Ghost stories, coopérez sur Ipad

Le jeu de société

En fait je vais vous parler de l’adaptation Ipad d’un jeu de société. Un jeu d’Antoine Bauza. Un jeu coopératif jouable de 1 à 4. Mais avant toute chose laissez-moi vous expliquer de quoi il est question ici. Dans Ghost Stories les joueurs incarnent des taoïstes qui vont devoir coopérer pour repousser des vagues de fantômes venus récupérer les cendres de Wu-Feng (Le Seigneur des Neufs Enfers – rien que ça) enterrées dans les catacombes d’un charmant petit village de chine peuplé de chinois. Passons maintenant aux règles. Le village est composé de neuf tuiles qui représentent des lieux offrant divers pouvoirs au taoïste qui s’y trouve. Autour du village sont disposés les plateaux de chaque joueur sur lesquels vont apparaitre les vilains pas beaux. A son tour un joueur commence par piocher un nouveau fantôme qu’il devra alors poser sur un emplacement libre du plateau d’un joueur selon sa couleur. Il pourra ensuite activer sa petite figurine. Il aura alors la possibilité de se déplacer et devra ensuite choisir entre utiliser le pouvoir de la tuile sur laquelle il se trouve ou exorciser un fantôme adjacent. Et c’est à peut prêt tout. Alors qui ira tataner ce vilain spectre qui va bientôt hanter cette tuile qui deviendra alors inutilisable ? Vais-je sacrifier mes points de vie pour virer cet ectoplasme qui nous pourrit la vie ?

Qui fait quoi ?! Il va falloir discuter pour adopter la meilleure tactique et faire les bons choix pour espérer gagner. Ce qui, je vous le dit tout de suite, ne sera pas facile. En effet le jeu est super tendu lors des premières parties. Les joueurs n’ont pas le droit à l’erreur.

La version Ipad

Ghost Stories est pour moi l’un des tous meilleurs jeu de société coopératif. Sa version Ipad est par contre beaucoup moins bonne. Déjà parce que le jeu n’est jouable qu’en solo ou à deux et même si ces configurations fonctionnent très bien je préfère de loin jouer à trois ou quatre. Configurations bien plus propices à l’échange et aux réflexions communes. Ensuite je trouve l’ensemble très froid, probablement la faute à ce fond gris-sale bien tristouille qui tranche avec les chouettes illustrations colorées de l’illustrateur Pierô. Mais le point le plus gênant est selon moi l’absence de tuto. En effet si vous voulez apprendre à jouer il va falloir que vous lisiez les règles. Bon celles-ci ne sont pas bien compliquées mais je ne suis pas certain que les joueurs peu habitués aux jeux de société apprécient. Pour moi ce genre de portage ne doit pas être uniquement fait pour les lanceurs de dés et autres joueurs de cartes. Non, ces versions devraient au contraire être aussi pensées pour les non initiés. Sérieusement, là la personne curieuse qui se lance dans une partie risque d’être sacrément déroutée. Malgré tout, le jeu est toujours aussi tendu et le(s) joueur(s) est(sont)

toujours autant sous pression. En gros cette version Ipad vous apprend tout autant l’humilité que si vous jouiez sur la table de la salle à manger. Au final ce portage est intéressant pour les gens connaissant déjà le jeu et voulant se faire quelques parties dans le lit avec madame ou en solo dans les toilettes. En gros, privilégiez la version plateau pour vous faire défoncer entre amis.