« Game le jeu vidéo à travers le temps » est une expo disponible jusqu’au 27 aout à la fondation EDF. En voilà une bonne raison pour s’aventurer rive gauche.
La fondation EDF, perdue rue Récamier dans le 7e arrondissement, sur la rive gauche de la Seine là où habitent les bourgeois parisiens, accueille jusqu’à fin août une sacrément chouette expo. Alors je vous invite à faire l’effort d’y aller (en réalité c’est assez joli comme coin) afin de découvrir avec nostalgie toute l’histoire du jeu vidéo depuis Pong jusqu’à la Réalité Virtuelle. Et si vous voulez, vous pourrez aller faire vos courses à la grande épicerie pour vous ruiner derrière.
En parlant de bourse, autre petite information appréciable, l’entrée est libre et c’est donc dans la case « bon plan » que vous pouvez prévoir votre prochaine petite sortie du week-end.
Vous aurez donc le plaisir de découvrir l’histoire du jeu, les personnalités influentes qui ont façonné le milieu (le portrait de Kojima avec l’espion dans le carton m’a bien fait marrer), les premières machines mais aussi toutes celles qui ont suivi, l’évolution technique/graphique des jeux, la culture liée au secteur, les pubs de l’époque et beaucoup de jeux que vous pourrez tester sur place.
Une partie du rez-de-chaussée est consacrée à FIFA que l’on peut redécouvrir depuis la version méga drive FIFA international soccer (1993) à Fifa17 sur PS4 en passant par les opus de 1998 sur PS1 et 2008 sur PS3. Et en rejouant à la version 1993 je peux vous dire qu’on était patient à l’époque parce que c’est injouable mais bref ne faisons pas entrer en ligne de compte mes aptitudes de jeu (d’ailleurs le pire exemple vécu sur place est Tomb Raider qui est d’une lenteur et d’une atrocité de gameplay impressionnante par rapport au souvenir émerveillé que tout joueur doit en garder).
Vous pourrez également vous essayer à la borne d’arcade de OutRun ou encore à celle de DDR mais la nostalgie impose sa patte à l’expo et c’est bien la Game Boy géante (qui émule une bonne partie du catalogue de l’époque) qui reste l’une des attractions phares de l’expo (une petite pensée pour cette mère de famille qui a empêché ses enfants de jouer et volé leur place parce qu’ils ne faisaient pas comme il fallait – mais oui c’est ça, sale accro !)
A noter également une petite série de statuettes (à l’effigie du héros de WatchDogs) qui explique l’évolution graphique dans le jeu avec le personnage représenté en 500 polygones puis 5000… puis 500 000 comme aujourd’hui afin de montrer à quoi aurait ressemblé la modélisation au fil des ans. La liste des éléments présents n’est bien entendu pas exhaustive mais je vous laisse en découvrir par vous-même.
Au fond de la fondation, on découvre dans une alcôve, le débat habituel pour savoir si le jeu vidéo peut être qualifié d’art. Une petite galerie de tableaux vient en faire un bel argumentaire en utilisant principalement des références oniriques et poétiques tels que Myst, Okami, Flowers mais aussi un style différent avec Sim city ou Fez. Juste à côté, une espèce de chambre d’ado des années 80 fera office de musée avec une bonne partie des premiers ordinateurs de jeu de salon et quelques références bien choisies de l’époque avec Goldorak ou un magnifique poster des Goonies (il me faut le même pour mon bureau).
L’exposition se prolonge sur deux étages. Au premier, les joueurs pourront essayer une série de jeu de toute époque. Un exemplaire de la première console de salon est exposé alors que vous pourrez essayer sur leur support d’origine des jeux tels qu’Asteroids, Donkey Kong, Pac-Man, Space Invaders, Halo ou encore Assassins Creed 2.
Pour ma part, après ma session d’Alex Kidd je suis resté émerveillé par le mur de contrôleurs qui m’a rappelé tant de bons souvenirs ainsi que le mur d’accessoires pour console qui lui m’a fait découvrir des petites merveilles inimaginables car oui il a existé une machine à coudre pour Game Boy par exemple.
Enfin, Le sous-sol de l’expo vous permettra de découvrir un espace avec des images d’archives de documentaires sur les jeux vidéo. Environ 7 extraits bien marrants à regarder des années plus tard, un petit espace consacré aux tablettes et le clou du spectacle, une salle dédiée à la Réalité Virtuelle qui vous permettra de tester le Playstation VR (avec Eagle Flight pour être précis). Sachez qu’il vous faudra quand même vous armer de patience pour avoir droit à vos 2 minutes d’essai puisque nous avons eu le droit à plus d’une heure de queue (un dimanche). En effet afin de réguler l’attente, des sessions horaires sont organisées et je vous conseille donc de prévoir ça en arrivant et de profiter de l’attente pour vous balader dans le reste de l’expo. En tout cas l’essai est sympathique, c’était la première fois que j’essayais la VR et si le jeu n’a aucun intérêt les impressions sont bonnes et c’est toujours marrant de regarder les autres jouer pendant qu’on attend.
Pour finir je vous laisse avec ce petit reportage qui vaut surtout le coup pour l’interview du jeune (de 1:04 à 1:54).