on manie la gravité et qu’on peut voler, c’est d’aller faire le con sur les toits.
J’abordais Gravity Rush avec une certaine curiosité et un peu de méfiance, j’appréhendais un peu la technique et le gameplay au rabais sur PS4. Bon alors certes, le cell-shading du jeu est assez pauvre graphiquement même si la patte artistique est super chouette, mais surtout le gameplay est un petit bijou. Sony peut remercier le studio Bluepoint (grand habitué des portages sur consoles de salon, de Titan Fall sur 360 à Uncharted Collection sur PS4 en passant par les collections God of War et Ico/Colossus sur PS3, notamment) qui réalise ici une parfaite adaptation du jeu pour le pad PS4. Et c’était d’une importance extrême tant Gravity Rush tire toute son essence de son gameplay. J’ai même eu la très agréable sensation d’être devant un jeu dont le game design aurait été réalisé il y a 10 ans (dans le bons sens du terme). Cette époque bénie où il fallait jouer pour progresser, cette époque sans reprise de vie pour glands, sans QTE de partout etc.

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Les cinématiques sont courtes et proposent un style en motion-comics plutôt à la mode.
Tout le jeu est construit autour des capacités de Kat, l’héroïne, à marcher sur les murs, les plafonds, à voler dans les airs et à produire un champ de gravité autour d’elle. Toute la progression du jeu à travers une vingtaine de chapitres se concentre sur cette jouabilité grisante. Grisante, oui, c’est le mot juste. D’autant plus que les développeurs n’hésitent pas à gaver le jeu de boss avec des barres de vie, rendez-vous compte. Je suis en train de vanter les mérites d’un jeu qui a l’audace – parce qu’on peut malheureusement parler d’audace – de proposer du gameplay, des boss et une reprise de vie classique à base d’items. Le jeu vidéo moderne est à ce point assisté et passif que j’en viens à souligner des qualités qui devraient être essentielles à n’importe quel jeu vidéo…

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Certains moments sont grisant.
S’il était sorti sur Dreamcast à l’époque on aurait peut-être parlé d’un jeu sympathique et original, mais aujourd’hui on peut carrément parler d’une bouffée d’air frais. En fait, Gravity Rush me fout un peu la déprime. Il me fait très concrètement constater à travers ses sensations de jeu que bien trop peu de « AAA » d’aujourd’hui font autre chose que de proposer un héros armé avec des cinématiques interminables et des QTE ras-la-gueule. Au point de créer une sorte de soulagement niais lorsqu’un titre qui n’a fondamentalement rien d’extraordinaire mais qui est construit avec un amour du gameplay palpable balance des étoiles plein les yeux. J’ai aimé Gravity Rush, beaucoup. Du début à la fin il se parcourt avec plaisir. Il nous fait changer un peu d’air avec son univers vertical, ses personnages japonisant un peu ringards et sa volonté de rendre ses lettres de noblesse au mot « jeu ». C’est quand même dingue que l’industrie en soit arrivée là. Le jeu vidéo n’a jamais été aussi varié mais il est évident que les pan-pan boum-boum (que j’aime aussi de temps en temps hein) sclérosent le média et on s’en rend compte encore plus par le plaisir éprouvé avec un jeu comme Gravity Rush qui ne ressemble en rien aux standards actuels. Si la PS4 trône dans votre appart’, à moins de 30 balles neuf ce serait un putain de sacrilège de ne pas vous prendre ce remaster. Même avec une histoire qui s’arrête un peu brusquement et qui ne commence qu’au bout de 5 ou 6 heures (une douzaine en tout). Ici, plus que jamais, ce qui compte, ce sont les sensations pad en main. Et ça fait vraiment du bien.

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Gravity Rush a été réalisé par Keiichiro Toyama et écrit par Naoko Sato qui ont travaillé sur la série Forbidden Siren et le premier Silent Hill.

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